Mois d’aout, entracte au cœur de l’été grec celui des vacanciers, et déjà pour certains « locaux »… la saison du foin. Aux îles grecques des traditions, en premier lieu de jadis, l’hôtellerie est enfin occupée à 95% et le Régime pavoise. Même les Grecs, d’après la presse mainstream, « partent enfin sur les plages, pour cinq à huit jours et encore ». Voilà pour les stéréotypes, rien que pour commencer.
Sinon, il y a la fête, voire à son propos, une certaine mémoire historique, laquelle, espérons-le, lui est encore associée. Comme chaque 15 août, partout en Grèce, la Dormition de la Mère de Dieu est célébrée avec la plus grande considération, et ce n’est pas pour rien, que les Grecs nomment parfois leur 15 août « Pâques de l’été ».
Et c’est depuis bien longtemps sur l’île de Tinos dans les Cyclades, qu’a lieu le plus grand pèlerinage du pays en ce jour, la tradition de cette célébration remonte au début de la Révolution nationale grecque de 1821 ; c’était alors pour se libérer du joug de l’Empire ottoman.
En même temps, dans le port de Tinos, une cérémonie commémorative est également organisée en l’honneur de l’équipage du croiseur Élli, il avait a coulé le 15 août 1940, le jour justement de la fête de la Vierge Marie, après avoir été torpillé. La cérémonie est accompagnée de coups de canon, suivie d’une minute de silence.
Rappelons qu’Élli était un croiseur léger, entré en service durant la Première Guerre mondiale… finalement coulé en temps de prétendue paix, par le sous-marin italien Delfino dans le port de Tinos. Lors de l’explosion du navire, neuf marins et officiers sont tués et vingt-quatre autres sont blessés.
D’après l’ordre donné par le Premier ministre le Général Metaxás, le gouvernement grec, désireux d’éviter toute confrontation prématurée avec l’Italie, alors que la Deuxième Guerre mondiale ravage déjà l’Europe, annonce « que la nationalité de l’attaquant est inconnue ». Les troupes de Mussolini attaqueront finalement la Grèce le 28 octobre de la même année… mais leur campagne a échoué et ceci, jusqu’à l’intervention de la Wehrmacht en avril 1941.
Notons aussi que le sort du sous-marin Delfino fut autant tragique. Le 23 mars 1943, naviguant de Tarente à Augusta, accompagné d’un bateau-pilote, c’est probablement en raison d’un dysfonctionnement de son gouvernail, qu’il amorce un virage brusque et involontaire. Le Delfino coupe ainsi la route au bateau-pilote qui l’éperonne à l’arrière, provoquant son naufrage soudain à environ 6,5 milles nautiques du Capo San Vito. Un officier, sept sous-officiers et vingt marins ont été emportés avec son naufrage.
Enfin, après la guerre, l’Italie remet en 1951 à la Grèce le croiseur Eugenio di Savoia en guise de compensation pour la destruction de l’Élli. Le navire italien est alors renommé Élli et sert la Marine grecque jusqu’en 1973. Depuis 1982, un nouveau navire, de classe Élli, porte toujours le nom du croiseur historique.
Voilà certes pour l’histoire, sauf que chaque 15 août reste d’abord synonyme de… « libertés » pour les Grecs. C’est le seul moment de l’été où Athènes et les autres villes se vident ou presque, même si ces dernières années, leurs habitants qui partent autour de la fête de la Dormition, ne prennent que quatre à huit jours de congés.
D’après donc la presse mainstream, « c’est le moment du grand exode des vacanciers du pays, les touristes en plus ». Pas tout-à-fait. Car par exemple en Thessalie profonde, les hôteliers me disent que la saison est mauvaise, juin et juillet ont été catastrophiques et quant à août, il n’est toujours pas à la hauteur.
Sauf bien entendu sous les Météores et notamment en ville de Kalambáka, où de nombreux touristes ainsi que les Grecs de la classe moyenne qui subsiste, s’y rendent tout juste pour la journée avant de reprendre le chemin des plages. Les monastères ainsi que les Cieux… reconnaitront sans doute les leurs.
Et voilà qu’en ville de Trikala sans touristes et avec bien peu de visiteurs Grecs, on savoure encore la bonne vieille soupe aux tripes et aux abats, et cela jusqu’au bout… de la viande consommée, avant l’ère promise par Schwab et par von der Leyen. Pourtant dans la région, on tue toujours de nombreux troupeaux, car le foin coûte le double que les autres années et l’on espère du moins… trouver encore du café au lait à siffler aux bistrots de la ville l’hiver prochain… au besoin, sous le regard d’Asclépios, l’inusable Esculape.
Et pendant que l’on transporte du foin dans l’urgence près des Météores, dans les stations balnéaires un peu surannées à une heure de Delphes, on fait le plein… de voitures et de bruit. Les professionnels font de leur mieux dans les hôtels, les restaurants et les tavernes, ils savent que c’est alors la dernière grande opportunité de l’été. Sauf qu’à Athènes déjà, ceux et celles qui tiennent les boutiques du futile n’ont que peu de clients. Signes des temps ?
Dans ce même ordre du nouveau monde européiste, l’autoroute thessalienne est largement vide, mais au célèbre Cap Sounion en Attique, les voiliers de location s’entassent dans la baie comme des sardines.
On y célèbre à ce qu’il paraît la Sainte Vierge, on se remémore le marché de jadis et l’on oublie que jour par jour en août 2022, puis en août 1974, les Grecs d’Asie mineure ainsi que ceux de Chypre ont été respectivement trahis par l’encéphalite athénienne sous la Xénocratie, comme à travers la Loge et sa maison-mère de Londres.
