Les lieux marqués par l’histoire sont ainsi faits de nombreuses strates superposées, formant un… millefeuille plutôt doux-amer. Kechriés en est le bon exemple, comptoir jadis célèbre tourné vers la mer Égée, et qui fut l’un des deux ports antiques de la ville de Corinthe à environ 8 km à l’Est sur le golfe Saronique. En ce mois de juillet finissant, on y apprécie surtout la baignade, de préférence pendant le lever du soleil. Et pourtant.
Kechriés est devenu certes un lieu touristique, avec sa plage et ses vestiges à demi immergés du port antique, visibles de la côte. Le site, habité depuis la Préhistoire acquit rapidement une renommée locale, voire bien plus large, ceci grâce à son port naturel en eau profonde, favorable au déchargement des navires. Des fouilles ont été menées sur ce petit promontoire depuis près de cinquante ans, et ce n’est guère fini.
Kechriés a d’ailleurs mieux prospéré du temps de l’Empire romain, quand sa communauté dans un sens cosmopolite, se berçait à tous les bons ou mauvais vents de l’Antiquité déjà suffisamment tardive. La littérature antique et ensuite les fouilles sur le site confirment ainsi la présence des cultes d’Aphrodite, d’Isis, d’Asklépios, et de Poséidon, entre autres.
Même Saint-Paul, l’apôtre bien entendu, s’est arrêté à Kechriés lors de son deuxième voyage missionnaire. Enfin, les textes historiographiques de l’époque byzantine indiquent que le port était encore en usage par les marins, et tant que par les grandes missions impériales.
Puis, le temps est passé bien trop vite pour Aphrodite, Isis, Asklépios, et aussi Poséidon, et quant au mois de juillet, c’est autant un mois hélas fidèle, à la dramaturgie historique grecque.
Retour aux faits. C’est à 5h30 du matin en ce 20 juillet 1974, que l’opération amphibie turque à Chypre a commencé. La Junte des Colonels dans sa dernière version, avait mis en place un Putsch à Nicosie pour renverser Makários le Président à Chypre, ce qu’en réalité était prévu par la planification de la CIA depuis un moment déjà. Les Colonels ont donc servi de paravent.
Le matin même, dans la salle de réunion au Ministère de la Défense à Athènes, tout le monde attendait que Joseph Sisco, le Secrétaire d’État adjoint aux Affaires internationales apporte enfin les nouvelles fraîches depuis Ankara. Y étaient présents, le Président grec et… général Fédon Gizíkis, le Premier ministre Adamántios Androutsópoulos, le ministre des Affaires étrangères Konstantínos Kypraíos, lequel venait de remplacer le démissionnaire depuis le 8 juillet Spyrídon Tetenés.
Puis comme il se doit, le ministre de la Défense, les chefs de l’Armée, de la Marine et de l’Aviation, Galatsános, Papanikoláou et Arapákis et enfin, l’homme fort du régime, le général de brigade Ioannídis, un agent de la CIA pas très futé, et autant instrumentalisé à l’occasion d’après certaines sources, par le Mossad. En attendant qu’un jour les archives tenues fermées… puissent enfin parler.
Depuis l’aéroport et en provenance d’Ankara, Joseph Cisco accompagné par Henry Tasca, l’Ambassadeur des Etats-Unis à Athènes, sont enfin arrivés, il faut dire essoufflés. L’envoyé de Kissinger, a d’abord appelé “à la retenue”, exhortant les Grecs “à s’abstenir de toute action militaire, leur assurant que les Américains persuaderaient les Turcs de quitter Chypre dans les prochaines 24 heures, laissant seulement derrière eux, une force de 1.500 hommes pour renforcer le détachement TURKDYK de l’armée turque déjà présent sur place, et notamment, afin de remonter le moral des Chypriotes-turcs”.
Les anecdotes de l’histoire qui s’avèrent parfois terribles, y compris pour certains protagonistes initiés, nous interpellent encore une fois à ce sujet, car Henry Tasca a trouvé la mort dans un étrange accident de voiture en Suisse en 1979, au moment même où il s’apprêtait à publier son témoignage sur l’affaire de Chypre en 1974 ainsi que sur le rôle de Kissinger.
Puis, Rodger Davies l’Ambassadeur des Etats-Unis à Nicosie, avait été tué dès le 19 août 1974 dans son Ambassade, officiellement par deux snippers Chypriotes-grecs… que finalement la justice de Nicosie n’a pas pu condamner par manque de preuves, quand par la suite, les États-Unis… n’ont jamais souhaité aller plus loin dans l’élucidation de ce crime.
