par Sébastien Renault.
Cet addendum n’est pas un article, mais se rapporte à mon article du 25 août dernier, AFP, 20minutes, msn : Menteurs climatiques, parole d’Arctique, pour revenir sur un graphique mis en avant dans ce billet du 1er août dernier par « AFP Factuel ».
Rappelons que la mesure de la variabilité des glaciers, du pergélisol, des zones couvertes de neige et de la glace de mer arctique n’est pas une tâche aisée. C’est grâce au développement de la télédétection passive que la recherche satellitaire a certes pu s’améliorer dans ce domaine et finalement s’étendre à l’Arctique dans son ensemble ces dernières décennies.
Les alarmistes et les partisans de la propagande climatique réchauffiste institutionnelle s’appuient sur une compilation radiométrique satellitaire de 43 ans de concentrations de glace de mer pour se fixer, en accord avec leur modèle d’un réchauffement climatique d’origine anthropique, sur une tendance générale à la baisse et qui, selon eux, se produit à raison de 13,2% à 13,4% de décroissance par décennie.
À partir des années 60, la recherche glaciologique commencera à s’appuyer sur ses premiers instruments satellitaires à orbite polaire pour enregistrer et analyser les fluctuations de la glace de mer polaire. Un peu plus tard, des capteurs à multi-canaux capables de fournir une plus grande précision des mesures de l’épaisseur et des concentrations de glace de mer, de l’albédo et des températures de surface, seront introduits à bord. En 1972, la NASA inaugurera le nouveau dispositif radiométrique à micro-ondes passives, désigné ESMR (de son acronyme en anglais), ou radiomètre à micro-ondes et à balayage électrique.
Les réchauffistes de profession soutiennent néanmoins que les mesures glaciologiques satellitaires de l’Arctique n’ont commencé qu’en 1979. Raison pour laquelle les mesures obtenues dans les années 60 et au début des années 70 au gré des premiers satellites à orbite polaire ne sont plus jamais prises en compte aujourd’hui – le prétexte étant que de tels instruments se sont révélés moins fiables que les radiomètres satellitaires infrarouges à l’usage depuis le début des années 80, malgré la précision avérée de ces satellites polaires antérieurs à 1979, notamment dans le domaine de la surveillance de la glace de mer, y compris dans l’obscurité et à travers les nuages. Or, on va le voir ci-dessous, elles l’étaient bien il y a 32 ans, au moment de la parution du premier rapport du GIEC, au chapitre 7 (« Variations et changements climatiques observés ») de ce document qui servira de référence à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Comme ils ont l’habitude de le faire lorsqu’il s’agit de graphiques se rapportant au climat, les climato-alarmistes s’appuient sur leur technique la plus courante, celle qui consiste à occulter toutes les données antérieures à un point de départ privilégié, et à faire croire au public que la tendance qui en découle traduit un « dérèglement climatique » sans précédent. Ici, il s’agit de « prouver » que la glace de mer groenlandaise est en train de disparaître sous l’effet de ce « dérèglement » réchauffiste « sans précédent » d’origine anthropique…
D’après le graphique ci-dessous, la quantification satellitaire de la glace de mer arctique ne commence qu’en 1979 (le graphique qui nous intéresse ne représente donc que « l’étendue mensuelle moyenne de la glace de mer arctique en septembre entre 1979 et 2015 »). En conséquence, la forme de cette courbe trompeuse repose sur deux caractéristiques, à savoir :
- l’occultation des mesures relatives à l’étendue mensuelle moyenne de la glace de mer arctique lorsqu’elles sont antérieures à 1979 ; et
- la diminution dramatique des mesures récentes par rapport au terminus a quo du graphique. Effet visuel trompeur qui laisse penser que l’histoire de l’évolution de l’étendue mensuelle moyenne de la glace de mer arctique commencerait en 1979.
La trajectoire descendante de ce graphique réchauffiste à partir de 1979 est censée refléter la disparition graduelle de la glace de mer arctique ces dernières décennies au gré de l’augmentation de la « température globale moyenne » par induction anthropique de nouvelles concentrations de CO2 atmosphérique… L’astuce décisive à la base d’un tel graphique consiste à dissimuler les données satellitaires significatives antérieures au point de départ temporel choisi par les promoteurs de l’escroquerie climatique. Surtout lorsque lesdites données antérieures afficheraient un mouvement de tendances oscillatoires en partie reflété à travers la tendance, aujourd’hui inachevée, d’un cycle plus vaste – dont le déclin partiel constitue le point central de l’alarmisme climatique, l’ayant reconfiguré à titre de tendance nouvelle et isolée (postérieure à la fin des années soixante-dix) découlant du réchauffement de la planète.
On peut s’en faire une idée générale plus précise en consultant un graphique tiré du premier rapport d’évaluation du GIEC (1990). Les données relatives aux anomalies de l’étendue de la glace de mer au pôle Nord y sont réparties sur une période de 20 ans (1970-1990) et prennent en compte les mesures des premiers satellites à orbite polaire (de 1970 à 1978).
Je n’ai mis en évidence que la portion du graphique ci-dessous qui n’apparaît pas dans les graphiques plus récents (portion encadrée en jaune et légendée en rouge). Les graphiques actuels, tels que le graphique mis en avant par Juliette Mansour d’« AFP Factuel » dans son billet du 1er août dernier, se concentrent exclusivement sur la tendance à la baisse que la NOAA et les autres agences gouvernementales d’observation réchauffiste souhaitent faire retenir au public. L’objectif étant de continuer d’asseoir leur propagande climatique découlant de la croyance en la perturbation anthropogénique dangereuse des oscillations des anomalies de l’étendue de la glace de mer arctique en fonction de l’augmentation de la teneur en CO2 atmosphérique (une aberration physique, comme j’y ai de nouveau insisté dans AFP, 20minutes, msn : Menteurs climatiques, parole d’Arctique).
On notera par ailleurs que le même rapport stipule, en regard du graphique ci-dessus :
« [qu’i]l est particulièrement important de noter que les observations par satellite ont été utilisées pour cartographier l’étendue de la glace de mer de façon régulière depuis le début des années 1970 ».
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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