par Nury Vittachi.
Le mythe du « massacre de la Place Tienanmen » est probablement la campagne de désinformation la plus réussie des temps modernes, selon les sources occidentales et orientales – à tel point que de fiers spécialistes de la guerre psychologique l’ont récemment utilisé pour faire de la publicité sur les nouvelles capacités de manipulation. Nous verrons cela plus loin.
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Comme tout le monde le sait maintenant, il y a toujours eu deux contes dramatiquement différents sur ce qui s’est passé à Beijing en 1989.
L’un est le terrible conte du « massacre de la Place Tienanmen », qui raconte que de violents soldats sont entrés dans l’espace public et ont tiré sur « dix mille » étudiants pacifiques qui manifestaient pour une démocratie à l’occidentale. Ils ont écrasé les corps en roulant dessus avec des tanks avant de les empiler et de les brûler avec des lance-flammes. Ce fut une horreur indicible.
L’autre version dit que personne n’est mort sur la place Tienanmen, bien qu’il y ait eu des violences ailleurs, causant la mort d’environ 300 personnes, la plupart n’étant pas des étudiants mais des soldats – ou, pour le dire autrement, le même nombre de morts violentes qu’au cours de n’importe quel week end aux États-Unis.
Moi ? J’ai religieusement cru le premier conte pendant des décennies. Je suis allé au Park Victoria avec ma bougie presque toutes les années au mois de juin pendant trente ans.
Jusqu’à ce que je fasse des recherches et que je réalise que presque toutes les sources sérieuses, occidentales et chinoises, soutiennent désormais la deuxième version – et cela inclus des journalistes et des diplomates qui étaient présents, des universitaires spécialisés dans les « droits de l’homme », des historiens, et même des leaders étudiants du mouvement de la Place Tienanmen.
Les salles de rédaction des médias soutiennent toujours le premier conte, en ignorant leurs propres journalistes qui disent la vérité.
35 faits sur Tienanmen que vous devez connaître
Mais comment les médias dominants ont pu nous berner pendant si longtemps ? Et pourquoi est-ce que certains médias, comme la BBC, peuvent-ils continuer à nous induire en erreur ? Et qui sont les fantômes dans la machine ? L’histoire complète pourrait faire un livre stupéfiant. Mais vous n’avez pas de temps pour ça. Pour aider les lecteurs à se faire leur propre opinion, voici 35 faits que n’importe qui d’intéressé par le sujet a besoin de savoir.
Attachez vos ceintures. Nous allons les passer en revue rapidement.
- En 1988, une organisation relativement nouvelle, avec un nom innocent – la National Endowment for Democracy – a installé un bureau en Chine.
À l’époque, nous, journalistes, n’avions aucune idée que c’était une organisation dérivée de la CIA destinée à construire des relations avec des militants anti-gouvernementaux à l’étranger, dans l’objectif de répandre de la désinformation et de déstabiliser les communautés d’une manière favorable aux intérêts des États-Unis.
- Dans les mois suivants, des agents de la CIA ont aidé des militants étudiants chinois à former un mouvement anti-gouvernemental et ont même fourni des machines à écrire, des fax et autres équipements pour les aider à diffuser leur message – l’information vient d’un officiel américain.
Un acteur majeur a été le Colonel Robert Helvey, vétéran des opérations de déstabilisation en Asie depuis trente ans. Il « a formé, à Hong Kong, des leaders étudiants de Beijing aux techniques de manifestation de masse qui ont été utilisées plus tard dans l’incident de la Place Tienanmen de juin 1989 », selon un rapport universitaire hautement détaillé par B. Raman, l’ancien directeur de l’agence de renseignement étranger de l’Inde.
Quand les protestations ont commencé en Chine en avril 1989, les manifestants ne demandaient pas la démocratie mais un socialisme plus pur, libéré de la corruption et des inégalités qui étaient endémiques à l’époque. Les étudiants portaient des portraits de Mao et chantaient fréquemment l’hymne national chinois.
La guerre hybride occidentale inclut deux principes majeurs :
- Localiser et amplifier des mécontentement locaux réels et
- Les renommer en les faisant passer pour une revendication de démocratie libérale occidentale et de liberté
- Le département d’État américain a renvoyé l’ambassadeur Winston Lord et l’a remplacé par James Lilly, un vétéran de la CIA qui avait mené des opérations pour faire entrer et sortir clandestinement des gens dans et hors de Chine.