L’histoire officialisée retient encore que les Américains de Kissinger sont les principaux criminels, facilitant et entérinant l’invasion turque de 1974. La vérité est bien plus complexe… et on dirait même davantage britannique. Notons que Kissinger a fini par admettre qu’il a toujours été un agent de Sa Majesté, tout en œuvrant au sein de l’administration américaine. Lors d’un discours prononcé le 10 mai 1982 à Chatham House, Sir Henry Kissinger s’est vanté d’avoir été un agent britannique sous les administrations de Nixon et de Ford, agissant tout de même comme conseiller présidentiel pour la sécurité nationale et en tant que Secrétaire d’État.
Kissinger a d’ailleurs été promu par Londres Chevalier honoraire commandant de l’Ordre de Saint-Michel et Saint-Georges, un grade normalement attribué aux meilleurs diplomates britanniques… initiés.
En Grèce, la mobilisation générale… d’opérette est entre temps décrétée, suite à la réunion au Ministère de la Défense en ce 20 juillet 1974.
Et sur le terrain des opérations, dès 5 heures du matin du 20 juillet 1974, sept navires amphibies turcs, sous la couverture de quatre destroyers, débarquèrent sur la plage Pénte Míli, à huit kilomètres à l’ouest de Kyrenia dans la partie nord, et il s’agissait du premier pont établi à Chypre par l’opération d’Attila. Il y avait en tout, deux colonnes de chars et deux bataillons renforcés, qui ne rencontrèrent d’ailleurs aucune résistance.
C’était le début de l’invasion turque que Makários, l’archevêque et primat de l’Église de Chypre et autant Président de la république de Chypre avait très exactement… sollicité, dans son discours devant l’ONU le 17 juillet 1974, faisant suite à son briefing détaillé… par ces politiciens britanniques au plus haut niveau du pouvoir à Londres.
Sur le terrain des premières opérations, le très loyal à l’OTAN capitaine Geórgios Antonakópoulos, commandant le 182e escadron d’artillerie de campagne basé à Kyrenia, n’a pas tiré un seul obus lors du débarquement des forces d’Attila. Presque simultanément, des chasseurs F-100 des escadrons de l’armée de l’air turque ont attaqué une zone plus large entre Kyrenia et Nicosie.
Ce qui est très important à comprendre… déjà pour les historiens, c’est qu’au 20 juillet 1974, ce n’est pas une force turque de 40.000 qu’a débarqué comme le laissent entendre les stéréotypes avancés par la suite, mais seulement un petit bataillon. Le nombre exact des débarqués Turcs à Pénte Milia reste toujours un secret national en Turquie et pour cause.
Ce qu’en réalité, cette faiblesse initiale des Turcs, couvre tous ces… agents parmi des “amis Grecs” d’en face, lesquels, pour les besoins du scenario… ont tout simplement trahit “leur” cause. Les deux mythes fondateurs s’y retrouvent. Celui de “la Turquie victorieuse à Chypre” et l’autre, celui du “retour de la démocratie à Athènes”, car les deux événements constituent deux faces d’une même médaille… anglaise.
Comme le rappelle le vieux journaliste Hadjáras sur son blog, “les grandes questions sont restées sans réponse depuis 48 ans par les différents… chercheurs historiens, politiques, mais elles sont en réalité plutôt simples”.
“Combien de Turcs ont-ils débarqué à Pénte Milia le 20 juillet 1974 ? Après combien d’heures la deuxième vague a-t-elle suivi ? Combien de navires composaient-ils la flotte amphibie turque ?”
Pendant 48 ans, c’est bien toute l’essence de la trahison des colonels et des généreux, les Ioannídis, Arapákis, Papanikoláou, puis enfin autant trahison programmée de Karamanlís, Avérof, et même de Makários ; quand parmi ces hommes politiques… d’envergure, pas un seul n’a été jugé. Les stéréotypes en vogue ont sitôt imposé leur version des faits, divisant les traîtres commodes, entre “ceux de droite et les autres de gauche”, ou entre “pro-OTAN… démocrates”, et “pro-OTAN issus du régime des colonels”.
