par Dominique Delawarde.
QUI pousse les USA, l’OTAN, l’UE et l’Ukraine à poursuivre la guerre contre la Russie, POURQUOI et COMMENT ?
John Mearsheimer est aujourd’hui le géopoliticien US le plus écouté sur la planète entière, particulièrement sur la crise ukrainienne.
Sur ce sujet, il a multiplié les prises de parole depuis le coup d’État pro-occidental de Maïdan en 2014. Sa conférence sur l’Ukraine de Septembre 2014 relayée par You Tube a été visionnée plus de 27,6 millions de fois sur ce seul site.
Il a été invité le 17 avril 2022 à s’exprimer sur l’Ukraine à la télévision chinoise en continu CGTN (l’équivalent de CNN en Chine).
Des centaines de millions de téléspectateurs ont pu l’entendre défendre son point de vue en direct.
Bien que ses thèses ne soient pas favorables à l’OTAN, il a même été invité le 16 juin 2022 à prononcer une conférence devant le Centre des Hautes Études de l’Institut Robert Schumann, organisme incontestablement très européiste et atlantiste. C’est dire que ses propos sont pris au sérieux.
Ses innombrables interventions sur la guerre en Ukraine font désormais de Mearsheimer le géopoliticien le plus connu et reconnu sur ce sujet.
Ce Raoult de la géopolitique n’est donc ni un fantaisiste, ni un charlatan, ni un complotiste, surtout lorsqu’il traite des USA et de l’Ukraine.
Or, lors de sa dernière interview du 29 juin 2022 résumée en 8 minutes dans la vidéo ci après : Mearsheimer fait une déclaration particulièrement intéressante, éclairante et même surprenante à certains égards.
Il répond aux 7 questions suivantes :
- 00:00 | La guerre d’Ukraine – Comment devrait-elle finir ?
01:12 | Est ce une bonne chose que d’armer les ukrainiens ?
02:30 | Qui est responsable de la guerre d’Ukraine ?
03:20 | Pourquoi la Russie n’a-t-elle pas stoppé plus tôt les expansions de l’OTAN ?
04:04 | Une présidence Trump aurait-elle pu prévenir la guerre ?
05:58 | Neutraliser l’Ukraine et mettre un terme à la guerre ?
06:43 | La Russie devrait-elle rendre les villes ukrainiennes conquises ?
La seule véritable surprise pour un initié vient de sa réponse à la question 5 qui va faire l’objet des lignes qui suivent.
Mearsheimer nous dit que la nature de Donald Trump l’aurait probablement poussé à tenter de prévenir la guerre, s’il avait été président, parce qu’il haïssait l’OTAN et respectait Vladimir Poutine, mais qu’il n’aurait pas pu le faire face à la « puissance de l’Establishment des Affaires étrangères US ».
Autrement dit, il y aurait donc aux USA, selon Mearsheimer, un « Establishment des Affaires étrangères US (non élu) » suffisamment puissant pour s’opposer, avec succès, à la volonté d’un président élu et pour lui imposer, ainsi qu’à l’OTAN, à l’UE et à l’Ukraine une confrontation jusqu’au-boutiste avec la Russie.
Mearsheimer, prudent car déjà échaudé, ne dit pas qui contrôle cet « Establishment », mais ceux qui le connaissent savent fort bien à qui il fait allusion.
Mais qui donc contrôle l’« Establishment belliciste et jusqu’au-boutiste » des Affaires étrangères US évoqué par Mearsheimer ?
Le 27 août 2007, Mearsheimer a co-signé avec Stephen Walt, un livre, qui a été traduit en français sous le titre : « Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine ».
Dans ce livre extrêmement documenté, les deux auteurs démontrent que le soutien apporté à Israël ne peut s’expliquer par des intérêts stratégiques communs ni par des impératifs moraux. Et qu’il est surtout dû à l’influence d’un lobby qui travaille activement à l’orientation de la politique étrangère américaine dans un sens pro-israélien, qui exerce des pressions efficaces sur le Congrès, les présidents et leur administration et qui jouit d’une influence considérable sur l’université et les médias. Ils y expliquent que ce lobby a ainsi joué un rôle clé dans la politique américaine au Moyen-Orient sous l’administration Bush au nom de la « lutte contre le terrorisme », comme en témoignent la désastreuse invasion de l’Irak, la confrontation avec l’Iran et la Syrie, ainsi que la guerre au Liban de juillet 2006.
John J. Mearsheimer et Stephen M. Walt montrent que cette politique n’était ni dans l’intérêt national des États-Unis, ni dans celui d’Israël sur le long terme. Ils ouvrent un débat nécessaire pour l’avenir de la paix dans cette région du monde.
Bien sûr, ce livre a déclenché, à l’époque, un tollé dans le lobby US pro-Israël, l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee). Les deux auteurs ont été immédiatement ostracisés et ont, sans surprise, fait l’objet d’une campagne de dénigrement et d’accusations d’antisémitisme conduite par l’AIPAC et par une large partie des médias mainstream US. Pour mémoire, le lecteur trouvera ci après une capture d’écran d’un extrait de Wikipédia concernant l’AIPAC. La partie « Objectifs principaux » est particulièrement éclairante.
Bien sûr, Mearsheimer et Walt, se sont magnifiquement défendus contre les accusations stupides et sans fondement de l’AIPAC et des médias US en multipliant les conférences dans le monde entier pour expliquer leur livre et justifier leur position. Voir, par exemple, la conférence tenue devant le « Cambridge Forum » en 2012 et la partie questions – réponses : https://youtu.be/rzXS3tmZrcU.
Par leurs réactions disproportionnées, enragées et aveugles, utilisant la technique bien connue consistant à tenter de « discréditer le messager pour tuer le message », les détracteurs de Mearsheimer et Walt n’ont fait qu’ajouter à leur notoriété et à la diffusion de leur thèse. L’AIPAC et les médias US auraient gagné à se taire, plutôt que d’étaler au grand jour leur connivence. Nous verrons plus loin que de nombreuses preuves sont venues donner raison à Mearsheimer et Walt dans les années qui ont suivi la publication de leur livre.
Existe-t-il d’autres lobbies très puissants susceptibles de constituer l’« Establishment des Affaires étrangères » US évoqué par Mearsheimer ?
Aux déclarations de Mearsheimer et de Walt, on pourrait ajouter que les lobbies pro-Israël influant sur la politique étrangère américaine ne se limitent pas à l’AIPAC. Le lobby des protestants évangéliques, mais aussi et surtout le mouvement désormais bien connu des néoconservateurs US se sont toujours distingués par leurs positions philosionistes et se sont montrés et se montrent toujours très actifs dans l’orientation de la politique étrangère US.
