À partir de fin mars début avril 2022, le gouvernement chinois a ordonné un mandat de confinement de la tolérance zéro au Covid concernant Shanghai, une ville portuaire de 26 millions d’habitants :
« L’histoire officielle publiée par la ville de Shanghai, et non niée par le Parti communiste chinois, est si grave qu’elle en devient ridicule.
Une nouvelle politique de « tolérance zéro » pour la COVID-19, qui est une fausse maladie inexistante, a été imposée à tous les citoyens de Shanghai, d’abord sur la rive est du fleuve Huangpu à partir du 28 mars [2022], puis à toute la ville à partir du 1er avril.
On suppose que tous les citoyens seront testés pour la COVID-19. Selon les médias, seuls 26 087 nouveaux cas de COVID-19 ont été détectés, et parmi ceux-ci, seulement 914 étaient symptomatiques…
Le confinement de la main-d’œuvre de Shanghai a été effectué dans le cadre d’un « mandat de tolérance zéro au Covid » : « Au moins 38 000 travailleurs médicaux de toute la Chine ont été déployés pour aider Shanghai … dans la lutte contre le variant Omicron… » (Global Times)
Omicron est le buzzword : Omicron et son sous-variant BA.5
Les autorités sanitaires chinoises ont confirmé que « les tests d’amplification des acides nucléiques [à savoir la PCR ] sont au cœur de sa stratégie ».
Un groupe d’experts sur la réponse au Covid-19 dirigé par le Dr. Liang Wannian a été créé sous les auspices de la Commission nationale de la santé (Chine). Le mandat de tolérance zéro est le suivant : « la Chine doit vaincre le variant Omicron » en utilisant le fameux test PCR, qui ne fait pas de distinction entre le virus de la maladie Covid-19 et la grippe saisonnière. Le test PCR a été classé par le CDC américain comme totalement invalide, à partir du 31 décembre 2021.
Le rôle du Dr. Georges Gao Fu
Les autorités sanitaires chinoises ont clairement approuvé sans hésiter le consensus sur le confinement de la « fausse science » de Fauci-Gates.
Le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CCDC) est dirigé par le Dr. George Gao Fu, un collègue d’Anthony Fauci et al.
Dr. Gao a participé au scénario 201 octobre 2019 Simulation de table d’une pandémie de coronavirus, moins de trois mois avant le début de l’épidémie de coronavirus 2019 à Wuhan en décembre 2019.
Dès le début, le Dr. Gao Fu a joué un rôle central dans la supervision du Covid-19 en Chine, agissant en étroite relation avec les CDC américains, le NIAID de Fauci, la Fondation Gates, l’OMS, John Hopkins et al.
George Gao Fu est diplômé d’Oxford. Pendant plusieurs années, il a été membre du Wellcome Trust qui est lié à Big Pharma. Gao Fu est un collègue professionnel et « ami de longue date » d’Anthony Fauci :
« George F. Gao, chef du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, a reçu le courriel d’Anthony Fauci le 28 mars 2020. [quelques jours après le confinement aux États-Unis].
Alors que Fauci faisait face à des critiques pour sa gestion de la pandémie, Gao a tendu la main à nouveau.
« J’ai vu des nouvelles (j’espère que c’est faux) selon lesquelles [vous] êtes attaqué par certaines personnes. J’espère que vous êtes bien dans une situation aussi irrationnelle », a écrit Gao le 8 avril 2020.
Trois jours plus tard, Fauci répondit et remercia son ami de longue date pour « gentil mot ».
« Tout va bien malgré certaines personnes cinglées dans le monde », a écrit Fauci, rapporte le journal. »
Dr. Anthony Fauci est un « Double Speak » (avec un double discours)
Dès le début, Fauci a constamment mis en garde les gens contre les dangers imminents du CoV-2 du SRAS (y compris ses variants et sous-variants), tout en reconnaissant dans son article évalué par ses collègues dans le New England Journal of Medicine que :
« Les conséquences cliniques globales de la Covid-19 peuvent en fin de compte être plus proches de celles d’une grippe saisonnière sévère (qui a un taux de létalité d’environ 0,1 %) ou d’une grippe pandémique (semblable à celles de 1957 et 1968)… » (Voir Covid-19 — Navigating the Uncharted, NEJM)
Attention au timing : l’article a été publié par le NEJM le 26 mars 2020 deux semaines après le « confinement » de la pandémie mondiale de Covid-19 du 11 mars 2020 imposé à 193 États membres des Nations Unies.
