Grèce : Baignoires émaillées

Grèce : Baignoires émaillées
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Beau pays, vu de haut. Trézène et son mythe de Thésée, ses oranges, ses citrons et bientôt ses figues en cette côte nord de l’Argolide autant riche en monastères. Entre ciel, terre et mer, le plus souvent au bout de l’asphalte, leurs moines, hommes par définition solitaires, mènent ainsi cette vie essentiellement spirituelle et contemplative, ou en tout cas, ils l’essaient… suivis bien de près de leurs chats.

Beau pays, vu de haut. Trézène, juin 2022

Nos moines ne sont pas dupes, même quand ils se rangent largement du même côté que le Régime. Ou sinon, c’est qu’ils font peut-être semblant. Car, les temps leur sont aussi coriaces en dépit des allures apaisées. Et pour commencer, il y a le problème des vocations, qui se font il faut dire, de plus en plus rares. « Voyez-vous, notre pays s’est vidé, et il s’est d’abord vidé de sa population grecque. Nos jeunes, soit ils ne sont pas nés tout court, soit ils ont quitté le pays ».

« Le monastère féminin d’en face est désormais fermé depuis le départ de sa dernière moniale, il y a quelques années déjà. Ailleurs en Grèce, ce manque de religieuses a été parfois comblé par nos sœurs venues s’installer dans nos monastères depuis l’Orthodoxie roumaine. Et pour tout dire, nous ne trouvons même plus d’ouvriers pour y effectuer les travaux. Y compris… parmi les étrangers ».

« Ainsi par exemple, les Pakistanais qui travaillaient dans les champs et les plantations de Trézène, ont largement quitté notre région pour celle de Patras. La raison est simple. Chez nous, chacun d’entre eux gagnait 20€ par jour, et en Péloponnèse de l’Ouest, il gagne le double. Dieu l’a voulu ainsi. Nous vivons une époque chaotique où entre autres, c’est le multiculturalisme qui a le vent en poupe ».

« Et même les nôtres, les Grecs, n’ont souvent comme pratique de l’Orthodoxie que son épiderme. La route sera longue et difficile pour nous, mais notre Dieu nous a donné la liberté de choisir. Nous ne sommes pas obligés de le suivre. Après tout, il va falloir assumer ».

Le monastère féminin d’en face. Trézène, juin 2022

« Nos campagnes, nos villages, nos montagnes, ainsi que nos plaines, se vident. Poros en face avec ses voiliers de passage, ses yachts et ses touristes, n’est que le rideau qui cache plutôt mal le théâtre d’ombres qu’est devenu notre pays. Mais alors quel… théâtre. Sauf qu’il faut toujours croire, prier et alors attendre ».

En attendant… mieux justement, nous avons continué sur les routes non goudronnées, histoire déjà de prendre de la hauteur. Nous n’avons rencontré personne, hormis des engins de chantier et leurs conducteurs qui sont Grecs, ainsi que quelques ouvriers Afghans, encadrés par leurs contremaîtres Albanais.

Car, c’est seulement maintenant que la Région et les municipalités concernées, entament les quelques rares travaux de débroussaillage et d’entretien. Un peu plus bas près de côtes, s’y trouvent quelques résidences secondaires… bien éponymes ; naturellement ceci peut sans doute expliquer cela. Tout travail… mérite salaire.

Sinon, en dehors de l’entretien des éoliennes, ou en dehors de la saison de la chasse, plus personne ne s’aventure sur ces chemins. La vue y est pourtant comme on dit imprenable, sauf qu’il s’agit davantage d’un paysage que d’un espace. Les bêtes par exemple font désormais défaut, celles déjà de l’élevage.

Car l’élevage en Grèce va à son tour très mal. On le sait. Même la presse mainstream en parle en ce moment. « L’élevage grec connaît des jours sombres en raison de l’augmentation fulgurante des coûts de production en alimentation animale et en énergie. Ainsi, dans toute la Grèce, les éleveurs, ne pouvant plus supporter les coûts infernaux de l’alimentation des moutons et des chèvres par exemple, conduisent… tout simplement leurs troupeaux à l’abattoir ».

Moines, suivis de leurs chats. Trézène, juin 2022

« Leur désespoir est si grand, que certains n’ont pas les moyens de nourrir leurs bêtes, ne serait-ce qu’un mois de plus durant cet été. L’abattage massif d’ovins et de caprins engendre comme prévu une série d’effets de chaîne. Et pour commencer, nous savons que ce bétail perdu, sera difficilement reconstitué ». Ou plutôt jamais.

« Ensuite, et d’après les données disponibles, on remarque une diminution de la production du lait de vache, de chèvre et de brebis, déjà au premier trimestre de l’année, par rapport à 2021. Par conséquent, la Grèce pourrait être confrontée à une crise alimentaire interne car, les importations de lait désormais trop coûteuses, elles resteront particulièrement insuffisantes ».

« Yórgos Apostólou, président de l’Association d’élevage de Tsarítsani, de la Préfecture de Larissa en Thessalie, le répète à son tour devant les journalistes de Voria.gr : Chaque jour, nous apercevons ces troupeaux de 500 à 600 animaux… conduits à l’abattoir, c’est du gâchis. Les prix des rations des ruminants ont augmenté de 50 à 60% par rapport à l’année dernière, sans oublier en plus l’augmentation du prix du pétrole et de l’électricité, ayant atteint des niveaux inimaginables ».

