Elvis fait partie de mon enfance et de mon adolescence. Jusqu’à ce que je quitte la maison familiale à 23 ans, ses musiques jouaient allègrement dans la chaumière et dans celles de mes cousines et cousins du côté paternel. C’est que mon père et ses frères sont des mordus du King! Je ne suis donc peut-être pas tout à fait neutre, mais le film Elvis de Baz Luhrmann a été pour moi un véritable coup de cœur! Plus encore: il m’a profondément bouleversée!
L’œuvre raconte la vie d’Elvis (joué par l’hallucinant Austin Butler!) du point de vue de sa relation difficile avec son gérant, l’imposant Colonel Tom Parker (Tom Hanks). Ce dernier tente de nous convaincre, sans succès, qu’il n’est pas responsable de la mort de la star.
À vrai dire, les facteurs qui ont provoqué la mort du King, le 16 juillet 1977, alors qu’il n’était âgé que de 42 ans, sont multiples, et la vérité nous sera seulement dévoilée en 2027 – puisque la famille a choisi de ne pas en divulguer la cause avant 50 ans De sa version originale de quatre heures – que Baz Luhrmann nous promet un jour de révéler – (j’en salive déjà!), le réalisateur a dû se restreindre à 2h40. Il est vrai que la vie d’Elvis est dense et il a fallu faire des choix. Le montage en écrans divisés (dans le but de montrer différents pans de vie du chanteur en même temps) est parfois étourdissant, mais c’est aussi le style du cinéaste de faire dans le foisonnant et le baroque. On n’a qu’à penser à ses précédents films, Moulin Rouge (2001) ou Gatsby Le Magnifique (2013). Sinon, l’ai-je dit? Austin Butler, qui chante réellement dans les séquences, est absolument époustouflant dans le rôle du chanteur au talent fou. Un Oscar le guette! Le travail effectué par le département moins connu, mais néanmoins essentiel, que l’on nomme le «CCM» (costumes, coiffures, maquillages) est aussi impressionnant. Les nombreux costumes, très fidèles et raffinés, risquent de faire décrocher une statuette à la conceptrice Catherine Martin, épouse du réalisateur. Et que dire de l’ouverture du film, qui subjugue avec des ornements en 3D, véritables clins d’œil aux extravagants costumes de scène d’Elvis! Il en va de même pour toutes les séquences du film où le réalisateur fait revivre des BD, cartes postales et autres archives rétro, tout aussi magnifiques et créatives les unes que les autres. Sur le plan visuel, donc, il y a un riche travail d’inventivité qui n’est pas sans m’avoir fait émettre quelques « oh wow! » par-ci, par-là! Oui. Très certainement, ce film est un show en soi. Et alors? Lorsque le show est de qualité, on ne s’en plaint pas! Par ailleurs, ce que je retiens du film de Lurhman (ce qui m’a le plus touché), c’est qu’il a su évoquer en filigrane toute l’étendue de la tristesse d’un homme en grande quête spirituelle jamais assouvie, malgré sa foi en Dieu le Père. Le film n’est pas spécialement axé sur la vie spirituelle d’Elvis, mais on sent qu’elle a été importante. Des débuts, où ses parents l’amenaient aux offices protestants évangéliques des Assemblées de Dieu «Je ne sais plus à qui parler. Ni à qui me fier. Je n’ai plus que moi-même. Et le Seigneur. Dieu, aidez-moi à savoir ce qu’il faut faire!» et encore : «[…] La nuit est tranquille J’aimerais pouvoir dormir Je ne vais sûrement pas me reposer cette nuit Je n’en peux plus Seigneur aidez-moi!» Quiconque de sensible (et encore plus si vous êtes chrétien!) ne peut sortir de ce film indemne! Baz Lurhmann réussit à nous toucher droit au cœur. Un film show
Elvis et le gospel
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Source : Lire l'article complet par Le Verbe
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