Naturellement, ces traîtres d’Athènes, n’ont jamais répondu à ces questions, car tout simplement et d’emblée, ils n’ont pas fait couler les amphibiens turcs dès les premières heures ; sur le terrain des opérations c’était pourtant tout à fait possible.
L’aviation grecque n’a pas été dépêchée sur place, de même que la Marine nationale et les rares renforts finalement envoyés à Chypre surtout après coup, n’ont pas pu changer la situation, tandis que ceux qu’y ont combattu héroïquement, l’ont fait de leur propre initiative.
La période, baptisée par les politologues “Metapolítefsi” depuis 1974, autrement-dit, le “changement de régime et retour de la démocratie” après la chute du régime des Colonels qui a duré d’avril 1967 à juillet 1974, s’autorise, il faut le préciser, sa propre part, autant au mythe qu’à la tromperie.
Car il était alors urgemment question d’accélérer la… planification anglo-saxonne, britannique et américaine sur Chypre. Il fallait introduire de force la Turquie dans le jeu, chose faite par l’invasion de l’armée turque en Chypre en juillet 1974. Depuis, l’occupation du 40% du territoire de la République de Chypre et l’épuration ethnique sur la partie occupée, essentiellement au moyen de l’installation de colons introduits depuis l’Anatolie auront… achevé le reste.
Le prétexte-piège du putsch fut celui contre Makários à Chypre, auquel Papadópoulos le primo-dictateur du 21 avril 1967 ne souscrivait visiblement plus tout-à-fait. Ainsi, ce premier dictateur a été destitué “en interne” en 1973 ; et quant au… prétexte ; il a été très précisément matérialisé par son successeur Ioannídis, lequel, devant la tournure des événements terminaux, avait alors hurlé dans son bureau que “les Américains ont si lamentablement trompé”. Trop tard.
Par la suite, la fameuse transition entre la dictature et la “démocratie” fut bien douce, et surtout, elle est demeurée pour l’essentiel secrète dans ses préparatifs car parfaitement planifiée depuis même des années. Karamanlís le vieux, est arrivé à Athènes le 24 juillet 1974 depuis son exil doré à Paris, et comme prévu par… la programmation, il a admis et surtout “légitimé” dans les faits, le plan de l’invasion de Chypre. Ainsi, la dictature pouvait désormais s’effacer…
Car c’est sous le gouvernement Karamanlís et non plus sous les Colonels, que par sa deuxième opération Attila-II en août 1974, l’armée turque a fini par contrôler non pas 4% du territoire de l’île comme depuis juillet, mais près de 40%. Karamanlís avait alors publiquement prononcé cette phrase, restée dans les annales de la plus triste histoire politique du pays: “Chypre c’est bien trop loin pour intervenir”. Toutefois, les forces armées grecques possédaient tous les moyens nécessaires pour stopper net l’invasion turque ou du moins, pour la contenir.
Donc, vu sous cet angle, Karamanlís n’incarne guère la rupture face à la trahison programmée et matérialisée par le dernier des Colonels, mais plutôt sa parfaite continuité. Tel est le véritable élément fondateur de la Metapolítefsi, une trahison permanente, et surtout, une catastrophe nationale issue d’un crime énorme comme d’ailleurs permanant.
La Metapolítefsi a ainsi fabriqué son mythe fondateur de manière commode, mais en réalité, il s’agit de cette trahison permanente d’une certaine élite xénocrate installée à Athènes qu’il est toujours question. La dite “fête de la Démocratie” célébrée chaque 24 juillet au Palais Présidentiel à Athènes, n’est que le festin des vampires d’un système politique corrompu jusqu’à l’os. En somme, d’un régime nourri de sang, celui de Chypre comme celui de la Grèce.
Notons que parmi tous ses responsables coupables, aucun d’entre eux n’a été jugé et encore moins exécuté car telle est la sentence… méritée à leur égard. Sauf que la trahison a ses bras bien longs. Le très loyal à l’OTAN, capitaine Geórgios Antonakópoulos, commandant du 182e escadron d’artillerie de campagne, basé à Kyrenia, qui n’a pas tiré un seul obus lors du débarquement d’Attila, a été nommé en 2002 chef d’État-Major des armées.