Il a été conseillé aux manifestants chinois par des personnes inconnues d’ajouter le mot « démocratie » en anglais à leurs banderoles, et de dire qu’ils demandaient la « liberté » plutôt que leur réel objectif, une forme plus intègre de communisme.
Les manifestants ont été incités à créer une statue et ils ont commencé à travailler dessus le 27 mai. Mais, en bons communistes, les étudiants ont choisi de la faire aussi différente de la Statue de la Liberté que possible, en se basant sur le travail de la sculptrice révolutionnaire communiste Vera Mukhina. Les étudiants n’étaient pas du tout un groupe homogène mais ils étaient socialistes.
Le 28 mai 1989, Gene Sharp, le plus grand des stratèges américains des mouvements de protestations de rue sous couverture, est venu directement en avion à Beijing avec son assistant Bruce Jenkins pour proposer de l’aide. « Les étudiants sur la place opéraient avec beaucoup d’implication et de courage mais ils ne savaient pas du tout ce qu’ils étaient en train de faire », écrivit Sharp plus tard.
Alors que mai cédait le pas à juin, le niveau d’énergie est retombé et il était nécessaire d’amener les choses à leur terme. La dirigeante étudiante Chai Ling fit son discours le plus connu, où elle mettait en garde contre un massacre « qui pourrait déverser du sang comme une rivière à travers la Place Tienanmen ». Elle ajouta qu’elle s’attendait à mourir bientôt – mais de manière déroutante elle dit aussi qu’elle n’avait plus l’intention de rester en Chine mais qu’elle voulait partir aux États-Unis. Qu’est-ce que cela voulait dire ? C’était troublant à l’époque mais cela prendrait pleinement sens plus tard.
Nous savons maintenant qu’on avait promis aux dirigeants étudiants des passeports américains, un passage sécurisé par la CIA hors de Chine et une entrée dans les meilleures universités américaines.
- Mais il y avait un problème. Les choses n’arrivaient pas à un terme. Le gouvernement chinois restait remarquablement calme, tout comme l’armée. Parce que la masse principale des manifestants demandait un communisme plus intègre, les gens étaient politiquement au même niveau – les étudiants et les soldats avaient de bonnes relations et partageaient même de la nourriture et chantaient ensemble.
À partir du moment où les deux côtés tombaient d’accord qu’un communisme débarrassé de la corruption était la société dont ils avaient besoin, les relations avec les soldats étaient généralement très positives.
La violence a finalement commencé quand un groupe mystérieux de voyous, certains de minorités ethniques, ont démarré une altercation à Muxidi, cinq kilomètres plus loin, en attaquant des bus de l’armée avec des cocktails Molotov, en y mettant le feu, provoquant la mort des occupants. C’était inattendu parce que le pétrole était rationné et difficile à obtenir pour les gens ordinaires. Les soldats qui ont réussi à s’enfuir des bus enflammés ont été battus à mort. Le mot « massacre » pourrait être utilisé pour cette atrocité – bien qu’elle ne rentre pas dans le narratif occidental, parce que c’étaient des soldats qui sont morts. D’autres militaires sont arrivés à Muxidi et, outragés par la vue de leurs collègues massacrés, ils ont tiré sur les manifestants (principalement des syndicalistes plus que des étudiants) : il y a eu bien plus de morts tragiques, cette fois parmi les civils.
- Pendant ce temps sur la Place Tienanmen, dans les premières heures du 4 juin, les soldats sont arrivés et ont appelé les étudiants à partir. Le leader étudiant Feng Congde a sondé les opinions des manifestants et a conclu que la majorité voulait partir. « Alors j’ai annoncé la décision de partir », a-t-il dit. Les étudiants ont quitté la place pacifiquement.
La plupart des soldats n’avaient pas d’armes du tout, encore moins des mitrailleuses comme cela a été écrit dans les médias.
- Dans un autre endroit à la périphérie de la place, une altercation a commencé au cours de laquelle un soldat a été tué, ce qui a mené à des violences, selon un rapport déclassifié de l’Ambassade américaine.
