par Gilbert Guingant.
La révolte demeure un mystère, elle qui est toujours prise pour autre chose qu’elle n’est. Y est pour beaucoup la configuration hallucinée de la société : comme le démontre le simple fait que les non-révoltés jouissent sans cesse de la révolte de quelques-uns ? Comme si c’était eux qui la créaient réellement. Ou bien que, sans eux, elle n’accoucherait évidemment pas …
Sauf que, là récemment, « quelque chose » s’est passé, ceci est devenu une impossibilité nette. Pourquoi donc ? C’est que nous avons atteint le règne des « mensonges chronologiques » (ceux qui se dégonflent et dissolvent d’eux-mêmes). Toutes les pratiques sociales y mentent chronologiquement, prennent sciemment l’effet pour la cause, le résultat pour le déclenchement, la spéculation pour le moteur et l’économie réelle pour la virtuelle, ceux qui subissent pour les diffamateurs, les diffamés pour les responsables, les non-rêveurs pour les utopistes et les auteurs pour les fauteurs. La chaîne logique reste toujours subvertie. La déraison partout règne. Partout ?
Justement pas où vibre la révolte. La révolte appartient donc à la raison… Pourquoi ? Le révolté, au départ, ne fait que se cogner aux interdits et aux stéréotypes. Se cogner ? C’est donc qu’il y a massif mur. Pire que celui de Berlin ? Qui stationne d’inertie et d’incommunicabilité ? Qui stagne sourd et aveugle ? Qui ne se cogne jamais à la cognition si fertile ? Qui demeure, par-là même, le grand découvreur du merdier !
Lu merdier dit insurpassable ? Le révolté ne hurle pas colère hargne envie jalousie sournoiserie sectarisme ambition idéologies… etc. Qui veut le voir ainsi clame, aussi sec, qu’il ne pourra jamais rien connaitre de la révolte. Parmi tous les comportements – le révolté seul s’expose en plein jour et il faut faire exprès pour le prendre pour quelqu’un d’autre, il faut s’y mettre à beaucoup. Si loin des louvoiements sombres du mensonge, des mots difformés de la tromperie, des impostures des postures des enchevêtrements de la mauvaise foi et des marécages de la mauvaise volonté, Le révolté se tient aussi lumineux et propre que le soleil.
Puisque le révolté est si facile à comprendre. Il est le seul véridique hors religions. La Religion la plus fanatique qui soit – l’Argent roi paroi – ne le trouve jamais. Chevillé à la tolérance sans frontières, il bouscule toutes les prisons bien balisées des conformismes déchainés. Il est affamé de réalité. Ce qui pourrait se montrer par le syllogisme le mensonge existe-t-il dans la réalité ? La réalité toujours est vraie. Le mensonge serait donc vrai ? Non. Non et non. Le mensonge n’existe que dans les vaines apparences qu’un seul regard de la vérité, un seul, suffit à dissiper. Par cela le révolté pourfend toutes les… apparences.
Mais tel n’est pas son but. Nihilisme et révolte s’avèrent toujours plus irréconciliables. Le premier ressemble à de la non-action peinarde, à la couarde mise à distance des autres par la pathologisation de toute affectivité. C’était juste pour vivre dans son étroit égoïste coin. Le nihilisme ne peut croupir que dans les classes dites frauduleusement supérieures. Tant elles ne le sont point… Les autres n’ont ni temps ni moyens pour cette non-vie. Le nihilisme annihile.
Tandis que le révolté sait où il va et il va. C’est même afin d’appeler – sans plus d’autre possibilité d’alibi – tout le monde (et même elle/lui) à une démarche d’honnêteté intellectuelle et affective, qu’il y court. Et la révolte dure toute une vie. La révolte revolte.