Rappelons que le courant de pensée néoconservateur est bi-partisan. On y trouve donc des démocrates et des républicains. Il est né, comme l’AIPAC, dans les années 1960, à l’initiative d’intellectuels juifs new yorkais dont Irving Kristol et Norman Podhoretz étaient les figures de proue. Notons aussi que leurs premiers écrits ont été publiés dans une revue publiée par l’American Jewish Comittee : « Commentary », dont Norman Podhoretz, toujours en vie, était rédacteur en chef.
The Forward, le plus ancien quotidien juif américain, publie un article le 6 janvier 2006, dans lequel il revendique l’invention du néoconservatisme par leur communauté :
Extrait : « S’il y a un mouvement intellectuel en Amérique dont les juifs peuvent revendiquer l’invention, c’est bien le néoconservatisme. Cette pensée horrifiera sans doute la plupart des juifs américains, majoritairement libéraux. Et pourtant c’est un fait qu’en tant que philosophie politique, le néoconservatisme est né parmi les enfants des immigrants juifs et qu’il est actuellement le domaine particulier des petits-enfants de ces immigrants ».
L’apologiste du néoconservatisme Murray Friedman explique cela par la bénéficience inhérente au judaïsme, « l’idée que les juifs ont été placés sur terre pour en faire un monde meilleur, peut-être même plus sacré »[7]
En 1997, la partie la plus militante des néoconservateurs créent un cercle de réflexion (Think Tank) dont l’appellation est, à elle seule, tout un programme : « Project for a New American Century » (PNAC). L’influence des néoconservateurs n’a jamais été aussi forte car nombre d’entre eux ont investi l’administration fédérale depuis la présidence Reagan et y occupent désormais des postes de très haut niveau. Ils rédigent un livre programme sous le titre : « Rebuilding America’s Defense » que certains détracteurs n’ont pas hésité à comparer à « Mein Kampf » (selon Wikipédia).
L’Objectif affiché est de trouver et d’engager tous les moyens pour prolonger au XXIe siècle le leadership mondial des États-Unis acquis depuis la Seconde Guerre mondiale, que ce soit dans les domaines politique, économique, culturel ou militaire.
Le 3 juin 1997, les 25 fondateurs du PNAC publient un manifeste qui exposent 5 principes dont deux méritent une attention particulière :
– Empêcher l’émergence d’une puissance rivale ;
– Refus du déclin de la puissance américaine parce qu’elle est la première puissance démocratique du monde.
Ces deux principes peuvent expliquer, à eux seuls, la russophobie et la sinophobie exacerbées et pathologiques des néoconservateurs qui règnent aujourd’hui sur « l’Establishment des Affaires Étrangères US » et qui imposent leur agenda au Président US, à l’OTAN, à l’UE et à l’Ukraine.
À noter que sur les 25 signataires du manifeste des principes du PNAC, 10 vont obtenir des postes très importants dans l’administration du président Georges W Bush.
À cet égard, le témoignage en 2007 du général US Westley Clark, ancien commandant en chef de l’OTAN (1997-2000) est édifiant :
Tous les noms cités dans ce témoignage sont ceux de personnalités liées aux néoconservateurs et l’on perçoit l’extrême russophobie d’un sieur Wolfowitz, grand prêtre du « Regime Change », il y a un quart de siècle.
Les détracteurs du néoconservatisme lui attribuent les caractéristiques suivantes :
- un dédain pour les organisations multilatérales, donc pour l’ONU ;
- la volonté d’employer rapidement la force militaire ;
- une faible tolérance pour la diplomatie ;
- une focalisation sur la protection d’Israël et donc le Moyen-Orient ;
- une insistance sur la nécessité, pour les États-Unis, d’agir de manière unilatérale ;
- une tendance à percevoir le monde en termes binaires (bon/mauvais)
- La certitude d’avoir raison, le cynisme et le jusqu’au-boutisme dans l’erreur.
Les néo-conservateurs ne font pas de la stabilité du monde un bien à maintenir mais au contraire prônent les vertus de la déstabilisation, voire du « chaos constructif » …
Israël, qui entretient des liens privilégiés avec les néoconservateurs US, est-t-il, ou non, impliqué dans les événements d’Ukraine ?
On peut évidemment remarquer que l’Ukraine est fort éloignée du Proche Orient et en déduire, un peu vite, qu’elle n’a donc pas grand chose à voir avec Israël. Et pourtant, une multitude d’indices concordants semblent bien indiquer qu’il pourrait bien y avoir un rapport direct et majeur entre l’État Hébreu et les événements d’Ukraine. Nous n’en retiendrons que 7.
1. C’est bien Naftali Bennett, Premier ministre israélien qui a, le premier, proposé sa médiation dès le 27 février 2022 dans cette crise. Pourquoi l’aurait-il fait s’il ne comptait pas sur ses bonnes relations avec toutes les parties en cause dans cette affaire : USA, UE, OTAN, Ukraine et Russie et s’il n’espérait pas pouvoir, par la puissance de ses relais d’influence, faire évoluer les positions des uns et des autres ?,,,.
On notera que Vladimir Poutine, qui est tout sauf fou ou idiot, a poliment refusé, comprenant que ce genre de médiateur ne présentait pas les garanties suffisantes d’impartialité pour le règlement de cette crise. Il est vrai que cette médiation israélienne avait été demandée dès le 25 février par Zelenski, probablement sur la suggestion de ses bons amis néoconservateurs états-uniens, qui espéraient peut être « gagner du temps », ou, pourquoi pas, sortir grands gagnants d’une médiation, conduite par leur allié le plus fidèle.
2. Il y a des preuves tangibles de l’implication directe d’Israël dans la crise ukrainienne aux côtés du régime de Kiev.
D’abord dans l’entraînement des forces du régime de Kiev ;
Ensuite à Marioupol, 40 israéliens semblent avoir combattu au sein du bataillon ukro-nazi Azov selon l’aveu même des officiels du régime de Kiev.
Enfin, dans la révolution de Maïdan elle même, concoctée, organisée et conduite par Victoria Nuland, une néoconservatrice pure et dure, très liée à l’AIPAC et donc à Israël. Certains iront même jusqu’à évoquer le rôle des snipers de Maïdan en 2014, ces « inconnus » qui ont réussi, en tirant sur les deux camps qui se faisaient face (forces de l’ordre et manifestants) à transformer une manifestation « pacifique » en révolution.
Cette technique des tireurs enflammant une situation en tirant, pour tuer, sur les forces de l’ordre et les manifestants est connue des experts en révolution colorée. Elle est particulièrement efficace et a déjà été utilisée le 23 mars 2011 à Deera, en Syrie, pour y déclencher « un printemps syrien ».
