Sans surprise, le Département américain de la Justice (DOJ) refuse la publication de l’exposé des motifs concernant la perquisition par le FBI de la résidence de l’ex-président Donald Trump à Mar-a-Lago.
Pour le DOJ, la publication des motifs de cette perquisition “nuirait de manière irréparable à l’enquête pénale en cours” et mettrait en danger des témoins “sensibles”…Cette affaire n’est pas sans rappeler la fameuse fiole exhibée par Colin Powell en plein Conseil de Sécurité des Nations Unies pour justifier une guerre en Irak au motif que celui-ci était en train de développer des armes de destruction massives.
En réalité, une publication des motifs pourrait mettre en lumière la stratégie du donneur d’ordre, c’est-à-dire les adversaires de Trump.
Le choix du FBI n’est pas fortuit. Son rôle dans l’épouvantable affaire Mueller l’avait discrédité en tant qu’instrument policier d’une caste précise se cachant derrière le label démocrate et soutenue par la majorité des médias. Le refus du FBI d’enquêter sur les affaires de Hunter Biden, le fils de l’actuel locataire de la Maison-Blanche en dépit de l’accumulation de preuves compromettantes à son encontre démontre parfaitement la chute du système et son adoption sans vergogne de pratiques mafieuses dignes des régimes les plus corrompus de la planète.
Cette lutte pour le pouvoir marquera la vie politique US jusqu’aux prochaines présidentielles. Un éventuel emprisonnement de Trump, une probabilité haute, pourrait avoir pour conséquence la candidature de son fils Junior ou de De Santis, l’actuel gouverneur de Floride (ou les deux à la fois plus un outsider pour éviter le scénario prévu) mais également une aggravation d’un profond clivage au sein d’une opinion divisée. Cependant, si le risque de troubles civils semble écartés, en dépit de l’acquisition de plus de 43 millions d’armes à feu par la population entre 2020 et 2022, c’est le clivage au sein des forces armées américaines qui inquiète au plus point la communauté du renseignement et les figures du parti démocrate et leurs alliés républicains dont Liz Cheney, fille du Ponte corrompu et impopulaire Dick Cheney, un des piliers visibles de l’État profond (PDG d’Halliburton, ex-ministre de la Défense, liens profonds avec le complexe militaro-industriel, ex-vice président US de 2001 à 2009, gourou et maître à penser de la marionnette écervelée George W. Bush). Dans cet ordre des choses, ce clivage pourrait aboutir, dans des situation de non maîtrise de la manipulation, en affrontements armés et paver la voie à une forme de guerre civile 2.0 qui se joue jusqu’ici au sein de la ploutocratie au pouvoir et ses instruments de coercition.
Il s’agit aussi d’éviter la mainmise d’une gérontocratie de façade derrière laquelle se cachera l’État profond. Trump est aussi âgé et pourrait ne pas se porter candidat face à un Biden qui veut se maintenir en simulacre jusqu’à l’âge de 86 ans. Tout ceci est le signe d’un déclin bien réel qui touche l’ensemble des pays de la planète mais plus particulièrement le système politique US, lequel semble avoir atteint ses limites.
Cette crise pourrait également avoir pour conséquence un scénario britannique : le naufrage de la Grande-Bretagne a fait ressortir les pulsions bellicistes les plus extrêmes et même suicidaires. On pourrait donc assister à une série d’incendies allumées à la hâte dans tous les points chauds ou de friction afain d’y propager le chaos. “Après nous le déluge!” semble être la nouvelle devise de l’État profond. Cette démarche du “C’est soit nous ou la fin” reflète la fameuse théorie de la “Fin de l’histoire et du triomphe définitif du système néolibéral” de l’idéologue de la CIA Francis Fukuyama. Hillary Clinton et Barack Obama gèrent pour le compte de l’Etat profond le gouvernement des États-Unis en dehors des institutions dans un précédent inédit et très dangereux dans l’histoire des États-Unis. C’est en somme ce que démontre la guerre sans merci livrée par le régime contre Trump.
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