par Christelle Néant.
Le 24 juin 2022, LCI a publié l’interview d’un Français, Karel, qui s’est engagé comme « volontaire » (bon en vrai mercenaire) auprès de la Légion internationale ukrainienne. Petit problème : ce Français qui combat pour l’Ukraine est un néo-nazi, déjà arrêté en France et probablement fiché S.
En 2014, le magazine « Elle » faisait l’interview d’une jeune ukrainienne, qui s’avérera par après être une néo-nazie. « Elle » s’excusera pour avoir promu ainsi une néo-nazie, en disant que rien ne l’indiquait quand ils ont fait l’interview.
Est-ce que LCI va nous ressortir la même excuse, alors qu’il n’était guère difficile avec le nom complet du gugusse de remonter jusqu’à plusieurs des informations que j’ai trouvées ? En effet, ce Français présenté par LCI comme un simple volontaire voulant « défendre l’Europe », s’appelle en réalité Karel Cherel-Salzburg, et c’est un mercenaire néo-nazi, qui a déjà été arrêté en France pour des faits de violence.
En 2019, il est arrêté pour l’attaque d’un bar à Nantes, avec deux autres hommes, tous d’extrême-droite. L’attaque visait des antifas, et un des clients du bar est grièvement blessé par un coup de matraque à la tête. Ouest-France rapporte que sur les trois, deux sont fichés S pour appartenance à un groupe d’extrême-droite.
Et Karel Cherel-Salzburg avait beau prétendre à l’époque ne pas être d’extrême-droite, ses pages de réseaux sociaux racontent une autre histoire.
Commençons par son compte VK (l’âge et le nom correspondent), qui révèle des photos qui laissent peu de doutes sur l’orientation politique de Karel. Parmi les dernières photos on voit clairement un poster de l’organisation Right Wing Resistance, dont j’avais souligné les liens avec les néo-nazis ukrainiens après l’attentat de Christchurch. La symbolique de l’organisation est tout ce qu’il y a de plus nazie : wolfsangel, chiffres 14 et 88, totenkopf, etc. Et les autres images se passent de commentaire je pense. Là le petit Karel va avoir du mal à nous faire gober qu’il n’est pas d’extrême-droite…
Mais le meilleur c’est son Instagram. Rien que le nom du compte, c’est tout un poème : frenchbanderiste (ce qui veut dire bandériste – adepte de Stepan Bandera, collaborateur ukrainien des nazis pendant la Seconde guerre mondiale – français). On y trouve des vidéos et photos sur lesquelles on peut voir la totalité du visage de ce triste sire, et entendre sa voix (ce qui permet de confirmer que c’est bien lui) et des preuves supplémentaires sur le fait que ce combattant français en Ukraine est un néo-nazi !
Parmi les photos, une montre le combattant français faisant un salut nazi façon Hitler dans un pull affichant « la race blanche » sur le torse, et posant avec un drapeau de la Misanthropic Division, une unité néo-nazie ukrainienne !
Sur une autre photo obtenue via un groupe Telegram de la Misanthropic Division, on reconnaît le combattant néo-nazi français à gauche. Il y porte le même keffieh que lors de l’interview avec LCI, et sur les deux photos il porte la même casquette avec le même chevron.
Histoire de finir en beauté, à un moment du reportage on aperçoit partiellement le chevron de l’unité du néo-nazi français : le bataillon Vovkodav.
Le chevron de ce bataillon de la légion internationale ukrainienne représente le loup Fenrir (loup géant de la mythologie nordique) avec la main du dieu Tyr dans sa gueule (main que le dieu avait placée là comme gage pendant que les autres attachent l’énorme loup avec un lien magique en lui faisant croire qu’il ne craignait rien, et que Tyr perd lorsque Fenrir comprend qu’il a été dupé et enchaîné). Pour information Fenrir fait partie des acteurs majeurs du camp du chaos lors du Ragnarök (l’équivalent de l’apocalypse dans la mythologie nordique pour simplifier). Tout un programme…
Avec tout cela trouvé en à peine quelques heures, j’aimerai que mes confrères de LCI m’expliquent comment ils ont pu donner la parole à un néo-nazi français, en le présentant comme un simple « volontaire » venu se battre en Ukraine pour défendre l’Europe ? Ce qui s’est passé avec le magazine « Elle » en 2014 ne vous a pas suffit ? Claire Cambier (la journaliste qui a fait l’interview) n’a-t-elle pas appris à Sciences Po Lille et à l’Institut français de presse à faire les vérifications d’usage avant une entrevue ? Ou le savait-elle et espérait-elle qu’en cachant le nom de famille et le visage de ce néo-nazi français la vérité ne serait pas divulguée ?
Quoi qu’il en soit, cette interview est un nouvel échec monumental qui montre ce que valent les médias français. Si jamais les Russes veulent savoir où se trouve ce mercenaire néo-nazi français, son unité est stationnée dans les environs de Kharkov…
source : Donbass Insider
Source : Reseau International
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