par Mahmut Nabi.
Des manifestants ont pris d’assaut le palais présidentiel, ce samedi, dans la capitale du Sri Lanka, Colombo, et ce, à la suite des manifestations populaires contre la dégradation des conditions de vie, due à la crise économique qui secoue le pays.
Selon les médias locaux, des milliers de manifestants se sont rassemblés à Colombo, portant des drapeaux noirs, après l’annulation du couvre-feu.
Selon les mêmes sources, des centaines de manifestants ont franchi les barrières déployées dans l’enceinte du palais présidentiel, où réside le président Gotubaya Rajapaksa, ce qui a contraint les forces de l’ordre à tirer des coups de semonce pour disperser la foule.
D’autres médias asiatiques ont rapporté que les manifestants ont pris d’assaut le complexe présidentiel, obligeant le président à quitter les lieux.
Le Sri-Lanka est le théâtre de manifestations populaires exigeant la démission de Rajapaksa et du Premier ministre Ranil Wickremesinghe, d’où le renforcement des mesures sécuritaires à proximité du palais présidentiel.
À noter que Wickremesinghe avait annoncé en juin dernier que l’économie de son pays s’était complètement effondrée et que le Sri Lanka ne serait même pas en mesure de payer les droits d’importation de pétrole.
Le Sri Lanka subit de graves pénuries de nourriture, de carburant et de médicaments, depuis plusieurs mois sur fond de la pire crise économique depuis l’indépendance du pays en 1948. La pandémie de coronavirus avait causé une baisse significative des revenus du tourisme et des envois de fonds par les expatriés.
Le pays est aussi lourdement endetté et subit également des conditions économiques et financières aggravantes, résultant de la hausse du service de la dette, de la baisse des revenus financiers résultant de l’impact de la pandémie, et de l’impossibilité d’importer en raison du manque de devises.
Plus tôt cette année, le Sri-Lanka a annoncé qu’il suspendait le paiement de 7 milliards de dollars de dette extérieure due cette année.
Le pays est en pleine négociation avec le Fonds monétaire international autour d’un plan de sauvetage, à un moment où l’État devra payer 5 milliards de dollars par an en moyenne, jusqu’en 2026.
traduction Mounir Bennour
Source : Lire l'article complet par Réseau International
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