Tout le monde savait. À la une de Libération vendredi 29 juillet, une enquête de nos journalistes plonge dans les abîmes des petites et grandes escroqueries du Web, dénoncées par le rappeur Booba. Drop-shipping (business légal dans lequel des marchandises à bas coût sont revendues beaucoup plus cher), copy-trading, placements de produits… Pas toujours illégales mais fortement immorales, les arnaques commerciales et financières d’influenceurs aux millions d’abonnés dépouillent des victimes bien souvent mineures et /ou en situation de précarité. […]
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Magali Berdah, les époux Marc et Nadé Blata ainsi que Maeva Ghennam… Quatre grands noms de la plateforme détenue par Meta sont évoqués. Dans le cas de Magali Berdah, les critiques foisonnent. Qu’il s’agisse de drop-shipping, de mise en avant d’opérations de chirurgie esthétique dangereuses ou de publicités suspectes, cette papesse du business, connue pour avoir – la première – monétisé l’audience brassée en ligne par les candidats de téléréalité à coups de placements de produits, cumule les soupçons. « Dire qu’il y a dix jours à peine elle faisait la promo de son galet dépilatoire à 38 euros (2 euros sur Aliexpress) », persifle une internaute sur Twitter.
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Outre les réactions soulagées, sur Internet, beaucoup de messages se concentrent sur la figure controversée du lanceur d’alerte : Booba. Rappelons que pour le « Duc de Boulogne », tout part d’un clash anecdotique avec Marc Blata, aujourd’hui mis en cause. Une envie de revanche amène le rappeur à se plonger dans les affaires embarrassantes de ces stars du Net. Les prémices d’une indignation, comme il le rapporte à Libé : « C’est la découverte de leurs arnaques massives qui m’a révolté ». Aussi, dans les commentaires en ligne, certains applaudissent B2O : « Bravo à Booba pour son noble combat », encourage l’un d’entre eux.
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Toutefois, le rappeur est loin de faire l’unanimité. Figure habituée aux clashs et aux polémiques, il attire sur Twitter de nombreuses critiques. Ainsi, la journaliste Lysiane Larbani dénonce : « Je suis sidérée par ce papier. Booba est un harceleur en puissance. Il prend pour cible des gens et fait tout pour leur nuire, on l’a vu faire avec beaucoup d’artistes, maintenant ce sont des influenceurs. » Avant de conclure : « Ce n’est en rien un “lanceur d’alerte” » comme c’est écrit. »
De même pour l’essayiste Valérie Rey-Robert qui, dans une série de tweets, souligne : « Quoi qu’on pense de Berdah, elle subit un harcèlement massif de la fanbase de Booba avec antisémitisme, prétendu leak de sex tape. La fin ne justifie pas les moyens. » L’influenceuse a d’ailleurs déposé deux plaintes contre lui, l’une pour diffamation, l’autre pour son activisme en ligne. Booba « se répand en propos homophobes, sexistes, juge de la bonne pratique religieuse des uns et des autres », souligne Valérie Rey-Robert. Sans oublier, ajoute-t-elle, qu’il a « relayé les thèses transphobes et homophobes de Zemmour ». Il avait en effet salué les propos homophobes tenus par l’ancien candidat dans une vidéo Brut, évoquant une « propagande LGBT » qui aurait visé les enfants à l’école.
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Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation