par Kader Tahri.
Ce qui est hypocrite, c’est que tout ce qui ne serait pas toléré au reste du monde puisque contraire aux valeurs Occidentales (Droits de l’Homme, Démocratie etc), est toujours accepter lorsque ceci est Ukrainien, dès lors que c’est contre la Russie. Les GAFAM veulent faire du reste du Monde un acteur et une victime du conflit et pourtant en Afrique, en Amérique latine, en Asie et dans le monde arabe, ni les médias ni les réseaux ne partagent cet enthousiasme. Car cette guerre a été soutenue et créée par des losers dirigés par une vieille Europe moisie et les médias occidentaux nous servent une soupe larmoyante, bouleversante sans nous informer sur les tenants, les aboutissants, les causes, les implications et intrications de cette guerre.
Lord William Harry Ponsonby, homme politique, écrivain Britannique, est souvent cité comme l’auteur des principes élémentaires de la propagande de guerre qui consistent à dire et à répéter :
1. Nous ne voulons pas la guerre ;
2. Le camp adverse est seul responsable de la guerre ;
3. L’ennemi a les trait du diable ou du « méchant de service » ;
4. C’est une cause noble que nous défendons et non des intérêts particuliers ;
5. L’ennemi provoque intentionnellement des atrocités ; nous ne pouvons commettre que des « bavures » involontaires ;
6. L’ennemi use d’armes illégales ;
7. Les pertes de l’ennemi sont importantes, les nôtres sont faibles ;
8. Les artistes et les intellectuels sont acquis à notre cause ;
9. Notre cause a un caractère sacré ;
10. Ceux qui mettent en doute la propagande sont des traîtres.
C’est beau la démocratie occidentale en action !
Il faut aussi rappeler que ce genre de guide de la propagande de guerre semble être un monopole israélien du champ lexical de colonisation, qui permet à Israël de massacrer des Palestiniens par milliers en invoquant une prétendue légitime défense, alors que tout acte de légitime défense littérale des résistants Palestiniens est condamné comme du terrorisme, s’est révélé terriblement enrichissant non seulement en facilitant les objectifs politiques et territoriaux d’Israël, mais aussi en créant des opportunités internationales permettant à des individus israéliens et à des entités militaires de capitaliser sur l’expertise d’Israël en matière de juiverie, d’apartheid et de répression.
En effet tous ces crimes ne sont pas et ne peuvent pas être de même nature et condamnés de la même façon. Car les uns sont fait par des gentils, et les autres par des méchants, cela fait toute la différence entre l’occupation et la résistance. Ainsi pour les médias d’aujourd’hui la thématique et les techniques de propagande sont bel et bien maintenues. Certes la profonde détresse des Ukrainiens et des Palestiniens mérite, évidemment, d’être montrée, malheureusement cette image de détresse n’est pas une information mais un spectacle porté comme un bourrage des esprits par les médias qui s’épargnent ainsi un véritable analyse de la scène politique Israélienne au style apartheid et ukrainienne au demeurant très corrompue, accessoirement, les Ukrainiens qui restent toujours parmi les populations les plus pauvres d’Europe, aimeraient tous bien occuper un bon emploi et manger à leur faim plutôt que d’être conduits à l’exode et à toutes sortes de compromissions.
La Syrie reste l’exemple le plus illustrant, les Occidentaux ont utilisé des fausses attaques chimiques, organisées par les services spéciaux britanniques, sous couvert de notoire « Casques Blancs ». Ces fausses attaques chimiques avaient pour but de justifier les bombardements occidentaux sur le peuple Syrien. Quand les casques blancs se sont fait prendre la main dans le sac, et d’être piteusement démasqués. Il n’y a plus jamais eu d’attaque chimique. La guerre en Syrie échoue, malgré le déploiement phénoménal de forces et d’argent, de la part de la coalition,
Dans la guerre en Ukraine, les analyses des pseudo experts propagandistes sur les plateaux de Télévision, laissent entendre qu’une guerre chimique serait dans les intentions de la Russie. Le message est clair : Les braves services de renseignement occidentaux vont remettre la main à la pâte et organiser une « abominable attaque chimique Russe contre les démocrates Ukrainiens » qui suscitera une légitime indignation mondiale. Tous les ingrédients du parti pris, des informations sélectives, des mensonges par omission, pour une pensée unique sur la crise ukrainienne s’y retrouvent.
Toujours est-il en Ukraine que le « Groupe Azov » est clairement identifié une paramilitaire à l’extrême droite. Bien qu’il se défende d’avoir une idéologie proche des nazis, il n’en reste pas moins que le sigle d’Azov est le symbole de la II division Das Reich, agrémentée d’un soleil noir inversé qui est aussi un symbole nazi, et qu’il compte en son sein des mercenaires étrangers (issus de plus 20 nationalités) dont quelques-uns se déclarent ouvertement de grands fans du nazisme comme les organisations fascistes de Trizoub-Bandera, Secteur Droit, Svoboda, Patriote d’Ukraine et les éléments de ces bataillons sont également connus comme les « hommes noirs ». L’Ukraine pullule de groupes, groupuscules ou partis de ce genre, sentant le souffre ?
Je ne sais pas si on laisserait ce genre d’armées hors de l’armée conventionnelle se développer chez les pays Occidentaux ?
Pour rappel, le bataillon Azov a été créé le 5 mai 2014 avec la bénédiction des politiciens, suite à la révolution du Maïdan de Kiev. C’est au lendemain des référendums de Lougansk et Donetsk (13 avril 2014) que le gouvernement Ukrainien décide de former des milices armées pour lutter contre ce qui est alors considéré comme une insurrection séparatiste.
