Simon Jolin-Barrette à l’Académie française
Si j’avais une velléité prioritaire du ministre de la Langue française, Simon Jolin-Barrette à communiquer aux membres de l’Académie française, ce serait un appel vibrant de la part du ministre à la coalition entre la France et le Québec dans le but de protéger et de promouvoir le français. «Le Québec vous tend la main, a-t-il déclaré. Il vous convie à une union des forces entre nos deux nations, basée sur la certitude que le français n’est pas une cause du passé, mais un ferment d’avenir. Un moteur de résistance et de renaissance.»
Pour Simon Jolin-Barrette, il est temps que la France et le Québec unissent leurs forces pour défendre le français non seulement dans leur pays respectif, mais partout dans le monde. Un tandem qui consacrerait le statut particulier du Québec à la tête de la mouvance pour la défense de la langue française.
Le ministre a lancé un cri du coeur en appelant à «notre devoir de vigilance à l’égard de la langue française» tout en écorchant au passage «le multiculturalisme canadien […] qui combat, dit-il, les prétentions du Québec à se constituer en nation distincte». Faisant référence à «des articles diffamatoires contre le Québec […] publiés […] dans des journaux américains et canadiens anglais», le ministre a rappelé que «la langue française n’a jamais été un fait ethnique mais a toujours été un fait de culture et de civilisation.»
Sur un ton rassuré et dans une attitude décomplexée, le ministre n’a pas hésité à en appeler directement à la France. «Rien ne serait plus naturel, dit-il, que la France, dans ce monde nouveau, se fasse le porte-parole de la diversité des cultures et de la dignité des nations». Présent à la conférence, l’écrivain haïtien et québécois Dany Laferrière n’a pas hésité à qualifier d’«historique» cette invitation, puisque peu de représentants politiques québécois ont eu l’honneur de s’adresser ainsi directement aux Immortels.
En conclusion, le Québec ne peut que sortir grandi à la suite de la présentation du ministre Jolin-Barrette dont l’assurance et la justesse de l’argumentaire n’avaient rien à envier à un chef d’État… Mission accomplie, M. le ministre de la Langue française!
Henri Marineau, Québec
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