Par Michel Janva le 2 janvier 2021
Le Dr Frédéric Badel, médecin-psychiatre spécialisé dans les stress post-traumatiques, écrit sur le Journal catalan à propos des pro et anti-vaccin contre le Covid:
[…] La manipulation a montré des limites qui étaient prévisibles et elle sera sans effets sur ceux qu’elle a tenté, en vain, de convaincre. Ces groupes se sont figés, leurs effectifs se sont immobilisés, et peu importe les arguments avancés, les scandales établis ou les preuves apportées, ceux-ci se noieront dans un récit national inaliénable impossible à dénoncer sauf à être traité de complotiste. Les mots se seront substitués à la réalité et, utilisés à contre-emploi, ils auront perdu de leur sens et véhiculeront des idées en rupture avec les faits.
Le pouvoir en place pourra même avouer ses mensonges, le peuple l’acclamera, incapable de le croire mal intentionné et persuadé qu’il est au-dessus des soupçons. Il n’est donc plus temps de publier des résultats d’études prouvant l’efficacité de tel produit, le mensonge sur tel autre, de produire des courbes démontrant le caractère infinitésimal du risque sanitaire et disproportionné des réactions de peur. Surdité et aveuglement règnent en maître chez les personnes qui, conditionnées, sont privées de jugement et incapables d’admettre que des faits objectifs puissent démentir la réalité qu’elles ont construite.
Organiser l’affrontement de ces deux groupes de la population est une possibilité – opportunité ? – désormais envisageable. Nos dirigeants devraient rapidement s’en saisir pour encourager une organisation sociale qui opposerait bons et mauvais citoyens, gens sains, dociles, responsables et vaccinés et gens toxiques, rebelles, inconséquents et non vaccinés. Ce système de bons citoyens est présent en Chine. Il repose sur la délation et l’obéissance à la règle.
Le bon usage par le gouvernement de la graduation dans la contrainte et la soumission du peuple conduisent à ce jour à l’acceptation d’une vaccination inutile dont la toxicité n’est pas évaluée et pour laquelle les laboratoires, compte tenu de la rapidité d’élaboration des produits, ont déjà négocié de ne pas être tenus responsables de potentiels effets secondaires, obtenant des États qu’ils répondent de telles conséquences. Et pourquoi pas en définitive puisque les politiques sont devenus médecins.
Nos gouvernants et nos parlementaires, de par leur pouvoir et leur influence, vont inciter toute une population à faire un geste dont l’intérêt n’est pas démontré et dont les conséquences ne sont pas mesurées, et se présenter ainsi en sauveurs.
Cela évoque les techniques sectaires et les suicides collectifs. Pour échapper à la fin du monde ou aux extra-terrestres – ici au virus mortel -, le sacrifice est présenté comme salvateur. La réalité ensevelie sous les messages quotidiens discordants, culpabilisants, a laissé la place au délire dans lequel les liens logiques se dissolvent.
Les sectes se servent de ces moyens : isoler les individus en les coupant de leurs liens sociaux et familiaux, rendre les gens dépendants en les privant de leurs moyens de subsistance, propager un discours univoque martelé dans des grand-messes permanentes, évincer toute pensée divergente, présenter les opposants comme des nuisibles qui ne comprennent ni leur propre intérêt, ni l’intérêt commun supérieur. « Nous contre les autres » est généralement la doctrine simple compréhensible par chacun car simpliste, et hélas adoptée.
Le cap est franchi. Maintenant que les lignes de partage qui clivent la population se précisent, ce gouvernement n’a plus la possibilité de revenir à des positions plus raisonnables et proportionnées. Il a fait tout son possible dans le domaine de la manipulation, il a mobilisé toutes les sphères d’influence tout en restant crédible auprès d’une partie importante de la population. Pour ceux qui, rebelles, refusent d’adhérer, d’autres méthodes plus coercitives encore s’imposent.
Les signes de cette dérive totalitaire se trouvent dans les techniques de lavage de cerveau employées, identiques à celles des sectes. Elles étaient là dès le départ, mais comment croire qu’un gouvernement démocratiquement élu puisse se retourner contre son peuple ?
Aujourd’hui, une partie de ce peuple est plongée dans la pauvreté, le désarroi, les « non-essentiels » commencent à se suicider, les troubles psychiatriques se multiplientet… le conseil scientifique continue d’assurer sa grand-messe à une armée de fidèles hallucinés.
Demain, n’importe quel virus, réel ou fictif, pourra de nouveau semer la terreur chez des populations prêtes à se faire vacciner pour conserver un peu de liberté. Elles y sont prêtes. Et si les tests actuels sont encore utilisés -contre toute logique-, même les populations vaccinées seront positives et resteront contagieuses. Les mesures de distanciation resteront la règle.
Signe supplémentaire de la supercherie, les hommes qui murmurent à l’oreille des virus prédisent déjà les vagues à venir et leurs dates d’apparition. Toute science a vraiment déserté nos sociétés. Les réseaux sociaux, « complotistes », ont donné des dates de confinement bien avant leur annonce officielle, montrant ainsi que toute préoccupation sanitaire était absente des décisions officielles.