Cette année encore, sous la Présidente actuelle Sakellaropoúlou, une ancienne juge issue de la tribu Soros, cooptée à son poste par Mitsotákis et par Tsipras et en réalité par Merkel, Sóros et enfin par Pyatt, l’ancien Ambassadeur des Etats-Unis, le Régime cleptocrate célèbre toujours sa Metapolítefsi, sous le slogan à peine dissimulé “Au diable la famille, au diable la patrie, la Grèce doit mourir pour que nous puissions y vivre”. Un slogan de la Sórosphère, autant ouvertement… popularisé par les anarchisants comme par certains tenants du dit système politique grec sans même se dissimuler.
Car en ce juillet 2022, très officiellement, les invités d’honneur du jardin présidentiel, seront encore les représentants des politiciens prostituants, ainsi que ceux des migrants pour ne pas oublier le remplacement en cours de la population grecque. La boucle est bouclée ; même si à Athènes on arbore encore parfois le drapeau de Chypre, mais en réalité en tant que linceul.
Cette troisième République grecque, inauguré en 1974 avec la trahison de Chypre, aura déjà survécu à la trahison suivante, celle de la capitulation autant préparée du pays devant la Junte globaliste des pirates du FMI et la Troïka. Et voilà qu’en ce moment, elle exécute le plan mondialiste de la… solution finale actualisée, entre la plandémie et le climatisme exacerbée, avec il faut préciser un acharnement bien particulier sur Chypre et sur la Grèce, dix ans plus tôt qu’ailleurs dans le monde occidental satanisé, déjà largement tombal.
Le bilan turc quant à lui, célébré à l’occasion par Erdogan est autant connu. 6.000 civils et militaires grecs tués, 1.619 disparus, 250.000 Chypriotes-grecs déplacés, 30.000 pris au piège, 800 femmes otages alors âgées entre 12 et 82 ans maltraitées et parfois violées, 40% du territoire de Chypre occupé dans ce que la presse volontairement ignorante veut toujours appelée “la partition”, puis les monuments chrétiens de la partie occupée saisis, abimés et parfois rasés, et enfin le pillage des musées et des antiquités.
Ainsi, à travers ce mois de juillet 1974, bien sous les fantômes de l’histoire, vint alors le temps de retrouver pour Kechriés, un peu de sa gloire antique. LESVOS, alors navire de la Marine de guerre grecque, avait appareillé à seulement quelques mètres de ce port des anciens, pour se rendre à Chypre et finalement combattre… sans bien entendu attendre les ordres d’Athènes, lesquels ne sont d’ailleurs jamais arrivés.
Le bâtiment avait été lancé en 1942 sous le nom d’USS BOONE COUNTY. C’était de type LST, Landing Ship Tanks. Le navire avait un déplacement, à pleine charge d’environ 4.000 tonnes. Il mesurait 100 m de long et sa vitesse maximale était de seulement 12 nœuds. Il était armé de deux canons anti-aériens Bofors de 40 mm.
Il a été donné à la Grèce en 1960 dans le cadre de la dite aide américaine, bateau sitôt nommé LESVOS L-172. En 1974, son commandant était alors le Capitaine de corvette Elefthérios Chandrinós, qui s’est avéré être un sacré… corvettard dur à cuire. Le 13 juillet 1974, il appareille donc du petit port de Kechriés, à destination de Chypre.
Arrivé à destination, et après avoir débarqué une force de remplacement pour les hommes ELDYK, le petit détachement militaire grec servant sur l’île, il étaiet en train de quitter Chypre dans l’après-midi du 19 juillet, avec à bord, 450 hommes lesquels avaient terminé leur service au sein de l’ELDYK et retournaient ainsi en Grèce.
Le matin du 20 juillet, LESVOS naviguant au sud de Limassol. En ce moment, son capitaine Chandrinós, reçut un signal l’informant du débarquement turc et qui lui ordonnant de débarquer les hommes qu’il transportait à Limassol d’abord, puis à Paphos. Immédiatement le LESVOS a navigué jusqu’à Paphos et a débarqué ces 450 soldats.
Chandrinós cependant, ne s’en contenta pas, mais resta dans la zone et par les canons du navire – des Bofors anti-aériens de 40 mm – commença à balayer les positions des Chypriotes turcs. Tirant près de 1.000 salves, il obligea deux bataillons de Chypriotes turcs à hisser le drapeau blanc. Avec le soutien de LESVOS, les forces grecques à Paphos ont immédiatement prévalu et les Chypriotes turcs ont commencé à se rendre par dizaines.