S’agissant de Maïdan, l’excellente émission de la chaîne de TV mainstream allemande ARD a levé une partie du voile et pose de bonnes questions : « Tirs mortels à Kiev : Qui est responsable du massacre de Maïdan ».
Les mystérieux snipers évoqués par les journalistes d’investigation allemands et qui ont enflammé la révolution de Maïdan étaient-ils de gentils agents de la CIA ou du MI 6 ? Ou beaucoup plus simplement du MOSSAD israélien, seule agence de renseignement, fusionnelle avec la CIA, efficace, et pouvant disposer sur place de relais parlant parfaitement l’ukrainien ( des «sayanim» ukrainiens) ?
On peut rétorquer à ce qui précède que, sur les 60 000 à 90 000 juifs ukrainiens (selon les sources) 2000 ukraniens auraient une double nationalité ukrainienne et israélienne), bien que cette double nationalité ne soit pas, en théorie, reconnue en Ukraine, et qu’il est naturel, pour un natif d’Ukraine, de participer à la défense de son pays et, pourquoi pas, de participer activement à l’organisation d’une révolution, fût elle de couleur, dans son pays d’origine.
Celà est vrai. Mais c’est bien la gouvernance d’Israël qui a invité Zelenski à s’exprimer devant la Knesset le 20 mars 2022 en visio-conférence pour promouvoir Sa version de l’Histoire : celle de l’allié otanien, et dans le but de recruter de nouveaux mercenaires israéliens pour défendre la communauté juive d’Ukraine qui, soit dit en passant, n’a jamais été menacée par la Russie, à l’exception peut être, de quelques oligarques, proches de Zelenski, et qui avaient mis leur pays en coupe réglée à leur seul profit personnel, en pactisant avec une petite minorité ukro-nazie. (Igor Kolomoïsky, le sponsor et « parrain » de Zelenski, mais aussi des bataillons ukro-nazis Azov, Aïdar, Donbass, ..etc, aujourd’hui poursuivi aux USA pour corruption aggravée, par exemple) … Notons, pour l’anecdote, que Kolomoïsky, comme d’autres oligarques ukrainiens très fortunés et corrompus comme lui, a la double nationalité ukrainienne et israélienne…)
Rappelons aussi, que l’Ukraine est le pays qui compte, de loin, le plus de politiciens corrompus au monde impliqués dans le scandale des Pandora Papers (38 exactement dont le président Zelenski).
Les politiques américains, eux mêmes, font semblant de le découvrir aujourd’hui.
Ce discours de Zelenski du 20 mars 2022 à la Knesset n’a manifestement pas fait l’unanimité.
Heureusement, le « fameux philosophe franco-juif BHL » (selon le Jerusalem Post) a pu rétablir la « vérité historique » en déclarant : « Zelenski est entré au Panthéon de l’héroïsme juif ».
4. Il y a aussi les réactions épidermiques de Lavrov, ministre des Affaires étrangères russes, probablement bien renseigné sur les actions directes ou indirectes menées en coulisse par la gouvernance de l’État Hébreu et qui en est manifestement excédé. Pour qu’un diplomate aussi expérimenté et pondéré que Lavrov « sorte de ses gonds », comme il l’a fait le 2 mai 2022, c’est qu’il doit y avoir un passif très important avec Israël, et que ce pays a du pousser le bouchon un peu trop loin,.
5. Il y a encore les réactions épidermiques de Poutine et les tensions de plus en plus forte entre la Russie et Israël qui n’ont cessé de s’aggraver depuis le début de l’année 2022. Poutine est parfaitement renseigné, depuis plus de 20 ans, sur les actions (tordues ?) menées en coulisse par son « partenaire » israélien. C’est probablement la raison pour laquelle il vient de suspendre, en ce début juillet, les activités de l’Agence juive en Russie,.
Cette « agence » opérant en Russie serait-elle sortie de son rôle ? Poutine a sans doute de bonnes raisons de le croire pour prendre la décision qu’il a prise.
6. Il y a aussi le comportement étrange d’Israël et des USA en Syrie. Depuis le début de l’opération russe en Ukraine, les USA se sont ré-installé dans la région de Raqqa qu’ils avaient quitté il y a deux ans.
Les israéliens, eux, profitent du fait que les russes soient occupés en Ukraine pour redoubler leurs bombardements sur Damas.
À observer les évènements depuis 2 ans, en Syrie, mais aussi dans d’autres pays, aux marges de la Russie (Moldavie, Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan, Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan, Finlande, Suède), on pourrait penser que les deux compères (Israël et USA) font tout ce qu’ils peuvent pour « emmerder » la Russie partout où ils estiment pouvoir le faire indirectement, voire directement, et partout où ils disposent de relais. Ce dernier point n’est pas un obstacle à ceux qui règnent sur la finance internationale et qui peuvent corrompre les élites de ces pays en imprimant quelques centaines de millions de dollars de plus.
7. Il y a, pour finir, la couverture médiatique israélienne du conflit en Ukraine, manifestement haineuse envers la Russie, très révélatrice d’un État qui se pose en acteur de premier plan de ce conflit, aux côtés du régime de Kiev et contre la Russie.
En fait, les contentieux entre la Russie et Israël sont beaucoup plus anciens, beaucoup plus nombreux et beaucoup plus profonds qu’il n’y paraît. Ils s’aggravent chaque jour un peu plus et peuvent expliquer, en large part, les actions directes ou indirectes de l’État hébreu à l’encontre de la Russie. Relire à cet égard un article de février 2017 qui peut explique les évènements d’aujourd’hui.
Cet article permet aussi de comprendre l’ingérence d’Israël, en coulisse, aux frontières de la Russie, dans la guerre de 2020 au Haut-Karabagh.
Mais POURQUOI Israël et les lobbies pro-Israël sont-ils si déterminés et agressifs envers un État, la Russie de Poutine, qui ne leur a jamais rien fait, à ce jour ?
En fait, Israël doit sa création, son existence, sa protection, sa prospérité relative et peut être même sa survie à l’allié états-unien. Son budget est largement abondé par les aides fédérales états-uniennes et par les donations des milliardaires de la diaspora qu’ils soient de la finance, des GAFAM, des laboratoires pharmaceutiques, des peoples ….etc. Israël a réussi à mettre en place aux États Unis, avec l’AIPAC, ses alliés évangéliques, ses réseaux de sayanims, ses relais médiatiques et néoconservateurs un « contrôle » très efficace du pays le plus puissant du monde.