L’analyse par les collègues du Dr Fauci (qui est à peine mentionnée par les médias) contraste fortement avec ses déclarations frénétiques sur les chaînes de télévision.
Le 28 mars 2020 (2 jours après la publication de son article évalué par des collaborateurs), il a déclaré que « la Covid pourrait tuer jusqu’à 200 000 Américains »
Est-ce pertinent pour la Chine ?
Anthony Fauci est le mentor du Dr Gao Fu. Le même cadre politique est appliqué.
Le mandat Covid à tolérance zéro de la Chine est un « copier-coller » du confinement du 11 mars 2020 (basé sur la « fausse science ») parrainé par Anthony Fauci, Bill Gates et al sous les auspices de l’OMS (en étroite collaboration avec le Forum économique mondial).
Le mandat de la Chine en matière de tolérance zéro Covid est basé sur une campagne de peur.
Les impacts économiques dévastateurs du confinement de Shanghai
Le 10 juillet 2022, les autorités sanitaires chinoises ont annoncé que plusieurs grandes zones urbaines avaient reçu l’ordre de mettre en œuvre la tolérance zéro comme moyen de lutter contre le « sous-variant Omicron BA.5 extrêmement contagieux ».
La population active a été confinée dans un grand nombre de villes industrielles, ce qui a conduit à un chaos économique et social ainsi qu’à un déclin spectaculaire de l’activité économique. Selon Reuters:
La lignée BA.5 [sous-variant], qui se propage rapidement dans de nombreux autres pays, a été détectée dans des villes telles que Xian dans la province du Shaanxi et Dalian dans la province du Liaoning, … Elle a été découverte pour la première fois en Chine le 13 mai chez un patient qui avait pris l’avion en Ouganda pour Shanghai, a déclaré le Centre chinois de prévention et de contrôle des maladies, sans aucune infection dans le pays ne soit liée à ce cas ce même mois.
Ce « patient » ougandais a-t-il passé le test PCR à son retour en Chine ? Les variants et sous-variants ne peuvent en aucun cas être détectées par le test PCR. (Le virus original du CoV-2 du SRAS ne peut pas être détecté par le test PCR).
L’étude du CCDC chinois axée sur la détection de séquences génétiques basées sur un écouvillonnage nasopharyngé PCR est trompeuse.
Un grand nombre de zones urbaines en Chine ont été littéralement fermées. Il n’y a absolument aucune justification scientifique ou de santé publique pour ces mesures:
« Dans la province centrale du Henan, la ville de Qinyang a presque complètement confiné ses quelque 700 000 habitants à partir de dimanche, une personne par foyer étant autorisée à se déplacer tous les deux jours pour faire des courses.
Les autorités de Wugang, une autre ville du Henan, ont dit à ses 290 000 habitants de ne pas quitter la maison dans les trois prochains jours, sauf pour faire des tests COVID.
Quatre grands districts de la ville nord-ouest de Lanzhou, dans la province du Gansu, et les villes méridionales de Danzhou et Haikou dans la province de Hainan, sont soumis à des restrictions temporaires pendant plusieurs jours, avec un total de 6 millions de personnes touchées.
La ville de Nanchang, dans le sud de la province du Jiangxi, avec 6,3 millions d’habitants, a fermé certains lieux de divertissement samedi, sans que la durée de ces mesures soit précisée.
Dans la province de Qinghai, dans le nord-ouest du pays, la ville de Xining a lancé une campagne de tests de dépistage de grande envergure.
Des tests de dépistage ont également commencé lundi dans plusieurs grands districts de la métropole méridionale de Guangzhou. »
Le 11 juillet 2022, la Commission nationale de santé de la Chine a confirmé les données suivantes pour la Chine continentale:
- Au total, 352 nouvelles infections COVID transmises au pays ont été enregistrées le 10 juillet
- 46 nouveaux cas symptomatiques,
- 306 nouveaux cas asymptomatiques
46 nouveaux cas symptomatiques sur une population de 1,45 milliard de personnes ne justifient pas la fermeture des principales zones urbaines de Chine.
- Cette décision est totalement absurde.
- Il n’a pas de fondement scientifique.
- Y a-t-il un objectif [agenda ] caché ?
