Ces derniers jours, les forces russo-républicaines ont à nouveau réalisé des progressions tactiques sur le front du Donbass : Dans le direction de Slaviansk et Artemovsk, dans la direction de Avdeevka et dans celle de Marinka.
Certes, les distances parcourues sont faibles, mais, les opérations offensives sont en augmentation et les puissants bombardements qui les précèdent, elles accélèrent l’usure physique et morale des forces ukrainiennes qui se replient inexorablement vers les derniers bastions encore occupés par Kiev dans le Donbass.
Et cette augmentation de la pression militaire alliée pour achever la libération de la République populaire de Donetsk s’accompagne également d’une intensification des frappes stratégiques des forces aérospatiales russes sur l’ensemble du territoire ukrainien contres des objectifs militaires, logistiques et militaro-industriels ukrainiens encore actifs, nouveaux ou restaurés. Vinnista, Odessa, Nikolaïev, Krivoï Rog, Dnipropetrovsk etc ont fait l’objet de frappes augmentées de missiles visant des centres de commandement des dépôts de munitions et de carburant ainsi que des usines d’armement.
Dnipropetrovsk où plus de 10 missiles de précision ont été tirés
sur des objectifs dont l’usine militarisée de Yuzhmash
Cette stratégie ukrainienne de repli révèle surtout la pénurie d’effectifs de combat opérationnels dans le corps de bataille ukrainien du Donbass dont l’état-major ne dispose plus de réserves pour renforcer des lignes avancées et donnant du coup la priorité à ses derniers bastions principaux de Slaviansk/Kramatorsk et probablement Artemovsk au Sud de ce front Nord Donbass. À partir de ces 3 bastions Kiev peut espérer opposer une dernière résistance sensible avant d’abandonner définitivement le Donbass, car leur abandon sera suivi, dans un effet domino inévitable de celles de Konstantinovka, Krasnoarmeïsk, Avdeevka et Marinka, qui achèveront la libération totale des territoires de la République populaire de Donetsk.
À Seversk, la route vers Slaviansk est visible
Finalement Seversk ne semble pas présenter aux yeux du commandement ukrainien suffisamment d’atouts pour y maintenir une défense durable justifiant de nouveaux sacrifices. Positionné dans une plaine entourée de petites collines et de forêts, à proximité de la rive gauche de la rivière Donets et de son artillerie russe, trop petite pour offrir une protection minimale à sa garnison, menacée par un débordement venant du Sud…
Comme d’habitude certains propagandistes, obsédés par l’ambition vaniteuse d’être les premiers à annoncer un succès tactique de leur camp ont annoncé dès le 14 juillet la libération de Seversk, une ville de 11 km2 à 20 km à l’Est de Slaviansk et qui surtout marque l’entrée des forces russo-républicaines venant de Lisichansk sur le territoire de la République populaire de Donetsk. En réalité les forces ukrainiennes tiennent toujours les hauteurs boisées voisines ainsi qu’une partie de la ville, menant des combats de freinage pendant que les principales unités de combat de la garnison se retirent progressivement vers Slaviansk et Soledar mais avec de grandes difficultés car les voies de ces retraites sont déjà sous le feu de l’artillerie russe.
Les forces alliées sont en train de nettoyer la ceinture de forêts et de villages situés à l’Est et au Nord de Seversk, comme par exemple le secteur de Verkhnekamensky (5km à l’Est) et dont la sécurisation permettra d’attaquer les défenses de Seversk.
Cette semaine devrait donc normalement voir la libération de Seversk dont les lignes de défense subissent d’intenses bombardements russes et dont la garnison ukrainienne est déjà en train d’évacuer ses unités de combat régulières (appartenant principalement à la 30e Brigade mécanisée) et ses unités auxiliaires, ne laissant laissé derrière elles que quelques unités de sabotage et des mobilisés chargés de freiner les forces alliées le temps pour le gros de a garnison de rejoindre le bastion de Slaviansk situé 20 km à l’Ouest.
