Les députés NUPES, et a fortiori les députés LFI, sont-ils devenus fous ? Le service public audiovisuel est leur pré carré, leur propriété, ils y font régner le monopole idéologie de la gauche, et voilà qu’ils viennent, de concert avec les 89 députés RN, de voter la fin de la RAP, la redevance audiovisuelle publique ! C’est à n’y plus rien comprendre.
« L’argent du contribuable français n’a pas à financer l’extrême gauche », juge @AlexandreLoubet (RN), qui appelle à la privatisation de France Télévisions et Radio France. Selon lui, les médias publics ont « lourdement discriminé le RN » au cours des législatives.#DirectAN pic.twitter.com/oPVkvIUGEC
— LCP (@LCP) July 23, 2022
Alors tout n’est pas aussi simple : le RN milite pour la privatisation du SPA, la gauche NUPES s’y oppose. Mais les deux formations sont pour la fin de la redevance, un impôt injuste, la multimilliardaire Bettencourt (femme la plus riche du monde) payant autant qu’une famille démunie, comme le dénonce le jeune effronté de l’Assemblée devant madame Braun-Pivet.
La honte pour France Info et Europe 1, comme quoi y a pas que le SPA qui déconne, démocratiquement parlant. Ils sont presque tous à fourrer dans le même sac, celui de la soumission au Système. Bon, ça, ici, tout le monde le sait. La nouveauté, c’est la fin de la redevance, qui sera évidemment pompée ailleurs, dans le dos des Français, à l’image des nouveaux radars qui vont inclure le freinage… à l’approche des radars ! Toujours cette lutte incessante entre le haut et le bas, qui a pour nom lutte des classes.
Ne pas trop se réjouir de cette victoire en trompe-l’œil des populistes, parce que même Macron était pour avec la suppression de la redevance, qui a de fait été votée samedi 23 juillet 2022 au matin. Avec une précision : dans le cadre des mesures de soutien au pouvoir d’achat. Le résumé de ce changement par Libé fait sourire, surtout la dernière ligne…
Deux petites heures et demie de débats, pour, à la fin, supprimer la redevance qui finançait jusque-là l’audiovisuel public (France Télévisions, Radio France, l’INA et consorts). Les députés ont adopté samedi matin en première lecture l’article 1 du projet de loi de finances rectificative, à 150 voix pour et 57 contre. Entérinant ainsi une promesse de campagne d’Emmanuel Macron : supprimer la redevance, pour « rendre 138 euros aux Français », une mesure de pouvoir d’achat selon la majorité présidentielle. Mais une mesure qui provoque depuis des semaines une levée de boucliers chez les salariés et dirigeants de l’audiovisuel public, ainsi que dans les partis de gauche, s’inquiétant de la perte d’indépendance qu’augure une telle décision.
La « perte d’indépendance »… Marine a raison de se moquer :
Maintenant, comment sera financée la propagande gauchiste du SPA indépendant ?
Le Maire, cet économiste en carton, a déclaré qu’il prélèverait une partie des 3,7 milliards sur la TVA, une TVA qui grossit de jour en jour avec l’inflation à deux chiffres qui frappe les Français. Libé a cité le député PS Iñaki Echaniz, qui craint la dégauchisation du SPA, surtout si le RN obtenait satisfaction sur sa privatisation :
« Avec la suppression de la redevance, vous ouvrez la porte à Pascal Praud au 20 Heures et à Morandini à la météo »
C’est sûr qu’avec Apolline de Malherbe et Anne-Clair Coudray, sans même parler de l’attelage Lemoine-Cohen, on est dans l’indépendance journalistique absolue. Fallait voir Coudray devant le Président dernièrement… On était loin des interrogatoires de la Gestapo !
On a esquissé un sourire avec la phrase forte du puissant Gabriel Attal : « Nous voulons continuer à bénéficier d’un audiovisuel public fort ». Attal est la cible du monsieur à lunettes, mais cela semble être une parodie, car le monsieur barbu rigole souvent :
Plus sérieusement, on n’a jamais pensé un instant que le changement des masses à l’Assemblée allait mettre un terme au monopole gauchiste du SPA, mais il est bon que cette réalité vienne à l’esprit du grand public, qui est parfois long à la comprenette. Et puis, la gauche (dévoyée) qui ne pèse plus que 25 % en France tient toujours plus de 80 % des médias. C’est ce qu’on appelle la tyrannie de la minorité.
Pour finir sur une note légère, nous citerons une fois encore le grand philosophe français Bernard-Henri Lévy avec un extrait de son bloc-notes dans Le Point du 21 juillet 2022, sous le titre, un peu dangereux : « La redevance, c’est la République ».
L’éminent penseur redoute la « dictature de l’opinion », donc de la majorité. Sous-entendu, pas celle de la minorité.
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation