Grâce à la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels, le Mouvement Québec français (MQF) a appris qu’en mai 2021, la Régie de l’assurance maladie du Québec communiquait en anglais avec 12,33 % de ses bénéficiaires, soit 1 018 229 personnes.
À Retraite Québec, c’est encore plus flagrant, soit 1 122 069, ce qui représente 15,4 % des personnes enregistrées auprès de l’organisme. Techniquement, ces personnes pourraient exiger de continuer à recevoir leurs communications en anglais.
Or, ces statistiques sont nettement plus élevées que les 9% d’anglophones de langue maternelle auxquels le gouvernement Legault a régulièrement référé dans le processus d’adoption de sa réforme de la loi 101.
C’est quand même aberrant, la nouvelle mouture de la loi 101 qui devait notamment resserrer la vis aux anglophones dans leurs communications avec les organismes gouvernementaux se voient bénéficier d’un privilège qui les reconduit dans leur situation antérieure sans coup férir.
Et comble de laxisme, le ministre de la langue française, Simon Jolin-Barrette, a fait savoir, par la voix de son attachée de presse, qu’il n’avait aucune velléité d’acquiescer aux demandes du MQF arguant que «la Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français, représente la plus ambitieuse et importante réforme de la Charte de la langue française depuis son adoption en 1977».
Pardieu! Quand assisterons-nous à la création d’une Charte de la langue française qui consacre enfin l’exclusivité de la langue française dans tous les organismes gouvernementaux eu égard à leurs communications avec les usagers?
Henri Marineau, Québec
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