C’est la révélation faite ce jeudi par Boris Bertolt sur sa page Facebook.
La crise anglophone est un conflit lié à la situation socio-politique spécifique des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NOSO) du Cameroun depuis la fin de 2016. Cette crise, initialement basée sur des revendications corporatistes des avocats et enseignants, bascule progressivement vers des revendications sécessionnistes fortes en raison des réponses jugées insuffisantes du gouvernement camerounais.
Malgré le « grand dialogue national » organisé du 30 septembre au 04 octobre 2019 au Cameroun pour tenter de mettre un terme au conflit, les deux régions continuent d’enregistrer des morts.
Pour mettre fin à la guerre, « la présidence de la république envisage de faire venir l’entreprise russe Wagner au Cameroun pour combattre en zone anglophone », selon le lanceur d’alerte Boris Bertolt. Une information à prendre avec des pincettes.
Selon cette source, l’initiative murit depuis plusieurs mois, s’est progressivement imposée après la récente signature d’un accord de coopération militaire entre le Cameroun et la Russie.
« … le BIR et l’entreprise russe Wagner travaillent déjà ensembles depuis plusieurs mois. En effet, une partie des minerais de la Centrafrique exploitée par l’entreprise russe Wagner transite par les aéroports de Yaoundé et Douala via une société logée à l’autorité aéronautique en charge de la sécurité des aéroports et contrôlé par des officiers du BIR. Ainsi le BIR et Wagner sont déjà en relation d’affaires depuis plusieurs mois », revèle-t-il sur sa page Facebook ce jeudi 21 juillet 2022.
Ci-dessous l’intégralité de sa publication
Le scoop de la matinale de mercredi :
La présidence de la République envisage de faire venir l’entreprise russe Wagner au Cameroun pour combattre en zone anglophone
C’est l’un des sujets les plus délicats qui oppose actuellement une partie de l’armée à la présidence de la République. En effet, dans le sérail, le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh est soupçonné de vouloir faire venir au Cameroun les mercenaires de la société russes Wagner afin de les déployer dans la zone anglophone. L’initiative murit depuis plusieurs mois, s’est progressivement imposée après la récente signature d’un accord de coopération militaire entre le Cameroun et la Russie.
Il faut déjà souligner ici que le BIR et l’entreprise russe WAGNER travaillent déjà ensembles depuis plusieurs mois. En effet, une partie des minerais de la Centrafrique exploitée par l’entreprise russe Wagner transite par les aéroports de Yaoundé et Douala via une société logée à l’autorité aéronautique en charge de la sécurité des aéroports et controlé par des officiers du BIR. Ainsi le BIR et Wagner sont déjà en relation d’affaires depuis plusieurs mois.
Pour des officiers de l’armée camerounaise, il s’agit d’un « affront ». En effet, « même si nos troupes ont parfois essuyé des revers en zone anglophone, cela ne veut pas dire que l’armée camerounaise est en difficulté sur le terrain. Notre supériorité matérielle n’est plus à démontrer et jusqu’ici les sécessionnistes ne sont pas parvenus à contrôler véritablement des territoires. Pourquoi vouloir nous imposer des mercenaires » fulmine un commandant du Bataillon d’Intervention rapide (BIR). Ce que l’on sait pour l’instant c’est que ce projet est rejeté au ministère de la Défense. Ce d’autant plus qu’il est envisagé que les militaires de Wagner soient également déployés à l’Extrême-Nord. « Bien que nous sommes contre l’idée de sécession, les anglophones sont nos frères. Il est impensables que nous acceptions le déploiement de mercenaires contre nos propres frères » souligne un autre officier supérieur.
Plus encore l’arrivée de Wagner pourrait entraîner une hausse colossale des fonds destinés à la guerre en zone anglophone dans un contexte où il est déjà établi que depuis 2016, des officiers supérieurs de l’armée et des fonctionnaires se sont enrichis sous le prétexte de l’achat des armes et l’entretien des troupes.
Nos sources confirment que des étrangers sont déjà sur le terrain. Pour l’instant l’on ne sait pas s’il s’agit d’Israéliens ou de russes. Mais, la piste de Wagner est clairement sur la table. D’ailleurs, les responsables israéliens du BIR au Cameroun, proches du secrétaire général de la présidence de la République ne sont pas véritablement opposés à l’arrivée des Russes. Ce d’autant plus que les récentes nominations démontrent que le BIR a repris la main sur la sécurité dans la zone anglophone. En effet, deux officiers généraux du BIR ont repris la main dans la zone anglophone. Il s’agit d’Housseini Djibo nommé à la tête de la 5ème région de gendarmerie, ancien assistant du général Sirvan, fondateur du BIR et Bouba Dobékreo commandant de la 5ème région militaire inter – armée, ancien coordonateur général des BIR .
Ce n’est pas seulement les officiers de l’armée camerounaise qui sont inquiets de l’arrivée des Russes. Les diplomates occidentaux en poste à Yaoundé ont également connaissance du projet autour des mercenaires de Wagner en zone anglophone. Et les inquiétudes montent. « Ce qui est certain c’est que cette affaire de Wagner n’est que le prolongement d’une guerre de succession. Nous savons que le secrétaire général de la présidence de la République a besoin d’un soutien international. N’étant pas proche des français, il pourra se rabattre vers les russes », analyse un fonctionnaire de l’Union européenne en poste à Yaoundé qui a eu cette discussion avec des diplomates européens au Cameroun. Mais, il ne fait aucun doute que c’est du côté camerounais que la colère monte. Un responsable du commandemant militaire ajoute : « vue la configuration de la situation sur le terrain, l’arrivée des mercenaires russes va envenimer la situation. C’est l’inculture qui fait faire un certain nombre de choses. Ce type de guerre se gagne politiquement et non militairement ».
Et pour déplorer le type de comportement auxquels s’expose le Cameroun, il raconte que récemment à l’aéroport de Maroua Salack, des mercenaires sont arrivés en avion et ont été pris en photo discrètement par un élément du renseignement militaire. Constatant cela, ces mercenaires l’ont encerclé, arraché son téléphone, l’ont cassé avant de lui remettre de l’argent pour acheter un autre.
source : Actu Cameroun
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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