Il a pu, dans d’autres pays ou sa diaspora est nombreuse, développer des réseaux d’influence à l’imitation de ses réseaux états-uniens. Tout cela lui donne un pouvoir d’influence hors de proportion avec la taille de son territoire, sa population et son PIB.
Chacun comprendra que cette situation lui convienne parfaitement, qu’il défende donc, bec et ongles, ses sponsors et qu’il s’oppose à tout ce qui pourrait remettre en cause cette organisation politique, économique et financière du monde qui lui profite.
Parce que le monde unipolaire sous hégémonie US-dollar-OTAN convient à ses sponsors de la gouvernance US, de la finance internationales, des GAFAM, des laboratoires pharmaceutiques, et parce que sa diaspora, répartie sur la planète entière, lui permet d’en tirer un maximum de profits, Israël a épousé avec ferveur l’idéologie mondialiste, tout en restant jaloux, « en même temps », de sa propre souveraineté.
Le problème qui se pose aujourd’hui pour les États-Unis, pour leur allié israélien et pour leurs vassaux otaniens, c’est que ce modèle mondialiste est menacé.
Il est menacé parce qu’il repose sur des monnaies (dollars, euros) imprimés sans mesure et sans contrepartie et sur un endettement états-unien et européen qui explose au-delà de toute mesure.
Il est menacé parce que, simultanément, un nombre croissant de pays menés par la Russie et par la Chine, refusent désormais la soumission aux USA, à l’extraterritorialité de son droit, au dollar, à l’OTAN et au reset qui serait nécessaire pour effacer les dettes et poursuivre dans la voie d’une hégémonie US sur un monde unipolaire « pour un nouveau siècle »,.
Il faut donc frapper à la tête et commencer par abattre le président Poutine et sa Russie, si l’on veut encore espérer l’avènement d’un mondialisme unipolaire sous hégémonie US/OTAN. Ce combat en Ukraine, initié et dirigé par les néocons US depuis 2014, est existentiel pour toutes les parties en cause, ce qui rend la situation particulièrement dangereuse, car c’est un combat à mort.
Il est existentiel pour les USA qui pourraient s’effondrer aussi vite que l’Union soviétique en 1990 si le dollar venait à perdre le premier rôle dans l’économie mondiale ;
Il est existentiel pour Israël qui ne peut se permettre de voir décliner ou s’effondrer sa poule aux œufs d’or et son allié politique et militaire le plus puissant, le contrôle de sa diaspora sur les finances mondiales et sur les entreprises multinationales, mais aussi son influence « mondiale » exercée par l’intermédiaire de son « proxy » US et de ses réseaux planétaires d’influence ;
Il est existentiel pour l’UE qui a trop longtemps voulu imiter, suivre et se soumettre aux USA et à l’OTAN et qui n’a pas de plan B faisant consensus pour s’émanciper ;
Il est existentiel pour l’OTAN qui ne peut se permettre de perdre la face aux yeux du monde entier, qui la regarde, goguenarde, faire face à la colère russe ;
Il est existentiel pour le régime de Kiev, dont l’élite corrompue actuelle, mise en place par les USA après le coup d’État de Maïdan, a tout misé sur les USA-Israël et sur l’OTAN et fera les frais d’une probable défaite de ses parrains.
Il est existentiel pour la Chine qui ne peut se permettre de laisser triompher l’OTAN, en se sachant seconde, derrière la Russie, des adversaires désignés dans le dernier concept stratégique atlantiste et qui préfère jouer aujourd’hui la partie à deux, avec son compère russe, plutôt que de se retrouver demain seule à mener une guerre économique et militaire contre la coalition occidentale, en cas de défaite ou de soumission de la Russie.
Il est enfin existentiel pour la Russie et pour les souverainistes du monde entier (plus de 80% de la population mondiale) qui verraient, en cas d’échec ou de soumission russe, triompher le mondialisme sous une hégémonie USA-Israel-OTAN-UE. (12% de la population mondiale).
***
COMMENT Israël et les lobbies pro-Israël ont-t-il pu aider leur allié US dans sa tentative d’intégrer l’Ukraine à l’UE et à l’OTAN, dans le but ultime de soumettre la Russie ?
Comme l’ont expliqué clairement Mearsheimer et Walt, les lobbies pro-Israël, AIPAC/néoconservateurs entre autres, ont réussi à prendre le contrôle de « l’Establishment des Affaires étrangères US », un establishment qui serait donc devenu, au fil du temps, plus puissant que le président élu.
Deux premières anecdotes viennent à l’appui de l’affirmation qui précède pour ceux qui savent garder la mémoire des faits.
1. Après l’élection de Trump de novembre 2016, lors de la période de transition et alors que celui ci était en conflit avec la CIA sur l’ingérence présumée des russes dans la campagne électorale US, c’est le directeur du MOSSAD Yossi Cohen qui est venu, dès le 17 décembre 2016, exposer à l’équipe de Trump SA vision de la situation internationale, notamment au Proche et Moyen Orient et sur le conflit israélo-palestinien, mais pas que …, en présence de Yaakov Nagel, chef du conseil de sécurité national israélien et de Ron Dermer, ambassadeur israélien aux États-Unis. C’est encore Israël qui a lancé la première invitation pour une visite d’État au nouveau président US, élu mais non encore intronisé.
2. Benjamin Netanyahou a été le seul chef d’État au monde à avoir pu imposer contre l’avis du président américain (OBAMA, à l’époque) sa présence au Congrès US et à pouvoir lui faire la leçon, comme il l’a fait le 3 mars 2015 devant une assemblée totalement acquise, Aucun autre chef d’État au monde n’aurait pu se permettre un tel exercice. Observez bien les cinq premières minutes de la vidéo :
• https://www.youtube.com/watch?v=slV0f5EPfdI et/ou écoutez https://www.rts.ch/2015//discours-controverse-de-benjamin-netanyahu-devant-le-congres-americain
Le lecteur notera la ferveur de l’accueil du Congrès qui ne devrait surprendre personne lorsqu’on se souvient que Thomas Friedman, un des plus influents journalistes US, membre de la diaspora, éditorialiste au New York Times et triple lauréat du Prix Pulitzer, ardent partisan d’Israël, écrivait le 13 décembre 2011, dans le New York Times : « J’espère que le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, comprend que, s’il a été gratifié de l’ovation reçue au Congrès cette année, ce n’était pas pour sa politique. Son ovation a été achetée et payée par le lobby israélien. À chaque visite aux États-Unis d’un Premier ministre israélien, le Congrès l’accueille avec plus de ferveur que le président américain lui-même ».