Les conséquences humaines sont terribles. Tout lieu de convivialité a disparu, les gens sont plus isolés que jamais, ils souffrent de mesures iniques imposées par une poignée de dirigeants, sans aucune concertation, sous couvert d’assurer leur salut. Ce qui fait l’humain, sa capacité à tisser des liens, son besoin d’entrer en contact avec l’autre, est menacé. Le tissu social s’est dissout dans les mesures imposées par un régime devenu fou, hors de contrôle, déroulant une feuille de route établie de longue date en dépit de toute considération du réel. Les mesures prises altèrent la santé de la population et tuent. Elles sont anti-sanitaires. La dictature est en marche. […]
Complotisme ? C’est le nouveau mantra agité par le régime. Il remplace aisément les termes de ‘facho’, ‘extrême-droite’, etc. mais il a le même objectif : tuer l’adversaire sans répondre à ses arguments. Olivier Bonnassies décrypte :
« Faites-vous partie de ces 80% de français qui croient au moins à une théorie du complot ? » Appuyée sur un sondage IFOP, voilà la question absurde posée par la voix off dans les deux épisodes du documentaire « Complot : vérité ou mensonge » de Jean-Luc Genest, programmé récemment sur W9.
N’y aurait-il donc jamais de complots ? Et serait-il aberrant de croire qu’il peut y en avoir ?
Dernièrement, la sortie tumultueuse du film documentaire Hold up, les aventures de Trump et les confidences de Macron ont vu la presse et les médias reprendre comme un seul homme (y-a-t-il un titre qui ne l’ait utilisé ?) ce mot de « complotisme » qui a marqué l’année et qui permet de stigmatiser à peu de frais en évitant tout débat sur le fond, comme les bonnes vieilles accusations classiques (nazisme, fascisme, racisme, antisémite) ou nouvelles (homophobie, islamophobie, populisme).
Dans ce monde nouveau où ce sont maintenant les journalistes qui coupent les hommes politiques (avant c’était l’inverse !), les bisounours aux commandes voudraient nous faire croire que les complots – qu’on peut définir comme la coordination secrète d’un petit groupe de gens puissants planifiant et entreprenant dans leur intérêt une action affectant le cours des événements – n’existent pas.
Ah bon ?
Est-ce qu’il n’y a pas eu sans cesse dans l’Histoire des formes de complot pour acquérir du pouvoir, de l’argent, des soumissions, des relations, des postes, des études scientifiques, des contrats ou des avantages ? Est-ce que tout le monde est toujours transparent, honnête et est-ce que la corruption, les pots-de-vin, les sociétés secrètes, les révolutions, les coups d’Etat et les coups tordus n’existent pas ?
Non. Dans leur monde parallèle, Brutus a assassiné César sur un coup de tête, Kennedy s’est fait descendre par un tireur isolé, les ennuis fiscaux de Platini n’ont rien à voir avec son intention de briguer la FIFA, les charges retenues contre Carlos Ghosn n’ont rien à voir avec les problèmes de Renault-Nissan, l’élimination de François Fillon n’a rien à voir avec les intérêts de la campagne présidentielle, les ennuis judiciaires d’Alstom, Technip ou Alcatel qui ont permis de les racheter à peu de frais n’ont rien à voir avec la guerre économique et l’article « foireux » du Lancet n’a rien à voir avec la campagne des laboratoires contre l’hydroxychloroquine.
Selon cette vision qu’on voudrait nous imposer, ce n’est pas seulement impossible et de l’ordre du fantasme : c’est dangereux et il serait grave que certains osent penser autrement. Il est donc logique de censurer les terribles « complotistes » qui croient qu’il peut y avoir des méchants, des satanistes, des tordus, des idéologues, des personnes intéressées (et donc des conflits d’intérêt) …
Voilà où on en est !
Dans le passé, on faisait des enquêtes sur les comportements suspects et les événements qui changent le cours des choses. On se demandait : à qui profite le crime ? Est-ce qu’il y a un mobile ? Est-ce qu’il y a une possibilité d’action et un intérêt pour certain ? Est-ce qu’il y a des éléments factuels bizarres qui méritent d’être étudiés ? Et à partir de cela on réfléchissait.
Maintenant non : on censure et on voudrait disqualifier par principe, sans débat, alors que les complots existent à l’évidence, depuis la nuit de temps, et c’est normal parce que dans le monde réel, il y a souvent de la cupidité, de la convoitise et des intérêts divergents, à tous les niveaux !
– C’est vrai au niveau individuel : la Bible évoque par exemple les complots contre Naboth (1R 21,1-19) ou Suzanne (Dn 13,1-64) mais il y a eu, bien sûr, des multitudes de cas dans toute l’Histoire.
– C’est vrai au niveau des entreprises, des associations ou des institutions avec toutes les tentatives d’OPA, de prises de contrôles, de manœuvres de corruption ou de disqualification des adversaires qui sont aussi innombrables.