Le bataillon Azov est donc le corollaire de cette décision prise au sommet de l’État ukrainien. À l’époque, les troupes ukrainiennes avaient été incapables de freiner l’avancée des milices, armées et entraînées par les Russes, qui s’emparaient des villes dans l’Est. Des patriotes volontaires s’étaient alors réunis en bataillons, financés en partie par de riches hommes d’affaires. À l’été 2014, les combattants d’Azov libéraient Marioupol et, six mois plus tard, défendaient cette importante ville portuaire dans la bataille de Shyrokyne, un village non loin, situé sur les côtes de la mer d’Azov, d’où le régiment tire son nom. Les succès militaires du régiment à Marioupol et Shyrokyne, furent l’acte de baptême de cette nouvelle mystique armée autour de l’ambition, de la détermination et de l’autonomie des combattants.
Ce message simple est destiné avant tout à la population ukrainienne ; il permet de faire d’Azov un régiment d’élite accepté par une partie de la population. Le bataillon Azov travaille à la promotion du néo-nazisme partout au pays et cultive une idéologie xénophobe, raciale et violente à l’encontre des non Ukrainiens, toutes les nouvelles recrues sont endoctrinées aux idées d’extrême droite, souvent xénophobes.
S’il n’y a aucun doute que des éléments radicaux existent au sein du régiment elles décrédibilisent l’État ukrainien, accusé d’employer des « bataillons néo-nazis » contre les populations du Donbass. La révolution de Maïdan est ainsi associée à un putsch ayant porté au pouvoir une junte fascisante, mais les partenaires Européens qui avaient pu témoigner de leur inquiétude quant à ces formations paramilitaires ultranationalistes, semblent avoir renoncer à une partie de leurs convictions démocratiques pour soutenir l’Ukraine censée défendre la démocratie. Néanmoins je remarque une chose assez extraordinaire, c’est cette aptitude qu’ont eu les médias occidentaux à faire croire que l’Ukraine était un paradis démocratique gouverné par des vrais démocrates désintéressés et soucieux des valeurs européennes avec des bataillons qui brandissent des signes nazis et semblent être des défenseurs de la démocratie.
L’Ukraine était sans doute le pays le plus altéré et corrompu d’Europe, il doit toujours l’être. Les politiques y ont toujours été à la traîne des oligarques quand ils ne l’étaient pas eux-mêmes. Bien qu’à son indépendance elle disposait de tous les atouts pour prospérer elle n’a fait que stagner et a perdu avant que la guerre explose les 20% de sa population a partir chercher son bonheur ailleurs. Le bataillon Azov n’a rien d’héroïque. Une reddition honorable n’est pas un crime. Ce qui est un crime par contre c’est une obstination absurde qui ne fait qu’augmenter inutilement les pertes et les destructions. Ils devront répondre de leurs actions. La seule excuse qu’ils puissent invoquer, c’est d’avoir été manipulés par le pouvoir ukrainien.
Depuis longtemps, Azov organise des camps pour enfants aux abords d’un affluent du Dniestr, tout prés de Kiev. En quelques jours d’entraînement dans un camp militaire, on souhaite faire de jeunes âgés de 5 à 15 ans d’ardents guerriers. Il s’agit bien des camps militaires des Azovets, qui sont établit dans plusieurs villes, le plus important étant celui de Kiev et encore une fois nous observons le long silence des médias du bien sur le sujet.
Cette exploitation est bien évidemment illégale puisque conformément à la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) des Nations unies et au droit international des droits de l’Homme, aucun enfant de moins de 18 ans ne peut être recruté dans les forces armées (gouvernementales) ou dans des groupes rebelles armés (milices et gangs). Le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés (OPAC) interdit aux groupes armés non étatiques de recruter toute personne âgée de moins de 18 ans à quelque fin que ce soit afin de donner un nouvel élan aux projets de prévention et de lutte contre ce phénomène.
La société ukrainienne dans son ensemble reste fortement militarisée et la possession d’une arme y joue un rôle important. Les armes fascinent et font partie du quotidien de certaines communautés qui ont eu, dans leur histoire, à se défendre contre un ennemi permanent. L’enfant est donc naturellement très tôt bercé par un idéal militaire et par la nécessité d’acquérir une arme. L’arme ne fait pas peur aux enfants au contraire, elle les fascine. Posséder une arme dans un pays en conflit est un gage de sécurité et de statut, y compris pour les filles. Dans l’imaginaire collectif, recevoir une arme marque le passage de l’enfance à l’âge adulte. Le phénomène des enfants soldats en Europe est une réalité qui n’appartient qu’à l’Ukraine à ce jour par des organisations fascistes qui soit ils ignorent les règles de la guerre, soit ils s’en moquent, ce qui devient un phénomène prolongé dans laquelle la population civile continue de souffrir gravement.
Je tiens surtout à conclure qu’une guerre est toujours traumatisante, notamment pour les enfants et que la guerre en Ukraine ne fait pas exception, sans oublier les conséquences des conflits pour les enfants en Palestine, en Syrie, en Libye, en Irak, au Yémen ou bien encore dans la contrée de l’Afrique, une notion totalement répandue chez les médias Occidentaux qui tendent à normaliser la tragédie dans certaines régions du monde, notamment au Moyen-Orient et amplifier le drame des autres notamment en Ukraine. Une histoire d’instrumentalisation cynique d’une liberté d’expression chimérique, mais on ne le dit pas, les médias ont toutes les vertus.
C’est ce qu’on nomme la liberté de la presse et en cas de mauvaise information seul l’avocat peut contester.
source : Mondialisation
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