En clair, selon Thomas Friedman, ce sont l’argent de la diaspora et le contrôle des médias qui peuvent « acheter » et/ou promouvoir ou détruire les carrières des hommes politiques US. Ces derniers le savent et l’énorme majorité d’entre eux, soumise, se lève pour applaudir à tout rompre dès que paraît le Premier ministre d’Israël. C’est éclairant … C’est fou, le pouvoir de l’argent …
Devant ce succès indéniable obtenu, en quelques décennies, aux USA, les lobbies frères pro-Israël de certains grands pays ont suivi cette stratégie néoconservatrice et multipartisane de prise de contrôle progressive du pouvoir en focalisant prioritairement sur les médias, les Affaires étrangères, le Renseignement, la Défense, l’Enseignement, la Justice, le Parlement et bien sûr, les « peoples » et la Police de la Pensée.
Cela a été le cas notamment au Canada, en Australie, au Royaume-Uni, en France, mais aussi au niveau des institutions européennes et, bien sûr, de l’OTAN. Nous y reviendrons.
L’idéologie néoconservatrice née aux USA dans les années 60, dans les conditions évoquées plus haut, a donc fini par s’étendre à l’Europe et à devenir transatlantique. Les néoconservateurs des 30 pays membres de l’OTAN se parlent et se comprennent. Ils sont frères. Ils ont souvent été sélectionnés pour suivre les mêmes formations anglosaxonnes transnationales (celle des « Young Leaders » par exemple). Ces élites de plus en plus « néoconservatrices » et mondialistes ont souvent été portées au pouvoir grâce à l’aide des médias contrôlés par quelques milliardaires totalement acquis à la cause du néoconservatisme et du mondialisme.
L’extension rapide aux grands pays occidentaux de l’idéologie néoconservatrice a été facilité par une diaspora organisée et par l’existence et l’action de lobbies pro-Israël puissants, influents, efficaces, existant dans la plupart de ces pays. C’est une contribution indirecte, voire directe mais la plupart du temps discrète d’Israël envers ses alliés néoconservateurs et mondialistes états-uniens.
Avant d’aborder plus en détail les moyens et les méthodes utilisés par Israël dans la grande confrontation idéologique et géopolitique planétaires à laquelle nous assistons aujourd’hui, il convient de rappeler que ce sont les gouvernances sous influence néoconservatrice, donc les élites, et non les populations états-unienne, israélienne ou européenne manipulées, comme partout ailleurs, qui sont à l’origine de cette politique étrangère US/OTAN/UE belliciste.
Voyons donc les atouts les plus connus dont disposent Israël, le Mossad et les lobbies pro-Israël néoconservateurs, aux USA et dans quelques grands pays pour « contrôler » les Affaires étrangères et bien d’autres secteurs …
Il y a d’abord le système unique au monde des « sayanim », parfaitement décrit dans un exposé de 37 minutes par Monsieur Jacob Cohen. Les sayanim (« ceux qui aident »), sont des citoyens dont le patriotisme sioniste les amène à collaborer avec le Mossad pour aider Israël dans les domaines de leurs compétences.
Il y en a évidemment dans tous les pays dans lesquels la diaspora est représentée. Ils seraient, selon Jacob Cohen 50 000 dans le monde, 15 000 aux USA, 3000 à 4000 en France, 2000 à 3000 au Royaume-Uni, mais il faut bien noter qu’on peut être un sayan, sans être juif. C’est du moins ce qu’on peut retenir de la très courte déclaration d’arrivée à Tel-Aviv, le 13 juillet 2022 du plus puissant sayan du moment : le président des USA lui même, Joe Biden, (proche des néocons et qui « aide beaucoup » Israël) lorsqu’il déclare en parlant de lui, à ses hôtes et face au monde entier, puisque la déclaration est télévisée : « vous n’avez pas besoin d’être un juif pour être un sioniste ».
Au delà de ce système de base, directement branché sur le Mossad, donc sur Israël, il y a, dans les pays qui comptent le plus, des systèmes de lobbying très efficaces sur les politiciens et les diverses institutions gouvernementales majeures. Certains sont directement dirigés ou animés par l’ambassade d’Israël dans le pays concerné. La chaîne de télévision mainstream d’information en continu, Al Jazeera, a réussi l’exploit d’infiltrer un journaliste d’investigation pendant plusieurs mois, au cœur de ces lobbies pro-Israël au Royaume-Uni et aux USA pour étudier leur organisation, leur fonctionnement, leur méthode, leur pouvoir d’influence. Enregistrant les conversations, filmant en caméra cachée, le journaliste a pu réaliser plusieurs épisodes documentaires remarquables et édifiants sur les lobbies pro-Israël opérant au Royaume-Uni et aux USA.
Bien sûr, les thèses et conclusions de Mearsheimer et de Walt se sont trouvées confirmées.
Israël a même du présenter des excuses au Royaume-Uni, démettre l’un des hauts fonctionnaires de son ambassade et … continuer comme avant en espérant que le temps et l’oubli fassent leur œuvre.
Évidemment, Israël et les lobbies qui le soutiennent ont essayé immédiatement, et avec succès, d’interdire, au moins pour un temps, la diffusion de ces documentaires, désastreux pour leur image, sur les chaînes de TV mainstream.
Mais ces vidéos ont fini par filtrer et par être rendues publiques. Il faut les avoir vues, revues, étudiées, si l’on veut pouvoir évaluer les méthodes, les actions et le véritable pouvoir d’influence de l’État d’Israël au niveau planétaire.
Voici donc les liens vers ces documents publiés par la chaîne Qatarie sous le titre : Le LOBBY
Pour le Royaume-Uni : (sous titrage en français possible par réglage)
1. LOBBY UK : Jeunes amis d’Israël
2. LOBBY UK : Session d’entraînement
3. LOBBY UK : An Anti-Semitic Trope
Pour les USA : (sous titrée en français)
1. LOBBY USA : La guerre secrète
2. LOBBY USA : Orienter les élites
3. LOBBY USA : La Chasse aux sorcières
4. LOBBY USA : Marketing de l’occupation
5. LOBBY USA : L’AIPAC
Au delà de ces organisations puissantes qui s’ingèrent dans les affaires de certains États, grands ou petits, d’autres outils d’influence permettent d’orienter les esprits, les élections, les politiques étrangères, les événements (révolutions colorées par exemple).
Il y a des cercles de réflexion (Think Tank), des « agences », des organisations non gouvernementales, des fondations, des influenceurs, des réseaux sociaux, qui produisent des analyses, répandent des idées, organisent des actions, sèment les graines de la révolution et bien d’autres choses, tout en se déclarant, bien sûr, indépendants, voire philanthropiques.