Un manifestant étudiant, ami du présent auteur, n’a vu qu’un seul homme perdre la vie. Dans les affrontements qui ont suivi, plusieurs vies ont été perdues. Mais sur la place elle-même, les seuls coups de feu sont venus de balles utilisées pour éteindre les amplis.
À l’opposé de tout cela, un reporter de la BBC a dit qu’il avait vu, depuis le Beijing Hotel, des soldats tirer sur les étudiants au centre de la place. Tous les récits de témoins présents disent que cela n’est pas arrivé. C’est aussi contraire aux lois de la physique – cet endroit n’est pas visible depuis l’hôtel.
« Tous les témoignages avérés disent que les étudiants qui étaient restés sur la place quand les troupes sont arrivées ont été autorisés à partir pacifiquement. » (Jay Mathews)
- C’est maintenant que cela devient étrange. Pendant les heures et les jours qui ont suivi, une histoire très différente a circulé, racontant que les manifestations pacifiques pour la démocratie en Chine s’étaient achevées par une fin violente et sanglante. Une dépêche de l’ambassade britannique a dit que les étudiants sur la place avaient été massacrés avec des mitrailleuses, que leurs corps avaient été empilés par des bulldozers et ensuite incinérés par les troupes avec des lance-flammes.
Un rapport a été également envoyé par l’ambassade d’Australie délivrant exactement la même information. « Quand tous ceux qui n’avaient pas réussi à partir ont été soit tués soit blessés, les soldats d’infanterie ont parcouru la place en donnant des coups de baïonnettes ou en tirant sur tous ceux qui étaient encore en vie », disait le rapport, lu à haut voix à l’époque par le Premier ministre australien Bob Hawke. « Ils avaient des ordres disant que personne sur la place ne devait être épargné, et des enfants et des jeunes femmes ont été abattus, des blindés et des tanks ont écrasé les corps de ceux qui avaient été assassinés jusqu’à ce qu’ils soient réduits en bouillie, après quoi les bulldozers sont arrivés pour pousser les corps restants en piles qui ont alors été incinérées par les troupes avec des lance-flammes. »
Après une sortie pacifique de la place sont arrivés les rapports fictifs sur les atrocités.
- Une source inconnue (à l’époque) a distribué des nouvelles faisant état d’un « minimum de 10 000 personnes qui ont été massacrées ». Un document sur ce massacre horrible (mais fictif) a été envoyé au bureau de Hong Kong du journal Wen Wei Po par une source anonyme. À Beijing, un étudiant, Wu’er Kaixi, a dit qu’il pouvait confirmer que l’histoire était vraie – il avait vu ce qui s’était passé, affirma-t-il.
Alors est apparu un clivage sidérant. Les principales salles de rédaction des médias internationaux ont choisi de canoniser l’histoire fictive du « Massacre de la Place Tienanmen » comme un fait. Nous l’avons couvert à grande échelle (et en sommes venu à le répéter rituellement chaque année depuis). Mais les journalistes individuels sur place, travaillant souvent pour les mêmes compagnies de médias, ont pris une ligne très différentes au fil des jours, des semaines, des mois et des années qui ont suivi.
L’histoire du massacre était assez fausse, dit Jay Mathews, ancien chef de bureau à Beijing pour le Washington Post. « Quelque personnes ont pu être tuées par des tirs aléatoires dans les rues à côté de la place, mais tous les récits vérifiés de témoins oculaires disent que les étudiants qui étaient restés sur la place quand les troupes sont arrivés ont été autorisés à partir pacifiquement ».
Le journaliste du New York Times, Nicholas Kristof, un critique acerbe de la Chine, a écrit : « Il n’y a eu pas de massacre sur la Place Tienanmen, par exemple, bien qu’il y ait plein de morts ailleurs ».
Certains ont dit la vérité des années plus tard. En 2009, James Miles, un ancien correspondant de la BBC à Beijing à l’époque, a admis qu’il avait « véhiculé la mauvaise impression » et qu’« il n’y a pas eu de massacre sur la Place Tienanmen »
Graham Earnshaw de Reuters, qui était sur la place, a écrit un rapport détaillé dans ses mémoires en expliquant comment l’armée était venue, avait négocié avec les étudiants et fait partir tout le monde, y compris lui-même, pacifiquement.