Immédiatement après, Chandrinós a mis le cap vers le sud, vers l’Égypte, pour tromper les Turcs qui, logiquement, le rechercheraient au nord-ouest. Ce brave corvettard, sachant que la Grèce n’était pas officiellement impliquée dans une guerre avec la Turquie, et sans avoir reçu d’ordres clairs d’Athènes, a décidé d’utiliser les canons de LESVOS pour atteindre des cibles dans l’enclave chypriote turque de la ville.
À partir de ce moment, bien que la Grèce ne se trouvait pas en conflit déclaré avec la Turquie, sa Marine nationale grâce au LESVOS, pratiquait alors une guerre… non formulée. Dans son journal, Chandrinós justifie sa décision de bombarder l’enclave turque “comme étant une action logique, en réponse au débarquement des soldats turcs sur l’île”, au-delà de ce qu’était prévu dans le cadre de la TURKDYK, l’équivalant de l’ELDYK d’après les traités de 1960.
Chandrinós écrit ainsi dans son journal de guerre: “Au sujet des tirs contre les positions des Turcs, en plus de ce qui vient d’être mentionné, je dois ajouter qu’à partir du moment où il m’a été ordonné de faire marche arrière depuis Paphos, j’ai considéré que mon navire pouvait participer activement dans tout type d’opérations, soit auprès des défenseurs, soit visant les agresseurs”.
Alors que LESVOS s’éloignait, les Turcs pris de panique, ont cru à l’existence d’un convoi grec, composé de plusieurs navires de guerre, transportant des renforts vers Chypre. Immédiatement, trois destroyers soutenant le débarquement des forces turques, les KOCATEPE, ADATEPE et FEVZI CAKMAK ont été envoyés à la recherche de navires grecs.
La confusion était si grande que quand l’aviation turque avait été envoyée sur place, les chasseurs turcs F-1014G et F-100 ont repéré les trois destroyers Fram I et Fram II de classe Gearing de fabrication américaine, extérieurement identiques aux bâtiments grecs correspondants, qu’ils ont supposés être grecs et les ont sitôt attaqués.
Quand ils ont finalement réalisé l’erreur, il était trop tard. Le KOCATEPE était réduit en une épave en feu, et qui coula bientôt, tandis que les deux autres navires furent très gravement endommagés. Les pertes en hommes étaient également lourdes. Par le feu anti-aérien des navires, qu’ont répondu aux attaques qu’ils recevaient finalement, cinq avions turcs ont été touchés, dont l’un a été carrément abattu.
À ce jour cependant, les Turcs insistent encore souvent sur la fable… “du convoi grec, lequel a été intercepté au prix du sacrifice pour la marine turque”.
Et quant au héros Chandrinós, cet enfant de Corfou, son exploit n’a jamais été officiellement reconnu car la Grèce, et d’ailleurs jusqu’à très récemment, refusait d’admettre qu’en 1974 elle s’était battue contre la Turquie. Le désormais vice-amiral Chandrinós, fut mandaté plus tard, en tant qu’attaché militaire en Turquie. En 1986, il est victime d’un accident de voiture assez étrange, près de Komotiní, contrée de la Thrace grecque en partie habitée par une minorité musulmane instrumentalisée comme on sait par le Consulat turc, par Ankara et par ses loups gris.
Avec beaucoup d’efforts, Chandrinós réussit à récupérer, mais il meurt prématurément en 1994. Comme d’habitude, la Grèce des marionnettes politiques dévore ses enfants. Et les lieux de l’histoire sont ainsi faits de nombreuses strates superposées, formant un… millefeuille plutôt doux-amer, sur terre comme en mer. Ça se comprend.
Juillet… enfin 2022. Nos touristes savourent certes, ce qu’ils croient incarner leur été grec. D’autres voyageurs heureux, avaient eu la chance d’arriver en Grèce depuis l’Italie, à bord du majestueux pour l’époque MS MEDITERRANEAN SKY. Témoignage revisité de Hansjörg Wiersch, entre Ancône à Patras datant de 1978.
“J’étais accompagné de mon épouse et d’un couple marié qui était des amis à l’époque. Lorsque tous les passagers et les voitures et bien sûr les nôtres aussi étaient à bord, nous avons quitté Ancône le 5 mars 1978 à 23 heures. Nous avons décidé de réserver ensemble et de rester dans la cabine numéro 519 sur le pont principal car c’était beaucoup moins cher. À Patras enfin, nous sommes arrivés le 7 mars à 10h00, donc quelque trente-six heures plus tard et ce fut un voyage des plus agréables et mémorables”.