- Le Parti communiste chinois a-t-il acquiescé ?
- Y a-t-il des divisions au sein de la direction chinoise ?
Les médias occidentaux et chinois sont totalement silencieux sur la question.
Les impacts de ces mesures mises en avant par la Commission nationale de la santé de la Chine et le CCDC chinois ont mis en péril les chaînes d’approvisionnement chinoises.
« Tolérance au Covid zéro » a contribué à déstabiliser le secteur financier de Shanghai ainsi que son économie d’exportation dynamique. Il a également contribué à saper les lignes nationales de transport et d’approvisionnement en produits de base.
Code QR de la Chine
Le mandat de tolérance zéro du Covid a créé des ravages sociaux et des difficultés pour des millions de personnes, nécessitant l’imposition régulière de tests PCR en utilisant des codes de couleur verts, jaunes et rouges QR comme moyen de contrôle social.
Le Center for Strategic and International Studies (CSIS), basé à Washington, applaudit :
« Un domaine de réel succès, et qui peut avoir une application dans d’autres pays, est le développement rapide d’un système de « code de la santé » en ligne.
Cette application innovante suit les déplacements d’une personne, son historique de contacts et ses données biométriques (par exemple, la température corporelle) directement via son smartphone. » (c’est nous qui soulignons)
.
Impacts sur l’économie mondiale
Depuis la mi-avril 2022 (coïncidant avec le confinement de Shanghai), le Yuan (CNY) a brusquement chuté par rapport au dollar américain (USD).
Le volume du commerce des produits de base à l’intérieur et à l’extérieur du port de Shanghai (et d’autres grandes villes portuaires) a diminué, ce qui a inévitablement une incidence sur la disponibilité des produits « Made in China » dans le monde entier.
« Made in China » est l’épine dorsale du commerce de détail qui soutient de manière indéniable la consommation des ménages dans pratiquement toutes les grandes catégories de produits, des vêtements, des chaussures, de la quincaillerie, de l’électronique, des jouets, des bijoux, des appareils ménagers, de la nourriture, des téléviseurs, des téléphones portables, etc. Demandez au consommateur américain : la liste est longue.
L’importation en provenance de Chine est une opération lucrative de plusieurs billions de dollars. C’est la source de profits et de richesses énormes aux États-Unis, parce que les produits de consommation importés de l’économie chinoise à bas salaires sont souvent vendus au détail plus de dix fois leur prix d’usine.
Le commerce mondial des produits de base au niveau du commerce de gros et de détail est en crise. Les impacts potentiels dans toutes les grandes régions du monde sont dévastateurs. Les pénuries mondiales de biens de consommation essentiels s’accompagnent de pressions inflationnistes.
Ces développements affectent également la souveraineté de la Chine en tant qu’État-nation, sans parler de sa nouvelle route de la Soie [Ceinture et route]. Il y a également de graves implications géopolitiques au détriment des relations bilatérales entre les États-Unis et la Chine.
Michel Chossudovsky
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À propos de l’auteur
Michel Chossudovsky est un auteur primé, professeur d’économie (émérite) à l’Université d’Ottawa, fondateur et directeur du Centre de recherche sur la mondialisation (CRM), Montréal, rédacteur en chef de Global Research.
Il a entrepris des recherches sur le terrain en Amérique latine, en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique subsaharienne et dans le Pacifique et a beaucoup écrit sur les économies des pays en développement en mettant l’accent sur la pauvreté et les inégalités sociales. Il a également entrepris des recherches en économie de la santé (Commission économique des Nations Unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPA), FNUAP, ACDI, OMS, gouvernement du Venezuela, John Hopkins International Journal of Health Services (1979, 1983)
Il est l’auteur de douze livres dont The Globalization of Poverty et The New World Order (2003) – La mondialisation de la pauvreté, America’s « War on Terrorism » (2005) – Guerre et Mondialisation, The Globalization of War, America’s Long War against Humanity (2015).
Il collabore à l’Encyclopédie Britannica. Ses écrits ont été publiés dans plus de vingt langues. En 2014, il a reçu la médaille d’or du mérite de la République de Serbie pour ses écrits sur la guerre d’agression de l’OTAN contre la Yougoslavie. On peut le joindre à [email protected]
Voir en anglais : Michel Chossudovsky, Notice biographique
Articles de Michel Chossudovsky sur Global Research
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