Ce en quoi, d’entre toutes les formes de mentalités, la révolte semble demeurer la plus crédible, la plus fiable, l’attitude toujours proche du réel. Nous pouvons garder totale confiance dans le révolté. Il EST ! parce que, seule, au milieu des autres styles de vie, la révolte se pratique aussi contre soi-même. Le révolté demeure bien le seul qui se remette sans cesse en question. Et par cela, qui poursuive les gigantesques questes incluses dans les questions, et nous offre donc les réponses dignes de ces questions, les réponses à hauteur d’exigence des questions mêmes.
Si loin de tous dirigeants et autres fausses élites acculés à dévoiler leurs toujours plus fondamentales mesquineries, leurs étroitesses d’esprits innées, leurs socles de totales illégitimités, leurs sempiternels coups bas… etc, soit des comportements qui disqualifient dans l’œuf toutes formes possibles d’élitisme. La tâche ultime des élites, mais qu’autoproclamées, se racornit souvent à discréditer les formes d’authentiques révoltes. Afin de se figer hébétés dans le petit confort de leur conformisme et le silence massif de leurs égoïsmes injustifiables.
Encore le stratagème éventé du repoussoir-qui-nettoie-les-salauds et du bouc-émissaire-faire-valoir. Oui ils n’en sont… que là : pas un centimètre d’avancée depuis des… siècles. Ce tout qui ne persiste que parce que tout dialogue libérateur demeure mochement interdit empêché annihilé de nihilismes. Jamais de réponse produite et reproduite. Que d’inaudibles grognements. Ultime piège : faire semblant d’accepter les paroles de révolte. Pour ne les ENTENDRE jamais ? Ou alors « sous-marins » conservés pour traîtrises futures : ben tu vois, ces fausses élites ne peuvent user que des très mauvais rôles. Ils ne sont jamais bons. Pas une fois. D’où ils se montrent contraints « d’acheter » les médias afin qu’ils mentent sur tout. Être rois que des mensonges minables, non mais, ça n’a pas de gueule. Et cet effondrement de « devoir » user de l’ignoreuse description de papillon cloué d’entomologiste calomnivore ?
Pendant ce splendide temps, la révolte resplendit toujours plus. Intacte face à la vérole trop visible des corrompus ! Et le révolté ne doit vraiment rien à personne… comme un prince d’élégance en fait.
Conformisme, attitude passive de celui qui se conforme fielleusement aux normes, aux effondrements commandés. Et ainsi, autodétruit toute subjectivité, donc toute conscience. Pas de quoi pavaner. La conscience, cette faculté qu’a l’homme de connaitre sincèrement sa propre réalité et de la juger. Faute de conscience, le conformiste reste incapable de connaître sa situation réelle, il ne fait que rêver le comportement d’autrui. Pire – il se prend toujours pour un autre. Il ne vit jamais sa vraie vie… Conformismes, utopies, même ailleurs (en latin, alibi). Bref il n’est jamais là, présent : comment ose-t-il juger autrui, qu’il ne peut connaitre ? Pas de morale conformiste possible = toute moralité authentique lui reste inaccessible. Aveugle au bien et au mal, c’est-à-dire très concrètement, au mal qu’il peut provoquer, il plane toujours plus hors du réel. Conformiste : enfant définitif fuyant l’adulte. L’adulte qui peut l’engueuler, par exemple. Conclusion ; le conformisme correspond à l’attitude la plus éloignée des réalités qui se puisse imaginer. Impossible de lui accorder un milligramme de confiance… Qui a tout faux sur tout. ?
Que la révolte nous revolte donc, toutes et tous, et autres désinvoltures. Question de volt !!
La révolte EST le langage. La langue a définitivement piégé tout esprit d’injustice et de mensonge. Car qui peut se passer de langage (Sens et Valeur) ? Personne ne peut y échapper sinon par des démarches qui ne sont plus à la hauteur de la simple exigence d’être soi-même. Et que seul le langage de cour rampé peut faire prendre pour une vessie.
Cependant que surgit le clair clairon : qui
… dénude toutes les fausses élites.
La révolte n’aura juste eu qu’à… être Là !!
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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