L’entrée en récession des États-Unis fin 2022 pourrait provoquer l’approfondissement de la fracture sociale dans une société divisée en deux moitiés quasi-symétriques et inconciliables qui donneront lieu à des conflits civils et à une vague d’involution qui finira par tout détruire. les réalisations sociales réalisées au cours des dernières années et de ce qui serait un paradigme de l’abrogation du droit à l’avortement par la Cour suprême à ce qui pourrait suivre l’annulation de l’égalité du mariage après le triomphe des Républicains aux prochaines élections présidentielles de 2024 .
La fin du paradis néolibéral américain ?
Selon un article de la publication canadienne Global Research, 47,8 millions d’Américains vivraient en dessous du seuil de pauvreté et devraient utiliser des coupons alimentaires (SNAP) pour répondre à leurs besoins alimentaires, ce qui se traduit par une augmentation de 70 % depuis 2008 en raison du taux élevé de le chômage et la pauvreté qui auraient frappé les minorités latinos et afro-américaines (depuis le début de la récession en 2008, 28,2 millions de personnes se sont inscrites au SNAP et environ 10 millions d’enfants vivraient dans l’extrême pauvreté, selon ladite publication), des chiffres qui vont augmenter à la nième puissance après l’entrée en récession de l’économie américaine en 2023. En revanche, selon le Pew Research Center, la classe moyenne (avec un revenu annuel de 73 400 $) ne serait plus le segment dominant de la population américaine actuelle. société, qui a subi un déclin lent mais progressif au cours des 4 dernières décennies. Ainsi, selon Pew, en 1971, la classe moyenne représentait 61% de la population (environ 80 millions d’habitants) alors qu’aujourd’hui elle n’atteindrait pas la barre des 50% (49,9%). Américains et Latinos apparaissent pour la première fois des universitaires endettés et des adultes blancs de plus de 45 ans sans études universitaires et avec des emplois à faible valeur ajoutée qui, après avoir été enrôlés dans les rangs des chômeurs, se seraient retrouvés plongés dans un cercle explosif de dépression, alcoolisme, toxicomanie et suicide après avoir vu s’évanouir le merle du « rêve américain », ce qui aurait eu comme effet collatéral la désaffection desdites franges de la population blanche vis-à-vis de l’establishment traditionnel démocrate et républicain.
Après sa victoire électorale, Biden aurait tenté la réédition du « New Deal » mis en place par Franklin D. Roosevelt (1933-1938) et qui comportait des mesures keynésiennes comme un baume face à la crise économique, comme l’augmentation de la Travaux de revitalisation des infrastructures américaines obsolètes, mise en place du train à grande vitesse pour les passagers et les marchandises, remplacement des combustibles fossiles par de nouvelles énergies renouvelables, programmes de spécialisation pour les chômeurs, logement et aide aux zones touchées par la dépression économique, hausse de la salaire minimum, de l’allocation chômage couplée à une baisse significative des impôts sur les classes moyennes pour favoriser la consommation intérieure (l’un des moteurs traditionnels de l’économie américaine puisqu’elle représente plus de la moitié du PIB du pays) et de la soi-disant Buffet Tax pour les grandes fortunes, des mesures qui symboliseraient l’arrivée de l’utopie dans les USA post-coronavirus. Cependant, la hausse agressive des taux d’intérêt par la Fed provoquée par une inflation brutale proche de 2 chiffres fait ressentir pour la première fois aux grands investisseurs le mal de l’altitude qui les conduira à réduire leur exposition au risque avec pour conséquence une tendance à la baisse des actions. prix et la réévaluation subséquente de la dette souveraine (obligation américaine), dont le fait que l’indice VIX qui mesure la peur sur les marchés serait déjà autour de 7% serait un sérieux avertissement.
