Sale temps pour les perdreaux.
Bien que la chasse soit fermée, le braconnage bât son plein. Tous les jours, le tableau de chasse se charge de trophées. Et pas un L274 pour dénoncer l’hécatombe.
Plus sérieusement, les policiers passent plus de temps aux enterrements de leurs collègues assassinés que dans l’exercice de leur fonction. Le plus inouï, c’est qu’aucun mouvement syndical dédié n’organise une grande manifestation pour dénoncer le laxisme des ministres concernés. La nonchalance de ces derniers est du ressort de la mise en danger de la vie d’autrui. C’est du domaine pénal .et à ce niveau de responsabilité, c’est franchement de la haute trahison.
Contre la violence quotidienne qui est en roue libre depuis la bienveillance coupable des tribunaux, les policiers sont seuls face à leur destin.
Est-il normal que ceux qui sont censés protéger la paix publique, le bien et l’intégrité de la population soient les cibles privilégiées d’une certaine population irrespectueuse de notre norme sociétale ?
Est-il normal que dans une république qui se veut une et indivisible il y ait dans toutes les villes des zones de non droit qui narguent et provoquent ses représentants ?
Est-il normal que la population ne s’offusque pas de voir ses protecteurs se faire dessouder sous ses yeux par des éléments pathogènes divers et variés ?
Depuis l’avènement de la gauche caviar au pouvoir, le moindre geste policier est accusé de bavure, de zèle et d’abus de pouvoir. Cette gôchiasse a incrémenté dans l’esprit de trop de personnes depuis 40 ans une certaine illégitimité des représentants de l’ordre.
Elle a fabriqué un climat de défiance envers nos forces de l’ordre. Par son laxisme et la connivence coupable des tribunaux, elle a affaibli l’autorité et a délaissé ses représentants au point qu’ils se font cramer et lincher sans soutien officiel ferme.
Le drame de nos poulets, immolés sur la place publique, n’a aucune réponse drastique.
Il est évident que les sous-jacents de ce phénomène d’abandon ne seront jamais mis en pleine lumière, ni accusés, ni avoués par tous ces metteurs en scène de cette tragique Pantalonnade.
Tout le monde le sait, mais ferme son bec. C’est de la non assistance à personnes en danger. C’est là encore du domaine juridique. Mais avec un ministre maffieux à la manœuvre, une justice complice, un laisser-aller politique et institutionnel, on ne peut s’attendre à un renversement de tendance.
Le délitement de cette fonction régalienne ne semble scandaliser personne. Pourtant elle est le pivot de la sécurité publique. Sans elle, le désordre puis l’anarchie s’installent. D’ailleurs, c’est en bonne voie et certains généraux s’en inquiètent, à juste titre.
Toutefois, ce contexte se délivre uniquement dans les temps normaux où les affaires courantes n’entravent pas les facéties du pouvoir en place. Dès que le gouvernement voit la contestation dans les rues suite à ses frasques, il sait être ferme au-delà du raisonnable. Il sait faire preuve d’une violence extrême envers les protestataires non professionnels du bas peuple.
Les dossiers « infirmières et gilets jaunes » sont là pour confirmer l’agressivité démesurée de l’état dans certaines occasions. Ce qui prouve que quand il veut, il peut imposer l’ordre.
Cette injustice de traitement alimente pour beaucoup l’indifférence populaire envers les déboires des forces de l’ordre dans les banlieues et autres zones de droits maffieux. Cette populace ne sait pas faire la différence entre police et compagnie de sécurité n’ayant pas le même statut, la même mission.
Pour elle, tous les représentants de l’ordre sont identiques et sont ennemis du bon peuple. C’est dire la grande confusion générale. Le comportement irresponsable des politiques depuis des décennies est la source de la défiance populaire envers ses protecteurs. Cette irrationalité de jugement est le fruit de l’injustice qui frappe les petits, cajole les forts, favorise les vilains méchants, protège les corrompus.
Il est grand temps de remettre à plat la situation sécuritaire et judiciaire dans l’acte et dans les esprits. Il faut rétablir la confiance tant dans le mental du personnel policier que dans celui de la population.
Les missions régaliennes à deux vitesses sont sources de scission où le débordement sociétal est l’issue.
Une nation qui ne fait pas corps est une nation qui se meurt.
Signé : WD
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