En ce 2022 des oublis, le MS MEDITERRANEAN SKY demeure toujours ce naufrage… on dirait sabordé, que l’on aperçoit non loin d’Éleusis en face de Salamine.
En lieu et place des Trières sacrées d’il y a 2.500 ans depuis Thémistocle, nos infatigables ferrys locaux débarquent encore fièrement nos chiens adespotes qui traversent alors de leur propre gré, la courte distance en mer, séparant l’Attique et Salamine.
Le plus beau soleil enfin, se lève toujours en mer à Épidaure côté port, quand… le plus beau parc national de la Grèce, celui de Dadiá près de la frontière avec la Turquie brûle alors depuis une semaine, et il est déjà détruit à près de 80%.
Ainsi la Metapolítefsi a encore fêté son mythe fondateur cette semaine, car quand le pays brûle et meurt, la fête de la démocrature célébrée encore ce 24 juillet au Palais Présidentiel à Athènes, tient visiblement du meilleur festin chez les vampires d’un système politique, et en réalité d’un Régime nourri de sang, celui de Chypre comme celui de la Grèce.
Certains médias locaux en Thrace, analysent même le crime commis à Dadiá de la manière suivante. “La forêt classée NATURA brûle, car de nombreux parcs éoliens y seront construits par une société danoise, sous un partenariat probablement avec Siemens. Que cela soit inouï et inadmissible, on n’en discute pas. Mitsotákis a signé pour la construction de 25 énormes parcs éoliens dans toute la Grèce”. Au même moment, les scènes de violence de la police contre des habitants qui protestant contre la construction d’éoliennes à Agrafa en Thessalie ne sont diffusées nulle part à la télévision. Comme par hasard.
Millefeuille plutôt doux-amer… pendant surtout que la démocrature de la Khazarie d’Athènes n’est pas encore brûlée-vive. En attendant, la planification totalitaire se poursuit. Après Dadiá, l’autre grand parc naturel celui de Vália Kálda, autrement-dit, le parc national du Pinde entre nos régions de la Thessalie et de la Macédoine brûle… sans que les pompiers puissent y accéder ; pour l’instant, seule la presse locale en fait l’écho.
Le Régime lance ensuite son nouveau conte de fées. “Le tourisme se porte bien, les revenus générés atteindront les 18 milliards en 2022, pour près des 18,7 milliards de 2019… et ceux-ci maintiendront le taux de croissance de l’économie grecque à un niveau élevé, car sans eux la Grèce entrerait en récession”.
Cependant, les revenus du tourisme seront comme on le dit parfois en Grèce, “brûlés”, car encore une fois, ils n’auront pas d’effet significatif sur l’ensemble corps principal de l’économie grecque. L’explication est simple. Le produit touristique de la Grèce, outre les hôtels et quelques hommes d’affaires sérieux, tient de l’économie souterraine, voire criminelle, entre le trafic de drogue et la prostitution sans cesse diversifiée. Ceci d’abord pour certaines déstinations que l’on dit même “légéndaires”.
Une réalité, qui concerne surtout les cinq îles “au top” de Grèce, et leurs entrepreneurs, dits du “divertissement”. Ces gens ne représentent évidemment pas la véritable entreprise grecque, sauf qu’ils drainent tant de gains et que par exemple, Mykonos est contrôlée par la mafia albanaise de la drogue, des armes et de la prostitution, y compris celle des enfants, avec l’aimable collaboration du Régime des criminels pédophiles d’Athènes.
Ces gens ne représentent certes pas la véritable entreprise grecque en la matière, et pourtant ils ont une certaine part… du lion dans l’affaire. J’en sais quelque chose en faisant découvrir ce qui en reste du vrai pays via ma structure “Grèce Autrement” – greceautrement.fr, pourtant… sans forcément pouvoir joindre les deux bouts.
Voilà déjà pour les foutaises. Car dans la vraie vie, tout comme dans l’authentique ethnocide, la nouvelle loi Mitsotakiénne supprime de fait la notion même de parc national naturel protégé. Désormais, la clique des initiés et autant rapaces, peut y construire de ses éoliennes, voire des hôtels et que sais-je encore.
Mais en Grèce, surtout en ce mois de juillet finissant, on apprécie principalement la baignade, si possible pendant que le soleil se lève. Ainsi que nos animaux encore adespotes, sans maître, mais peut-être guère pour très longtemps.
source : Greek Crisis
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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