On prend les mêmes et… l’on n’en finit pas. Ces dernières deux semaines, le Régime global sous le pion psychotique de Mitsotákis, a placé le chef du parti PASOK Androulákis sur écoute. La crapule Androulákis en a fait un scandale, et les chefs des services secrets dits grecs ont démissionné en bon et joyeux fusibles.
Sitôt, le gouvernement des amis des pédophiles a déclaré dans un premier temps que « cette mise sur écoute du chef du PASOK… a été commandée à la fois par le gouvernement de l’Ukraine ainsi que de celui de l’Arménie ». Ce qui sitôt a été formellement démenti par les intéressés, et de ce fait, Mitsotákis est revenu à la… décharge présentant une deuxième version des faits. « J’étais au courant sans vraiment l’être, responsable mais pas coupable », le tout, dans une intervention télévisée qui restera décidément dans les annales de la psychiatrie.
En somme, rien de bien clair dans cette affaire, sauf que l’on sent bien de l’énervement chez les initiés d’en haut dans la Xénocratie ambiante. Certains d’entre eux en tout cas, s’empressent d’en finir avec le piètre pion Mitsotákis. L’affaire est enfin bien digne du jeu pour enfants depuis le NSA et le Mossad réunis, et c’est pour cette raison que les Grecs, autant que ce pauvre blog ne s’y attarderont guère davantage.
L’histoire a toujours été d’abord, un théâtre d’ombres, c’est aussi connu. Yórgos Theotokás le grand romancier grec, bourgeois et francophile, et qui fut l’ami de Yórgos Séféris avec qui il entretint une longue correspondance, écrivait alors dans son journal, suite au torpillage du croiseur Élli.
« 15 août 1940. Je crois que cette fois nous y sommes. C’est la fin des mensonges. 16 août 1940. Sommes-nous vraiment dans la guerre ? Je suis apathique. L’oubli est donc affaire facile. Hier, j’ai passé ma soirée aux côtés de L., sur le deck d’un yacht. Elle était très belle, elle avait une fleur blanche derrière l’oreille droite et sur ses cheveux. Enfante et autant femme… d’ailleurs trop coquette. C’est ainsi qu’à ses côtés je pensais que tout sur cette Terre peut désormais brûler. J’étais tant charmé, que rien ne m’importunait ».
« Quel vent l’a-t-il emmené jusqu’ici, il faut dire, en ces moments si graves ? Dès que nous nous sommes séparés, je me suis remis à penser à notre situation. Jamais depuis le déclenchement de cette guerre la situation n’a été aussi grave pour nous. J’éprouve pourtant de la joie devant ce constat. Cette fois-ci, je n’éprouve plus la moindre peur ».
De son côté Yórgos Séféris, alors jeune diplomate en poste au service Presse étrangère du ministère des Affaires Étrangères à Athènes, écrit dans son Journal :
« 15 août 1940. Ils ont coulé l’Élli. Vers dix heures le ministre me téléphone, je dois être à mon poste ; à midi il était de retour au ministère portant avec lui les communiqués officiels. Nous sommes restés au ministère jusqu’à dix heures du soir. C’est le règne de la fièvre. Je tiens le coup assez bien. Tant que je suis d’accord, rien ne me dérange. Les dirigeants doivent aussi se montrer à leur tour à la hauteur ».
« En revenant du travail à midi, je suis passé par le Jardin botanique. Seul moment où j’ai pu méditer. J’ai imaginé ce port Égéen en mer blanche, la foule des pèlerins, la cohue, l’odeur des corps mal-voyagés, gens n’ayant pas fermé l’œil durant toute la nuit la veille, les petits vendeurs ambulants, bref, toute cette atmosphère de prière et de miracle ».
« Puis vint le soleil de l’aube, la mer, notre bateau orné de toutes ses bannières, les bonnets blancs de son équipage sur le pont. Et brusquement, sans s’y attendre, comme un homme qui tombe par terre au combat, blessé par un couteau et pendant que le pope dit la messe, voilà que les trois torpilles ont mis le feu au bateau et empli de terreur la foule amassée ».
« J’ai aussi imaginé ce brave jeune homme, le commandant du sous-marin, ayant commis cet acte si lâche, alors indigne. En ce moment, il devait avoir dans sa bouche un goût… comme s’il avait croqué de la merde. Comme le dirait Makriyánnis, un jeune Chrétien, qu’est devenu un kapo dans la maison même de la Sainte Vierge ».
Au cœur de l’été grec celui des vacanciers, et c’est déjà… la saison du foin, comme celle d’un certain oubli du passé.
En Thessalie des montagnes, le retour de la fraicheur se fait même sentir jusqu’aux monastères… rien que pendant la cérémonie de la Dormition. Les fidèles auront alors remis leurs vestons… ainsi que pour certains, leurs masques. Décidément, l’été se terminera quoi qu’on fasse dans ce pays. Le Régime d’ailleurs menace encore ouvertement. « En octobre prochain, les vaccins nouveaux seront arrivés et ils seront obligatoires ».
Entracte au cœur de l’été grec. Les participants à ma manière de faire découvrir la Grèce greceautrement.fr, sont pourtant heureux. Voilà pour les stéréotypes enfin brisés, rien que pour terminer.
Près d’Athènes, nous avons salué Lista, après bien entendu avoir salué conformément aux usages, les vaillants chats adespotes de Thessalie et de Delphes. Pâques de l’été.
source : Greek Crisis
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