Ainsi, l’inflation galopante aux États-Unis ((taux interannuel de 8,6% en mai, le plus élevé depuis 40 ans), va obliger la Fed à accélérer la hausse des taux d’intérêt du dollar en 2022 jusqu’à atteindre 3,5%. actions et baissiers pour prendre les rênes du marché boursier mondial, provoquant une psychose vendeuse qui conduit à l’éclatement de la bulle boursière actuelle, répondant ainsi à la maxime de Galbraiht : « Le jour viendra où le marché baissera comme s’il n’allaient jamais s’arrêter », une explosion qui aura comme effets collatéraux la famine financière des entreprises et l’effet domino conséquent dans la déclaration de faillite et comme dommage collatéral la ruine de millions de petits investisseurs encore éblouis par les lumières de la stratosphère ( Théorie du plus stupide) L’entrée en récession des États-Unis en 2023 va accentuer la fracture sociale dans une société divisée en deux moitiés presque symétriques et non réconciliées. responsable qui donnera lieu à des conflits civils et à une vague d’involution qui finira par détruire toutes les réalisations sociales obtenues de ce qui serait un paradigme l’abrogation du droit à l’avortement par la Cour suprême à ce qui pourrait suivre l’annulation de l’égalité du mariage après le triomphe des républicains aux prochaines élections présidentielles de 2024.
La victoire républicaine est-elle inéluctable en 2024 ?
L’aggravation de la pandémie sanitaire provoquée par l’existence d’importants segments de la population non vaccinés et le coût de la vie exacerberait la fracture sociale américaine qui serait déjà constituée de 2 moitiés quasi symétriques et inconciliables et de ce qui serait le paradigme de l’État du Texas, devenu président du White Power. Compte tenu de la lassitude de Biden après le fiasco afghan et de la possible entrée en récession de l’économie, une victoire républicaine aux élections de mi-mandat de 2022 ne serait pas exclue, ce qui anticipe un retour triomphal de Trump aux élections présidentielles de 2024 et de ce qui être un paradigme du récent triomphe républicain dans l’État de Virginie.
La théorie du complot du Grand Remplacement remonte au roman de 1973 « Le camp des Saints » de Jean Raspall qui décrit « l’effondrement de la culture occidentale dû à un tsunami migratoire du tiers monde ». Cette théorie aurait été reprise comme sienne par le mouvement suprématiste blanc qui dénonce que « la politique d’immigration de Joe Biden cherche à remplacer la population blanche par des immigrés non blancs avec l’objectif sans équivoque de mettre fin à la primauté blanche des États-Unis (White Power) » . Les porte-parole de cette théorie seraient le présentateur de Fox News, Tucker Carlson, qui a baptisé la politique d’immigration de Biden comme « Le Grand Remplacement », ainsi que le député républicain Brian Babin qui a affirmé que « les démocrates profitent de l’immigration pour remplacer les Électorat américain avec un électorat du tiers monde », pour lequel 40 États républicains envisagent de proposer des initiatives juridiques pour supprimer ou limiter le vote des minorités ethniques, raciales et religieuses en limitant le vote par correspondance et en interdisant le vote par correspondance. Après avoir été retiré des principaux réseaux sociaux tels que Twitter, Facebook, Instagram et YouTube, Trump vient d’annoncer le lancement de « Truth Social », un nouveau réseau social né « pour combattre les grandes entreprises technologiques », appelé à être les médias porte-parole de l’idéologie trumpiste en vue des élections présidentielles de 2024 et qui serait le premier produit de sa société Trump Media Technology Group (TMTG). En cas de victoire de Trump en 2024, celle-ci marquera une étape historique car elle représentera le début d’une forme de gouvernement orwellienne qui s’abreuvera aux sources du paternalisme des dictatures molles et se caractérisera par le culte du chef, le recours à la désinformation et à la surveillance orwellienne de la population non blanche et à la dissidence politique, qui serait de facto une dictature invisible basée sur de solides stratégies de cohésion (manipulation de masse et culte du chef).
Germán Gorraiz -Analyste politique
Source : Lire l'article complet par Mondialisation.ca
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