Il suffit bien souvent d’étudier leur financement, d’analyser leur leadership (fondateur, directeur, conseil d’administration, conseil scientifique), d’identifier leurs partenaires de travail et leurs mécènes, d’évaluer leur production pour réaliser que leur indépendance et leur prétendue philanthropie est toute relative.
3 exemples parmi une multitude pour illustrer le propos qui précède. Ils ont, tous les trois, joué un rôle pour conduire l’Ukraine dans la situation où elle se trouve aujourd’hui.
La National Endowment for Democracy (NED) (en français, Fondation nationale pour la démocratie), Fondation privée, à but non lucratif, créée et financée par … le Congrès des USA et le département d’État (ministère des Affaires étrangères US) et un dénommé Allen Weinstein, tous sous influence néoconservatrice et mondialiste.
On la retrouve depuis les années 80, à soutenir et financer les déstabilisations, les dissidences et les tentatives de révolution dans de nombreux pays souverains (Biélorussie, Ukraine, Pologne, Irak, Nicaragua, Cuba, Serbie, Venezuela, et même Russie avec le financement du blogueur Navalny, et Chine avec les manifestations de Hong Kong et la dissidence ouïghoure dans le Xinjiang.
En 2015, la NED est expulsée de Russie, devenant la première association à être frappée par une loi permettant de bannir du pays les organisations non-gouvernementales jugées « indésirables ».
L’Open Society Foundations (OSF) est un réseau de fondations créé en 1979 et financé par le milliardaire George SOROS, « progressiste et philanthrope » pour les uns (dont Wikipedia, bien sûr), semeur de trouble, de chaos, de révolutions colorées et de morts pour les autres. L’action de cette fondation a été particulièrement utile pour favoriser l’extension à l’Est de l’UE et de l’OTAN. Elle a été très active en Ukraine et même en Russie jusqu’au 1er décembre 2015, date à laquelle elle a été bannie ; elle aussi, par le procureur général russe pour des raisons de « sécurité nationale ».
Stratfor, société privée états-unienne spécialisée dans le renseignement. Fondée en 1996 à par George Friedman, un néoconservateur pur et dur, lié à l’AIPAC et donc à Israël, fréquemment citée par des médias complices, tels que CNN, Bloomberg, Associated Press, Reuters, The New York Times, la BBC, comme un expert du renseignement pour les questions stratégiques et tactiques, elle est qualifiée de « CIA clandestine ». Elle façonne les esprits et les narratifs politiques, notamment ceux des néocons de l’establishment des affaires étrangères US, de l’OTAN et de l’UE.
Un exemple ? https://youtu.be/emCEfEYom4A
Friedman a évidemment écrit un livre très néoconservateur, traduit en plusieurs langues, vecteur d’influence, sous le titre : « Les 100 Ans à venir : Un Scénario pour le XXIe siècle ». Il y parle abondamment de la toute puissance des États-Unis, appelés à dominer le XXIe siècle …
Rien d’étonnant à ce que des leaders politiques états-uniens, mais aussi européens, ayant suivi la formation commune des Young Leaders accordent du crédit à ces prédictions optimistes très incertaines et se lancent, sans réfléchir, dans une croisade anti-russe qui risque fort de mal tourner.
À tout cela s’ajoutent une palette très diversifiée, dans une « boite à outil » qui vient appuyer et promouvoir l’idéologie néoconservatrice au sein de « l’Establishment des affaires étrangères » US/Israël/ OTAN/UE.
On pourrait citer, en vrac, Google et Face Book, très « néoconservateurs » à leur manière, qui déréférencent et/ou censurent la plupart des propos alternatifs s’opposant, si peu que ce soit, au narratif des néocons qui, seul, est défini comme « LA vérité » politiquement correcte.
On pourrait aussi citer le « Lolita Express » de Jeffrey Epstein, qui permettait à cet agent du Mossad de faire chanter les politiciens de très haut niveau qu’il invitait, grâce aux vidéos enregistrées en caméra cachée de leurs ébats sexuels. Voir capture d’écran de Wikipédia ci après :
On pourrait citer aussi « Cambridge Analytica », cette « entreprise » anglosaxonne dont le seul véritable objectif était de manipuler les élections dans le monde entier. Créée en 2014 par un milliardaire néoconservateur US de la diaspora, proche de l’AIPAC, Robert Mercer, elle disparaît officiellement en mai 2018, à la suite du scandale mondial « Face-Book/Cambridge Analytica ».
L’entreprise est accusée d’avoir organisé l’« aspiration » des données personnelles de 87 millions d’utilisateurs de Facebook dans le but de cibler des messages favorables au Brexit et à l’élection de Donald Trump en 2016. Il est plus que probable que cette entreprise, qui a transféré une partie de son personnel, ainsi que ses algorithmes et ses données chez Emerdata Limited, ait pu renaître sous un autre nom et qu’elle ait repris ses activités, aujourd’hui, de manière plus discrète.
Au delà du Brexit et de l’élection US, Entre 150 et 200 élections auraient été manipulées dans le monde grâce au travail des deux complices « Facebook et Cambridge Analytica ».
Dans la vidéo ci après, prise en caméra cachée et publiée par la chaîne de TV mainstream britannique Channel 4, Alexander Nix, PDG de Cambridge Analytica explique à ses interlocuteurs médusés que le financement des coups tordus montés contre les hommes politiques dont on veut assurer la défaite est assuré via des sociétés israéliennes … ??? Son interlocuteur lui demande de répéter et Alexander Nix répète : « d’Israël »… ???? Facebook/Cambridge Analytica/Israël ? Y aurait-il un lien qui nous aurait échappé ?
On ne peut étaler ici, tous les outils dont disposent ou ont pu disposer l’establishment des affaires étrangères US et celui de chacun de ses principaux vassaux européens. Il faudrait un livre entier.
Rien d’étonnant, donc, à prendre connaissance des informations suivantes liées aux propos qui précèdent, datant d’une période où elles pouvaient encore être diffusées dans des médias mainstream. De telles informations seraient purement et simplement censurées aujourd’hui.
Pour le Canada : Une émission de TV5 monde de 2011 : « Le Canada sous influence du lobby judéo sioniste ».
Pour mémoire Stephen Harper, hier, comme Justin Trudeau, aujourd’hui, sont des néoconservateurs, globalistes et philosionistes par intérêt et carriérisme, eux aussi.
