Un autre système se cacherait derrière Starlink

Un autre système se cacherait derrière Starlink

Dans de précédents billets, nous avons affirmé que Starlink avait permis à l’Ukraine de rester connectée et aux forces armées ukrainiennes de pouvoir localiser et cibler avec précision les convois russes. Il s’avère que le système Starlink de Space X n’est qu’une couverture utilisée dans les médias pour cacher un autre système ultrasecret appartenant au Pentagone. Ce système composé de satellites militaires et d’au moins deux drones orbitaux ultrasecrets dérivés du fameux X-37B n’est pas accessible aux Ukrainiens et son usage exige la présence d’un personnel US habilité pour actionner les terminaux.

Selon les rares informations disponibles à ce sujet, ce système utilise une technologie de positionnement par satellite qui n’a plus rien à voir avec le GPS traditionnel et n’est pas lié à la constellation des micro-satellites de Starlink, laquelle lui sert de couverture. C’est grâce à ce système qu’est géré en temps réel le champ de bataille en Ukraine et que toutes les positions et mouvements militaires russes sont surveillés et suivis depuis la Russie.

En plus de Maxar et d’autres fournisseurs d’imagerie satellite, activement engagés dans la guerre d’Ukraine, un système secret appartenant à la défense stratégique US permet à l’artillerie ukrainienne, laquelle est en phase de transformation, de cibler avec une redoutable précision des positions russes et pro-russes au Donbass et dans les confins frontaliers.

Nous continuons de recevoir beaucoup de questions à ce sujet sans pour autant pouvoir y répondre de manière définitive. Comme beaucoup d’analystes, nous utilisons massivement les moyens OSINT ou le renseignement ouvert, lequel en matière de guerre en Ukraine, est fortement parasité par des opérations de guerre psychologique, la répétition, la manipulation, les fausses infos et la propagande.

Nous nous rabattons donc sur une approche rationnelle même si les contingences aléatoires d’un phénomène aussi volatile qu’un conflit ne peut être appréhendé avec ce seul outil en l’absence de données fiables et donc du renseignement. C’est dans cette optique que des options prises par le commandement militaire russe en Ukraine paraissent soit très tardives ou inexpliquées pour les novices en stratégie militaire que nous sommes (l’expérience passée de l’auteur en la matière se limite au niveau tactique inférieur et plus précisément le commandement d’une compagnie et n’a donc nullement la prétention de porter un jugement ou des éléments d’appréciation sur la stratégie développée par l’état-major d’une armée à l’histoire militaire aussi étoffée que celle de la Russie).

De toute évidence, les aspects secrets de la guerre en Europe orientale détermineront la suite logique de ce conflit. Une suite qui prévoit selon toute vraisemblance un second plan qui devrait être implémenté après un certain niveau d’affaiblissement des belligérants directs. La formation de 10 000 militaires ukrainiens en Grande-Bretagne entre dans le cadre des préparatifs de cette phase. Les officiels ukrainiens évoquent la mobilisation d’au moins un million de combattants en attendant la remise à niveau aux standard OTAN de certaines armes. Cela implique l’existence de phases ultérieures planifiées par Washington dans le cadre de préparatifs de guerre datant d’au moins une dizaine d’années. Ce qui étonne est la perception limitée ou même faussée (est-ce le résultat d’une intoxication psychologique?) du renseignement militaire et surtout extérieur russes. Les analystes russes estiment que ce n’est pas le moment de se pencher sur ces sujets passibles d’une peine privative de la liberté selon la législation russe mais il faudra à un certain moment établir des faits et dégager des responsabilités en vue de déceler les nouveaux outils de la guerre de sixième génération et d’évaluer les nouvelles méthodes d’intoxication de l’adversaire.

La guerre en Europe de l’Est risque de durer longtemps au détriment de la Russie. C’est même objectif affiché par Washington et Londres. De ce fait, Moscou aurait tout intérêt à raccourcir le conflit en revoyant les critères d’accomplissement de ce qu’il appelle opération militaire spéciale et d’opter pour un compromis temporaire (les causes d’autres conflits futurs dans la régions sont désormais enracinées pour très longtemps). L’historie militaire récente a démontré que des puissances militaires de premier ordre se sont cassées les dents face à des pays infiniment plus faibles et plus pauvres que l’Ukraine (cf. le désastre absolu de l’Empire en Afghanistan et en Irak). Il est également clair que le conflit entre la Russie et ses adversaires va s’étaler sur plusieurs étapes loin d’être limitée à l’Ukraine mais qui semblent se focaliser en priorité sur l’Asie centrale et l’Asie-Pacifique avec le segment chinois. C’est un peu comme un sprinter qui se retrouve forcé de courir le marathon. Ce n’est pas du tout agréable mais s’il tient dans la durée, son corps et son esprit s’adapteront à la nouvelle donne.

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