Le député « insoumis » est notamment accusé de harcèlement sexuel par la militante Sophie Tissier, qui a déposé plainte contre lui la semaine dernière.
Une enquête a été ouverte mardi pour harcèlement et agression sexuels pour examiner la plainte déposée par la militante de gauche Sophie Tissier contre le président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée Eric Coquerel, a indiqué le parquet de Paris sollicité par l’AFP ce mercredi 13 juillet.
Sophie Tissier, ancienne figure des « gilets jaunes » âgée de 43 ans, dénonce dans sa plainte, déposée début juillet, des faits « pouvant s’apparenter à une agression sexuelle » datant du 23 août 2014 à Grenoble, qui aurait été commise par Eric Coquerel, ce qu’il conteste.
Le délai maximum étant de six ans pour porter plainte en cas de délit, les faits pourraient être prescrits.
Les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP).
« Conséquences terribles »
L’enquête ne concerne, pour l’instant, que la plainte de Sophie Tissier, selon deux sources proches du dossier.
La militante avait expliqué à l’AFP avoir été « méprisée » par le parti La France insoumise (LFI) « depuis des années » et fait état des « conséquences terribles » sur sa vie et son parcours de militante depuis les « agissements » d’Eric Coquerel, lors d’une soirée en 2014.
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Violences sexuelles dans les partis : comment mener une bonne enquête interne ?
L’ancienne « gilet jaune » avait dénoncé, sur BFMTV, « des gestes déplacés, des mains baladeuses » lors d’une soirée organisée par le parti en 2014, évoquant « un regard salace, gluant », « une drague lourdingue » et un comportement « outrancier, offensant, harcelant » de la part du député.
Selon SophieTissier, Eric Coquerel lui aurait adressé en outre des textos lui proposant de l’emmener à son hôtel. Elle avait aussi affirmé avoir effectué un signalement au comité de suivi des violences sexuelles (CVSS) de LFI.
Soutenu par Mélenchon
La militante avait rendu publiques ses accusations contre Eric Coquerel juste après son accession le 30 juin au poste stratégique de président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale.
Ses accusations ont été « opportunément relayée(s) sans retenue, ni enquête, ni vérifications d’aucune sorte » et ont « permis de “faire parler d’autre chose” », avait réagi le 3 juillet le haut responsable de LFI sur BFMTV, s’en prenant notamment à un journaliste de la chaîne.
Eric Coquerel a reçu le soutien répété de Jean-Luc Mélenchon. Il « n’est coupable de rien du tout » et « fait l’objet d’une rumeur et d’une opération politique », a dénoncé le chef des Insoumis.
L’ouverture de cette enquête intervient alors que LFI fait l’objet de critiques sur sa gestion en interne des accusations de violences sexuelles.
Par L’Obs avec AFP
Source : L’Obs
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