Pour l’Australie : Mr Bob Car, ancien ministre australien des affaires étrangères écrit un livre : « Journal d’un ministre des affaires étrangères. » commenté ci après : « Australie : Bob Carr dénonce la mainmise du lobby pro-Israël »
Pour le Royaume Uni : Outre les vidéos sur le documentaire Al Jazeera LE LOBBY, voici une anecdote éclairante que rapporte Wikipédia :
« Ian Robert Maxwell, né Ján Ludvík Hyman Binyamin Hoch le 10 juin 1923 à Solotvyno et mort le 5 novembre 1991 en mer au large des îles Canaries, était un homme d’affaires, magnat de la presse écrite britannique et membre du Parlement du Royaume-Uni. Maxwell a été enterré au cimetière juif du Mont des Oliviers à Jérusalem, en Israël, lors de funérailles auxquelles participaient notamment le président Chaim Herzog, le Premier ministre, Yitzhak Shamir et six actuels ou anciens chefs de services secrets israéliens (MOSSAD) ».
Question : Quels éminents services le sayan Robert Maxwell a-t-il rendu au MOSSAD pour mériter une telle reconnaissance et une telle assistance à ses funérailles ?
Réponse : Elle est donnée par Radio J dans une séquence audio de 9 minutes qui concerne sa fille Ghislaine Maxwell et Jeffrey Epstein, le compagnon de celle ci (tiens donc !) : récit édifiant.
Pour la France :
– des vidéos mainstream intéressantes d’un ancien ministre des affaires étrangères français ayant eu la plus longue longévité de l’histoire contemporaine dans cette fonction (10 ans). Les comportements et les propos des intervieweurs et de l’interviewé permettent à chacun de se forger une opinion.
• https://www.france24.com/20150216-france-24-roland-dumas-maintient-propos-influence-juive-valls
– Un très court article de Georges Malbrunot, grand reporter au Figaro, qui s’interrogeait sur des mouvements d’ambassadeurs. À chacun d’en tirer ses conclusions …
– Dans son livre (« La face cachée du quai d’Orsay » publié en avril 2016), le grand reporter du Nouvel Observateur Vincent Jauvert révèle la prise de contrôle du ministère des Affaires étrangères français par un groupe de diplomates « néoconservateurs », dont la plupart ont servi aux USA (tiens donc… ???). Ce groupe « militant » est gentiment surnommé « La secte ». Y aurait-il, par pure coïncidence, un establishment néoconservateur russophobe et belliciste au ministère des affaires étrangères français ?
– Une citation troublante : Mitterrand dénonçait « l’influence puissante et nocive du lobby juif en France ». Le président Mitterand avait-il des raisons particulières de tenir ce genre de propos ?
– Une vidéo troublante que certains pourraient avoir du mal à interpréter.
Pour clore cette sélection de morceaux choisis (il y en aurait beaucoup d’autres), je ne résiste pas au plaisir de vous faire découvrir un vrai néocon, pur et dur, dans ses œuvres : c’est l’audition à la Commission de la Défense US au Sénat du secrétaire à la Défense (ministre de la Défense US, Ashton Carter, et du général Dunford chef d’état-major des Armées US (le numéro 1 dans la hiérarchie militaire des USA) par un « fou furieux » : le sénateur néoconservateur républicain Lindsey Graham qui n’hésite pas à faire les questions et les réponses en s’appuyant sur un mensonge éhonté : « Assad tire sur son peuple et a tué 250 000 personnes en Syrie »…
Puis regardez ce même « fou furieux » russophobe prenant ses ordres à Tel-Aviv : Chacun notera avec intérêt le nom de l’auteur de l’article. Il gagne à être connu.
***
En conclusion, Mearsheimer a très probablement raison lorsqu’il nous explique que le très puissant « Establishment des Affaires Étrangères US » aurait empêché Trump de prévenir la guerre en Ukraine, s’il avait été Président.
Chaque jour, les pièces à conviction s’accumulent et nous amènent à conclure que cette guerre va bien au-delà d’un affrontement entre deux pays voisins, et bien au-delà d’une guerre civile en Ukraine, initiée par les USA en 2014, et qui aurait mal tourné.
C’est une guerre à mort, initiée avec préméditation et entretenue dès 1991, par les néoconservateurs et mondialistes US et leurs petits frères des élites européennes au pouvoir, néoconservateurs et mondialistes, eux aussi, qui s’accrochent à leur hégémonie.
Point n’est besoin d’être un grand spécialiste de la géopolitique pour constater chaque jour que ces élites US et européennes s’entendent comme larrons en foire, parce qu’elles défendent une organisation et un fonctionnement du monde, établis par eux et à leur profit, au sortir de la 2ème guerre mondiale. (Banque mondiale, FMI, dollar, puis OTAN qui s’érige en shérif de la planète au prétexte de défendre « le camp du bien », le leur, contre « le camp du mal » : tous ceux qui s’opposent d’une manière ou d’une autre à leur hégémonie.
Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que cette nouvelle guerre USA-OTAN versus Russie n’a pas commencé en 2022, ni même en 2014. Elle a commencé peu après l’effondrement de l’Union soviétique de 1990 lorsqu’un groupe de néoconservateurs américains a voulu profiter de cette opportunité pour faire en sorte que les USA s’emparent du leadership mondial et le conservent pour un nouveau siècle (Project for a New American Century).
Toutes les actions initiées par les néoconservateurs US (démantèlement de l’ex Yougoslavie, élargissement de l’OTAN à l’Est, multiples révolutions colorées et changements de régime, guerres) l’ont été dans ce seul but. Elles ont semé le chaos, le désordre et la mort bien au-delà de l’espace atlantique et laissé des champs de ruines derrière elles. Comme le disait Mike Pompéo, ex-secrétaire d’État US, lui aussi, néoconservateur promu par l’AIPAC : « Nous avons menti, triché, volé, c’est comme si nous avions suivi des stages de formation pour apprendre à le faire … »
Les présidents chinois et russes savent pertinemment tout cela. Ils ont eu plus de deux décennies, depuis le bombardement de Belgrade, pour préparer leurs pays à une confrontation qu’ils savaient inéluctable. Ils sont prêts. La confrontation vient de démarrer sous nos yeux, en Ukraine.
Poutine et Xi Jingping savent aussi que la puissance états-unienne ne repose plus, aujourd’hui, sur un appareil militaire déclinant, sur une OTAN moribonde pour avoir trop engrangé les dividendes de la paix depuis 1990. Cette puissance US repose encore et surtout sur le quasi-monopole du dollar dans les transactions internationales, financières et commerciales, et sur l’extraterritorialité du droit américain attachée à l’utilisation du dollar. C’est pour prolonger ce système le plus longtemps possible que les néoconservateurs ont entrepris leurs projets expansionnistes visant à soumettre la planète entière.