Même des manifestants étudiants ont contredit l’histoire. Wu’er Kaixi, qui avait affirmé avoir vu le massacre de ses propres yeux, n’était même pas là, ils ont dit. Il avait quitté la place des heures auparavant. Il a été révélé plus tard que Wu’er était un Ouïghur du Xinjiang nommé Örkesh Dölet. Il a été exfiltré de Chine à travers l’« Opération Yellow bird » basée à Hong Kong et amené aux États-Unis où il a obtenu une place à l’Université de Harvard.
Plus récemment, Wu’er Kaixi/Örkesh Dölet a dressé des parallèles entre le massacre de la Place Tienanmen et les émeutes de Hong Kong de 2019 – peut-être plus justement qu’il ne le réalisait, les deux étant lourdement déformés avec absolument les mêmes techniques, et par la même infernale alliance de manipulateurs en coulisses et de journalistes anti-chinois.
- L’ambassadeur de Madrid Eugenio Bregolat était plein d’une juste colère. Il a noté que les journalistes relataient le massacre comme un fait depuis leurs chambres d’hôtel, pendant que la chaine espagnole TVE avait une équipe de télévision présente physiquement sur la place ce soir-là et savait que c’était faux.
En fait, la plupart des diplomates savait que l’histoire du massacre de la Place Tienamnen était fausse. « En l’espace de quelques jours, certainement en une semaine, il était clair que l’information sur ce qui arrivait sur la place elle-même était incorrecte », a dit le Professeur Richard Rigby, un membre de l’équipe de l’ambassade d’Australie en 1989 à des journalistes lors d’une émission sur ABC news.
Des officiels de l’Ambassade américaine ont interviewé un diplomate chilien qui se trouvait être présent sur la place au moment du prétendu massacre. Il a confirmé qu’une telle chose ne s’était pas produite. Les officiels ont gardé l’information secrète – jusqu’à ce qu’elle soit exposée par Julian Assange dans une opération de Wikileaks en 2011.
De nombreux diplomates ont fortement suspecté que la fiction de la Place Tienanmen était une « black op » (opération noire). Le professeur Rigby d’Australie a dit plus tard : « Je ne peux pas entièrement écarter la possibilité qu’on ait été alimentés selon une sorte de « ligne » ».
Ceci était, bien sûr, exactement ce qui était arrivé. « Le rapport mystérieux était très probablement le travail des autorités anglaises et américaines d’informations noires toujours prêtes à implanter des histoires anti-Beijing dans des média insoupçonnés ou coopératifs », a dit Gregory Clark, un diplomate australien né britannique.
Un duo de militants des droits de l’homme, encore, très sévères critiques du gouvernement chinois, ont aussi été sans compromis. Dans un livre, George Black et Robin Munro ont écrit : « L’expression du « Massacre de la Place Tienanmen » est maintenant fermement ancrée dans le vocabulaire politique de la fin du XXe siècle. Pourtant, elle est inexacte. Il n’y a pas eu de massacre sur la Place Tienanmenn dans la nuit du 3 juin ».
Presque tous les médias dominants s’accrochent toujours fermement à leur fiction. Sur les ondes, Tim Russert sur NBC dans l’émission Meet the Press rappelle les « dix mille étudiants » tués à la mitraillette.
Un groupe nommé le « réseau des victimes du 4 juin » a décidé de réunir les noms des dix mille morts pour une publication pour le groupe New yorkais « Human Rights in China ». Après dix ans de recherches, la liste des victimes compte juste 155 noms selon une source. L’histoire semble avoir disparu.
En 2017, des documents diplomatiques déclassifiés par le gouvernement britannique ont montré que c’était l’Ambassadeur britannique à Beijing, Sir Alan Donald, qui avait diffusé l’information « debunked » qu’un minimum de 10 000 citoyens étaient morts. La BBC et d’autres médias continuent de présenter cela comme si c’était un fait crédible venant d’une source crédible, plutôt qu’une partie d’une fiction discréditée venant très certainement d’une « black op ».
Les éditeurs occidentaux de diverses sortes continuent de présenter l’histoire du massacre comme un fait. La série Lonely planet, parmi les best-seller mondiaux des guides de voyage, inclut cette ligne dans son volume sur la Chine : « Des témoignages oculaires indiquent que des centaines de personnes sont mortes sur la place elle-même et c’est probablement les combats dans les rues autour de la place qui ont fait plusieurs milliers d’autres morts ».