À Soledar, le bouclier Nord de Artemovsk est cassé
Et il est probable que la petite ville de Soledar, située à km au Sud de Seversk, et dont les faubourgs ont déjà été atteints par les troupes russo-républicaines, subisse le même sort que Seversk avec un repli des troupes ukrainiennes dans Artemovsk (Bakhmut), faisant progresser au Nord l’encerclement de cette ville qui est approchée également par le Sud.
Dans leur approche vers Soledar, les forces russo-républicaines, malgré les tirs de barrage de l’artillerie ukrainienne ont réussi à atteindre la route venant de Seversk (TO 513) et menacer celle qui va vers Slaviansk (M03). Actuellement les villages périphériques de Novaya Kamenka et Tryapovka ont été libérés des combats se déroulent désormais dans le village de Ivano-Daryevka comme dans les premiers quartiers Est de Soledar.
Malgré les tentatives ukrainiennes de fortifier certains villages comme Svyato-Pokrovsky et Zvanovka entre Soledar et Seversk la libération de ces deux villes sonnera le glas pour cette éphémère ligne de défense à l’Est de Slaviansk/Kramatorsk car elles sont ses principaux points d’appui. Après la libération de Lisichansk, cette potentielle ligne de défense ukrainienne le long de la TO513 aura été attaquée avant même de pouvoir se consolider et n’aura finalement servi qu’à retarder que de quelques jours la progression des alliés pourront vers Slaviansk.
Au Nord de Slaviansk, l’étau russe se resserre
Si le bataille de Slaviansk n’est pas encore engagée, de violents combats et bombardements se déroulent entre la rivière Donets qui trace encore souvent la ligne de front de ce secteur et cette cité de 60 km2 où sont restés, malgré la guerre, environ 20 000 habitants.
Observation aérienne du Nord de Slaviansk et des bombardements
russes sur les lignes de sa défenses ukrainiennes extérieure
Lors des différents combats et bombardements subis, les forces ukrainiennes continuent de subir des pertes importantes en personnels et matériels même pendant leurs mouvements de retraites qui maintenant s’opèrent jusqu’à une ligne Slaviansk – Kramatorsk – Droujkivka – Konstantinovka (après la chute d’Artemovsk) qui forment une quasi continuité urbaine de plus de 60 km de long et disposant de plusieurs voies d’approvisionnement venant de la région de Dnipropetrovk.
Cette ligne de défense entre Slaviansk et Gorlovka, articulée autour de Kramatorsk sera la dernière grande bataille du Donbass et la fin de son corps de bataille ukrainien, car derrière elle il n’y a plus rien jusqu’au Dniepr qui permette à Kiev d’organiser une ligne de défense sérieuse et les dernières positions devant Donetsk, ne sauront résister sans leur soutien arrière.
Mais ne vendons pas la tête de la pieuvre avant de l’avoir tranché ! Car si Artemovsk pourra être encerclé assez vite, en revanche Slaviansk et Kramatorsk, si Kiev décide de s’y accrocher, pourrait opposer une résistance plus importante que celle de Mariupol entre mars et et mai derniers. Enfin ne pas oublier que ce corps de bataille ukrainien du Donbass ne représente que 20% des effectifs opérationnels de l’armée ukrainienne et que cette dernière qui se reconstitue lentement grâce aux aides occidentales pourrait potentiellement tenter des coups de force, notamment contre les forces russes moindres de la région de Kherson où l’artillerie fournie par l’OTAN (et qui espère pouvoir atteindre le pont de Kertch avec des nouveaux missiles) a engagé depuis le début du mois de juillet une destruction systématiques des dépôt de munitions et carburant russes ainsi que de leurs bases de défense antiaérienne.
La libération du Donbass est certaine mais elle ne sonnera probablement pas pour autant la fin de la guerre !
source : Alawata Rebellion
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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