– C’est vrai au niveau des Etats de Néron (64) à l’incendie du Reichstag (1933) en passant par toutes les actions d’influence, les révolutions, les coups d’Etats qui sont aussi innombrables et très courants.
En conclusion, il existe certes, beaucoup de pensées complotistes absurdes qui ne reposent sur rien (il parait qu’une forte proportion de nos contemporains croit que la terre est plate !), qui extrapolent hors de toute rationalité, ou qui simplifient à outrance. Mais assimiler toute théorie du complot à une thèse paranoïaque comme le veut l’époque est une façon commode d’étouffer la dénonciation des scandales et les lectures politiques dissidentes, en renvoyant au rang de chimères ce qui ne se conforme pas à la vulgate officielle défendue par les gouvernants ou les médias.
Ridiculiser le complotisme ne sert en fait qu’à conforter la seule version autorisée de faits et dans le monde d’aujourd’hui, dans lequel il y a des acteurs privés très puissants, d’énormes conflits d’intérêts, des dérives autoritaires et de nombreux prétextes pour limiter les libertés individuelles (santé, terrorisme, islam, économie, écologie, etc.), cela pourrait se révéler dangereux.
Et dans un article du 31 décembre, le même souligne :
[…] on peut constater qu’un certain nombre de personnalités ou d’entités très puissantes et non démocratiques (type Forum de Davos, Bilderberg, GAFAM, Soros, etc.) ont effectivement des tentations de planification plus ou moins occultes, des agendas propres et des idées qui peuvent faire peur :
- Sentiment exprimé par beaucoup selon lequel les hommes sont trop nombreux sur Terre (7 milliards aujourd’hui) et qu’ils vivraient mieux s’ils n’étaient que 500 millions (cf. UNFPA, OPT, Planning familial, stèle Georgia Guidestones).
- Volonté de profiter de la crise (qualifiée d’« opportunité unique ») pour mettre en place un « Grand Reset » (cf. le texte de Davos sur « La Grande Réinitialisation » où des personnes privées très influentes énoncent un nouvel Évangile et expriment leur ferme volonté de mettre en œuvre un « Ordo ab chaos »).
- Volonté de supprimer l’argent liquide pour le remplacer par des transactions entièrement contrôlables et traçables par les autorités (au nom de la lutte contre la fraude).
- Volonté de mettre en place un contrôle sanitaire nominatif qui passe par l’imposition de normes mondiales et un contrôle des individus (vaccinations obligatoires, …).
- Volonté de mettre en place de plus en plus de contrôles stricts et mondialisés pour lutter contre des menaces plus ou moins réelles (salut de la planète, normes écologiques, protection contre le terrorisme, lutte contre l’évasion fiscale).
- Volonté de disposer de données massives de plus en plus précises sur l’ensemble de la population mondiale (GAFAM).
- Volonté affichée de mettre en place un gouvernement mondial (George Bush, Nicolas Sarkozy, Henry Kissinger, Jacques Attali, etc.) sans jamais préciser comment pourraient être contrôlés ceux qui le dirigeraient.
Est-ce que de telles choses peuvent être envisageables à court terme ?
Au-delà de ses erreurs, maladresses et excès évidents, c’est la question fondamentale que posait le film documentaire Hold up. Il est clair, en effet, que le contexte actuel de crise semble tout permettre et que les outils technologiques rendent potentiellement possible – pour la première fois dans l’Histoire – la mise en place d’une véritable dictature mondiale. Il convient donc d’être très vigilants et de rechercher les moyens de ne jamais rien céder sur nos libertés individuelles …
A propos de ce Great Reset, qui n’a rien d’un fantasme, Jeanne Smits souligne sur son blog :
[…] Le Great Reset sera lancé officiellement ce mois-ci, lors d’une conférence du 25 au 29 janvier à Singapour, sous le titre Davos Agenda : une « semaine entière de programmation globale ». Ce sommet préparera la rencontre annuelle spéciale qui se tiendra au printemps.
C’est à cette lumière qu’il faut comprendre ces autres engagements d’Emmanuel Macron pour 2021 : « La lutte pour la République et pour nos valeurs, la laïcité, la fraternité, pour plus de sécurité ; la poursuite de notre engagement pour le mérite, le travail, l’égalité des chances et la lutte contre toutes les inégalités et les discriminations. »
Laïcité, égalitarisme, lutte contre les discriminations… Traduisez : socialisme accru, athéisme d’Etat, promotion des nouveaux avatars de la lutte des classes au profit de toutes les minorités agréées, des non-Blancs aux LGBT.
Tout cela correspond fondamentalement aux objectifs du Great Reset tel qu’il se présente lui-même, notamment pour ce qui est de l’égalisation des revenus (ou absence de revenus) et de la promotion de l’idéologie du genre.
Une marche forcée vers le néant de l’interchangeable et de l’indéfini ?
Source : Le Salon Beige
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