« Une des leçons fondamentales de tout cela est la nécessité de contrôler nos opérations occidentales d’information noire (black information operations). Peu de personnes semblent réaliser la profondeur de leur pénétration dans les médias occidentaux. » (Gregory Clark)
- « L’encyclopédie du monde » (Houghton Mifflin Co, 2001) raconte aux enfants du monde, en lettres capitales choc, une version du conte encore plus extrême que la version « black op » : « Les 3 – 4 juin, des troupes sont entrées sur la place Tienanmen pendant la nuit et ont tiré directement sur la foule endormie ».
Que faire ? Il semble que rien ne peut être fait. Les médias occidentaux avalent simplement la désinformation sur la Chine ou Hong Kong et la recrachent comme des faits et continuent de le faire quotidiennement. Cregory Clark remarque l’incalculable dommage fait à l’humanité par « les mythes de massacres de l’information noire de la CIA et du MI6 et la crédulité des médias occidentaux ». Ils ont empêché, et continuent d’empêcher, toute sorte de véritable compréhension de l’histoire récente de la communauté la plus peuplée sur Terre.
Des fantômes dans la machine
Maintenant il va y avoir des gens qui n’accepteront pas que l’histoire qu’ils ont longtemps crue, que des manifestations pacifiques pro-démocratie en Chine ont trouvé une fin violente et sanglante, était une opération du guerre psychologique menée par les spécialistes américains de la désinformation.
Pour ces gens-là, je voudrais signaler une vidéo de recrutement faite par des spécialistes militaires américains de la désinformation et publiée cette année. Elle cherche à introduire les spectateurs au monde des techniques de désinformation internationale. Appellée [Ghosts in the Machine https://www.youtube.com/watch?v=VA4e0NqyYMw], (les fantômes dans la machine), elle commence avec des images de dessin animé et des mots écrits, et ensuite on entend un présentateur qui lit la phrase suivante :
« Alors que le monde regarde et écoute dans l’horreur, les manifestations pacifiques pro-démocraties en Chine ont trouvé une fin violente et sanglante. »
La vidéo est un montage de scènes venant d’événements de différentes manifestations civiles à travers le monde dans lesquelles la NED et d’autres agences américaines ont été impliquées (y compris les mouvements de protestations de Hong Kong en 2019) et se termine avec une invitation à rejoindre les maîtres de la guerre de l’information.
« Vous êtes-vous déjà demandé qui tire les ficelles », demande la voix. « Vous nous trouverez dans les ombres », elle continue. « La guerre évolue. Et le monde entier est un théâtre ». « Tout ce que nous touchons est une arme. »
Les spécialistes de la désinformation sont sincèrement fiers de ce qu’ils font. Et si nous mettons de côté les questions de morale, nous pouvons voir qu’ils ont de quoi être fiers. Ils trompent les gens.
Les faits ne comptent pas
Donnons le dernier mot à Hou Dejian, un auteur-chanteur-compositeur né à Taïwan qui a quitté la place pacifiquement avec d’autres manifestants le 4 juin 1989. C’est un critique passionné du gouvernement chinois, et pourtant il a été encore plus horrifié par les mensonges des médias occidentaux inventant tout un massacre qui n’avait jamais existé.
« J’étais moi-même sur la Place jusqu’à 6h30 du matin », a-t-il dit. « Je continue de me demander, allons-nous utiliser des mensonges pour attaquer un ennemi qui ment ? Les faits ne sont-ils pas assez puissants ? »
Les faits ? La réponse à la question de Hou Dejian, tristement, est non : dans la sphère politique, la désinformation est plus puissante. La distorsion médiatique est l’arme qui amène le pouvoir, et les mots comme liberté, démocratie et droits de l’homme sont de simples balles destinées à être tirées.
Le Colonel Bob Helvey aimait se rappeler comme son ami et collègue Gene Sharp, maître de la manipulation médiatique, avait l’habitude d’entamer ses discours : « Mon nom est Gene Sharp, et nous sommes ici aujourd’hui pour discuter comment prendre le pouvoir politique et le refuser aux autres. »
source : Friday Everyday
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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