Lorsque j’ai écrit que le Pape déclarerait l’infaillibilité du Sérum et inaugurerait la bénédiction « Vax vobiscum », j’avais lu correctement les signes des temps, anticipés et décrits de façon plus exhaustive dans « les nouveaux dix Commandements » [article du même auteur du 17 janvier 2021].
En mai dernier, le Vatican a frappé une pièce de monnaie hideuse, par le contenu et par la qualité esthétique : je doute qu’en d’autres époques d’une dégradation moins accentuée, l’auteur trouverait du travail en présentant cette création, même à la rédaction de Corna vissute [BD porno].
D’après ce qu’on lit sur le site de la commercialisation philatélique et numismatique de la Cité du Vatican, « sont représentés sur la pièce un médecin, un infirmier et un garçon qui est prêt à se faire injecter le vaccin ».
Il va sans dire que, pour représenter cette scène, un seul vaccinateur aurait suffi, à moins qu’on ait voulu, comme cela semble être le cas, composer une Trinité rénovée.
Et, si toutefois le dessin n’est pas à ce point approximatif, le garçon n’est pas « prêt à se faire injecter le vaccin », mais est effectivement en train de le recevoir, une bonne longueur d’aiguille plantée dans le bras.
Sur la tête du garçon, un petit crucifix suspendu dans le vide (tout à fait semblable aux tristes crucifix en cours de démobilisation dans les salles de classe des écoles italiennes) sanctifie et apporte le chrême du sacrement à cet acte qui, à y bien regarder, est une initiation, un baptême, accompli au moyen d’un liquide (les chrétiens étaient à l’origine représentés comme des poissons, étant donné que le baptême constituait une deuxième naissance, qui se produisait, justement, par immersion dans la cuve baptismale).
Toutefois, ici, toute transcendance est annulée, et il ne reste qu’une corporéité prosaïque et bornée ; le salut s’obtient grâce à un Saint Esprit qui descend dans les veines de l’élu sous forme d’un produit chimique, et un produit transmutant. Cependant, la transformation n’est pas de nature spirituelle, mais bien organique, et se produit à travers de mystérieuses réactions génétiques. L’esprit vivifiant est maintenant le fluide vaccinal, et non l’âme (le pneuma) insufflée par Dieu que, dans l’ancienne ecclésia, les fidèles se soufflaient mutuellement dans la bouche (aujourd’hui, ils en seraient empêchés par le masque, muselière infranchissable).
C’est un liquide qui donne une vie apparente à un automate, un moderne golem, qui annonce le transhumanisme.
Il s’agit, comme on le comprend finalement, d’une nativité, qui célèbre et annonce l’ère nouvelle, commencée, comme l’indique le doigt de la main gauche du puer [l’enfant] en 2020, fatidique année 0 (le 27 mars 2020, à l’approche de Pâques, J.-M. Bergoglio (le pape François) célébra sur une Place Saint Pierre vide qui sombrait dans l’obscurité une cérémonie inquiétante, dans laquelle on faisait symboliquement savoir que le Christ ne ressusciterait pas : le crucifix semblait même pleurer de façon inconsolable, dans les ténèbres battues par la pluie, dans lesquelles se perdait l’impressionnant cadrage final du direct télévisuel.).
Voici donc, descendu de la croix restée vide, le nouveau Christ vacciné en manches courtes. Destiné au sacrifice : trahi par les médecins et les firmes pharmaceutiques, lui aussi mourra, et c’est justement pour cela qu’il s’est fait inoculer.
On ne peut plus ressusciter : nous sommes trop nombreux.
Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir