Le vol des cerveaux : une arme politique contre Cuba ! — Michel TAUPIN

Le vol des cerveaux : une arme politique contre Cuba ! — Michel TAUPIN

Le vol des cerveaux (formés gratuitement par l’État) est une politique odieuse qui limite les capacités de Cuba à se développer et à intervenir à l’extérieur lors de catastrophes humaines. Marco Rubio, tête de pont des contre-révolutionnaires patentés, en est un des promoteurs à Washington. Selon le New-York Times, entre 2006 et 2014 les programmes illégaux de Washington ont provoqué l’émigration de 5 490 médecins cubains. « Il est pour le moins incongru que les États-Unis valorisent les contributions des médecins cubains dépêchés par le gouvernement pour aider à faire face à des situations de crises dans le monde alors qu’ils s’évertuent à déstabiliser l’État cubain en encourageant les défections », souligne encore le New York Times. Il faut rappeler que le programme visant à provoquer l’exode de médecins, a débuté en août 2006, lorsqu’Emilio Gonzalez, un Cubano-américain farouchement opposé au gouvernement de l’île, était à la tête du Service de citoyenneté et d’immigration des États-Unis.

Il touche aussi les sportifs cubains de haut niveau que l’on retrouve achetés par les Etats-Unis ou l’Espagne (exemple de joueurs vedettes de base-ball : pas de professionnels à Cuba, donc un salaire normal et quelques avantages matériels face à des contrats proposés par les Yankees, jusqu’à 42 millions de dollars par an !). Les boxeurs cubains, les meilleurs au monde, font l’objet d’un harcèlement permanent de la part des affairistes étasuniens pour les attirer chez eux. « Avec nous, vous deviendrez riches »… Peut-être, mais il y a parfois loin de la coupe aux lèvres. Pas facile de passer du statut d’homme responsable, de sportif respecté, à celui d’objet déraciné qui s’achète, se vend… et se jette. Que d’illusions souvent !

Je n’ai aucune compassion pour les Cubains qui cèdent à la tentation de l’argent (ils trahissent leur pays) mais je condamne avec véhémence tous les pays « riches » qui humilient les nations pauvres qui font le pari des valeurs humaines contre l’argent-roi. J’étendrai mon propos à tous les pays pauvres d’Afrique dont les athlètes sont achetés par des pays comme le Qatar ou les EU. Les derniers mondiaux de l’athlétisme aux EU, au Qatar, Londres et même Pékin où seules les performances comptent, en donnent un tableau désastreux.

Cuba est constamment saignée par une politique étasunienne mercantile criminelle. C’est une arme redoutable utilisée sans vergogne pour humilier et affaiblir durablement les capacités d’un pays pauvre. Malgré une politique éducative remarquable, le gouvernement cubain ne peut que freiner la fuite de ses cerveaux et de ses sportifs. Il lui est impossible de la stopper complètement. Le blocus génocidaire que les EU perpétuent contre Cuba est à l’origine de toutes les souffrances du peuple cubain. Et je ne suis pas étonné que les manques, les lassitudes, les tracas, la crainte de ne jamais en voir la fin, toutes les graves difficultés engendrées par cette guerre de 60 ans, finissent par éroder le civisme de certains.

Mais là où je suis admiratif, c’est quand j’observe la capacité extraordinaire de résilience de la Révolution. Malgré l’avidité et la férocité du cannibalisme yankee, elle réussit à contenir et à réduire au minimum cette émigration financière clandestine tout en laissant, magnanime, la porte ouverte au retour des « traîtres » au pays. Je m’incline !

»» https://www.facebook.com/Michel.Taupin.M

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Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir

À propos de l'auteur Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

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