C’est ce système qui permet aux USA de conduire leurs guerres permanentes sur le terrain des sanctions économiques plutôt que de risquer une enième défaite militaire. C’est ce système qui permet aux USA de continuer de vivre à crédit avec plus de 33 000 milliards de dollars de dettes fédérales qui ne seront jamais remboursées. On notera que les deux ministres US les plus concernés par la crise ukrainienne sont Antony Blinken, secrétaire aux Affaires étrangères et Janet Yellen, Secrétaire au Trésor. Tous deux sont, par coïncidence bien sûr …, des néoconservateurs purs et durs, très liés à l’AIPAC et à Israël. Le secrétaire à la Défense ? Il n’est malheureusement et manifestement pas aux commandes et se contente d’exécuter …
Si j’avais un pronostic à donner, je dirai que la coalition USA-OTAN-UE-Régime de Kiev perdra cette confrontation sur les trois fronts, économique, politique et militaire :
- Sur le plan économique, la victoire recherchée par les néoconservateurs US ne pouvait être obtenue que par un isolement quasi total de la Russie. Cette tentative d’isolement a échoué et la Russie a peut-être plus d’amis et de soutien aujourd’hui qu’elle n’en avait hier. Les sanctions économiques n’auront donc pas l’efficacité espérée et s’avèrent même contre productives pour les occidentaux. De très nombreux pays semblent reconnaissants à la Russie d’avoir contribué à leur émancipation vis à vis de ce qui est toujours perçu comme une tyrannie prédatrice et oppressive des USA et de leurs satellites otaniens. 51 pays ou territoires seulement ont été classés par la Russie sur la liste des pays « inamicaux » (sur les 193 pays membres de l’ONU + 14 non membres de l’ONU), soit moins d’un pays sur quatre.
2. Sur le plan politique, plusieurs grands pays qui ont refusé de s’associer aux sanctions anti-russes ont déjà fait acte de candidature aux organisations interétatiques conduites par la Russie, la Chine et l’Inde. L’Iran et l’Argentine ont déposé une demande formelle d’adhésion aux BRICS. L’Égypte, l’Arabie saoudite et l’Indonésie ont également manifesté leur souhait de rejoindre les BRICS. La Biélorussie a fait acte de candidature pour être membre à part entière de l’OCS. Ces premières réactions ne sont pas anodines. Elles en entraîneront d’autres, notamment dès Septembre prochain, au sommet annuel de l’OCS. Elles marquent une opposition, voire un rejet de l’hégémonie occidentale qui est désormais perçue comme néocoloniale et prédatrice.
L’OTAN, pour sa part, n’a réussi à convaincre que deux « petits » pays, la Suède et la Finlande, de la rejoindre. La balance penche donc nettement en faveur des organisations internationales (BRICS et OCS) qui refusent le statu-quo et plus encore le « mondialisme » sous hégémonie US/OTAN. Ne pas oublier que la Turquie, partenaire de discussion de l’OCS depuis 2012, pourrait, elle aussi basculer dans le camps de l’OCS, voire des BRICS. Depuis la tentative de coup d’État de 2016, Erdogan a fait part, à plusieurs reprises, de son intérêt pour ces deux organisations.
3. Sur le plan militaire, l’OTAN est aujourd’hui incapable de gagner une guerre de haute intensité contre la Russie qui, si elle est déclenchée, pourrait rapidement dégénérer en guerre nucléaire. L’inévitable implication, à un moment ou à un autre, d’une Chine en embuscade, devrait faire réfléchir les états-majors otaniens.
La résilience des populations des pays de l’OTAN, dont une majorité est vautrée dans la consommation, le plaisir immédiat, la déculturation, la déchristianisation, le culte du confort et du temps libre, la réluctance au travail, à l’effort, à la souffrance et à la mort, et bien d’autres choses, ne semble pas être à la hauteur de la résilience que les populations russes ont prouvé tout au long de leur histoire et qu’elles semblent avoir conservée mieux que nous.
La détermination des soldats de l’UE invités, le cas échéant, à aller se faire tuer pour maintenir au pouvoir Zélenski, héros des médias et des élites occidentales néoconservatrices, mais corrompu jusqu’à la moelle ; le soutien de ces soldats de l’UE par leurs populations qui refuseront majoritairement l’entrée en guerre (dans la rue, comme au parlement) seront probablement très inférieurs à ceux des populations russes qui soutiennent leur président à plus de 80%.
Quant à l’outil militaire otanien, au-delà des effets de manche et d’une propagande agressive, l’état de décomposition dans lequel il se trouve à la suite de 3 décennies de désinvestissement, ne permet pas d’espérer la victoire. (Manque de munitions, de maintenance, d’entraînement à la haute intensité, de réserves, avec des matériels majeurs peu nombreux et souvent obsolètes, des matériels modernes échantillonnaires, une disponibilité technique opérationnelle très insuffisante… etc).
En résumé les réponses aux 4 questions posées dans le titre de cette analyse sont les suivantes :
TRUMP AURAIT-IL PU PREVENIR LA GUERRE ? Non (plein accord avec Mearsheimer).
QUI pousse les USA, l’OTAN, l’UE et l’Ukraine à la guerre contre la Russie ?
« L’Establishment néoconservateur et mondialiste des Affaires étrangères US/ISRAEL ; les lobbies frères néoconservateurs et pro-Israel des pays de l’OTAN et les médias qui les soutiennent.
POURQUOI ? Pour tenter de conserver un système économique et financier qui leur a profité, et, pour les USA, l’extraterritorialité de leur droit, fondé sur le dollar, qui leur permet de dominer le monde par l’économie, la finance et la menace permanente de sanctions, voire par l’utilisation de la force. Pour tenter de mondialiser toujours plus, donc d’étendre et de renforcer, si possible, le contrôle US sur les ressources naturelles mondiales et l’hégémonie US sur les gouvernances et sur les peuples. Plus simplement, pour appliquer la doctrine néoconservatrice clairement exposée dans le document : Rebuilding Americas Defense.
COMMENT ? En utilisant tout une panoplie de moyens qui vont du système transnational des sayanim et du MOSSAD, au contrôle des médias de nombreux pays, en passant par la corruption des élites, par la puissances des organisations transnationales qui contrôlent, en large part, la finance, l’économie internationale, les GAFAM, les laboratoires pharmaceutiques, les médias.
La victoire dans ce bras de fer entre les mondialistes de l’OTAN et les souverainistes, menés par la Russie et la Chine, qui refusent la soumission à l’hégémonie occidentale ira au camp qui l’emportera sur le plan économique. Ployant sous un océan de dette, incontestablement moins résilient aux privations qui s’annoncent, le camp occidental qui agit dans l’improvisation permanente et qui se tire des balles dans les pieds tous les matins, semble bien mal parti pour l’emporter.
Dominique Delawarde
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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