Par Alex Millson − Le 7 juillet 2022 − Source Bloomberg
Une nouvelle étude sur l’impact global d’une guerre nucléaire a conclu qu’un tel conflit plongerait le monde dans l’obscurité, provoquerait une chute des températures et éliminerait une grande partie de la vie marine mondiale.
Des chercheurs de l’université d’État de Louisiane ont effectué de multiples simulations informatiques pour évaluer l’impact de conflits nucléaires mondiaux et régionaux sur les océans de la planète. Ils ont constaté que, dans tous les scénarios, les tempêtes de feu libéreraient de la suie et de la fumée dans la haute atmosphère, bloquant le soleil et forçant les températures à chuter de 13 degrés Fahrenheit en moyenne au cours du premier mois.
Cela entraînerait à son tour une baisse de la température des océans et une extension de la glace d’eau de mer de plus de six millions de kilomètres carrés, bloquant ainsi les principaux ports, notamment ceux de Tianjin, Copenhague et Saint-Pétersbourg. Les chercheurs ont déclaré que les modifications de la glace en mer arctique dureraient probablement des milliers d’années, décrivant l’événement comme un « petit âge glaciaire nucléaire ».
L’étude intervient après que le spectre de la guerre nucléaire a été soulevé à la suite de l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine, le ministre russe des affaires étrangères Sergei Lavrov ayant averti en avril qu’il existait un risque « sérieux » de guerre nucléaire.
L’auteur principal, Cheryl Harrison, professeur adjoint, a déclaré :
Peu importe qui bombarde qui. Il peut s’agir de l’Inde et du Pakistan ou de l’OTAN et de la Russie. Une fois que la fumée est libérée dans la haute atmosphère, elle se répand dans le monde entier et affecte tout le monde.
Les simulations ont examiné ce qui arriverait à la Terre si les États-Unis et la Russie larguaient 4 400 bombes de 100 kilotonnes sur des villes et des zones industrielles et, séparément, si 500 armes de même taille explosaient dans un conflit entre l’Inde et le Pakistan.
Dans le plus probable des scénarios, la récupération des océans prendrait probablement des décennies en surface et des centaines d’années en profondeur.
Alex Millson
Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.
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