« Pour donner un seul exemple de cette augmentation des coûts de production, une unité moyenne de 350 animaux aura besoin d’environ 100 tonnes de trèfle pour nourrir correctement ses bêtes. Cette année ce coût atteint les 32 000 euros. Auquel, il faut rajouter 50 000 euros supplémentaires pour les grains de maïs ; ainsi le coût monte à 82 000 euros. Et avec une production moyenne au mieux de 300 litres de lait par jour, le revenu… final est de 90 000 euros ».

Troupeau. Péloponnèse, juin 2022

« En plus, il y a le coût des médicaments, du carburant, de l’électricité et des primes d’assurance, entre autres. Sous ces conditions, aucune ferme ne peut se maintenir dans une situation viable, c’est plus que certain. Les éleveurs voient tout cela, font leurs calculs et alors se disent, que dans l’éventualité de maintenir leurs troupeaux, ils finiront certainement surendettés. Il n’y a donc hélas aucune raison de les garder, et ils les conduisent ainsi jusqu’à l’abattage dès à présent, histoire d’anticiper… la chute ».

« Désormais, ce sera chose faite, déclarent-ils avec amertume. Yórgos Apostólou estime ainsi pour conclure, que nos éleveurs vivront des jours sombres. Nous aurons de nombreuses saisies pour dettes concernant les fermes, de l’électricité qui leur sera coupée, car nos éleveurs ne pourront plus assumer. Nombreux parmi eux, sont déjà concernés par les saisies, et ils se battent comment ils peuvent devant les tribunaux ».

Même son de cloche depuis le village de ma famille en Thessalie, sous les Météores, car j’obtiens les mêmes nouvelles. Mítsos, un cousin parmi les derniers petits éleveurs du village, a conduit en mai dernier tout son troupeau à l’abattoir ; 50 moutons et brebis.

C’est alors le carnage des bêtes en Grèce, pendant que les voiliers de location sont encore légion et que l’on… soigne enfin les routes non-goudronnées au pays réel hélladique et contemporain, surtout près des villas éponymes. Cependant, une fois de plus ces dernières semaines, la presse économique se dit enfin préoccupée par certaines affaires courantes.

Voiliers de location. Trézène, juin 2022

« Les fonds ayant acheté pour près de 100 milliards de prêts non honorés en Grèce, s’inquiètent… du choc systémique qui de nouveau, peut en résulter ».

Ou, pour le dire autrement, les fonds rapaces redoutent de nouveau un possible effondrement des « prêts en difficulté », ceux qu’ils ont « acheté » pour vraiment trois sous. Pourtant, il y a la Caisse centrale et officielle des rapaces d’en haut, le fameux « Hellenic Corporation of Assets and Participations S.A. – HCAP », dont le but c’est de brader le patrimoine public et privé des Grecs.

Ce fameux HCAP, alors instaurée par les colonisateurs de la Troïka pour une durée de 99 ans, se porte bien et il est même en phase de devenir désormais très officiellement « une structure carrément off-shore », d’après une certaine presse qui continue ses investigations en la matière.

Plus personne ne s’aventure sur ces chemins. Trézène, juin 2022

Et dire que les médias aux pays centraux de l’Euroland, propagent tant la fausse nouvelle de « la fin de la mainmise de la Troïka sur la Grèce »… maintenant que la même mainmise s’accélère désormais chez eux ; si possible et surtout, sous le silence des médias.

Le navire grec quant à lui, est en train de couler, sauf pour la vermine des marionnettes aux commandes en cette Khazarie d’Athènes. Les Mitsotákis et autres Tsípras, viennent visiblement de recevoir l’ordre pour passer à la case suivante, car telles sont les oukases décidés depuis la centrale de la Loge à Londres, de même que depuis Berlin, Washington et Bruxelles.

Ainsi, depuis une semaine, les mains invisibles qui tirent les ficelles et qui se font tout de même remarquer, tant nous avons fini par avoir l’habitude de la mystification, accélèrent le processus en cours, Turquie alors comprise.

Les journalistes s’agitent à leur tour, les pantins de politiciens du régime en font autant, et tout ce cirque des parasites, annonce quasi officiellement, « que les prochaines élections législatives anticipées, auront lieu entre septembre et octobre » de cette année… de grande finalisation sataniste dans l’Occident.

Débroussaillage et entretien. Trézène, juin 2022

Car tout le… travail actuel des Ambassades et des agents qu’y travaillent, indique qu’une partie de l’opinion finira peut-être par tourner le dos aux faux bijoux de la partitocratie traditionnelle. Et quand les élections, certes le plus souvent cosmétiques, ne sont ni abolies ni encore truquées à 100%… on ne sait jamais.

Le but du Régime c’est de faire passer tout le restant hivernal du programme génocidaire occidental dans sa variante grecque ; à savoir: vaccinisme, « chauffagisme » climatique viral, et enfin en « local », la dernière.. synergie Khazaro-turque en mer Égée comme à Chypre, sans la Grèce, celle des Grecs bien entendu.

L’histoire ne se répète pas, sauf qu’elle tourne en rond depuis même Trézène et son trop vieux mythe de Thésée. Yórgos Pappás, esprit vif de son temps, Résistant parmi les patriotes conservateurs sous l’autre Occupation allemande, celle des années 1940, notait alors dans son carnet avec tant d’amertume, ses pensées plutôt diachroniques, écrites durant les premiers jours de la Guerre Civile à Athènes, en décembre 1944.

Nos monastères et leurs… créatures. Trézène, juin 2022

Conflit comme on sait fratricide, entre royalistes et communistes. Car le pays fut… déjà « libéré » depuis octobre 1944, et sitôt même, gouverné par le leurre d’un gouvernement dit, « d’union nationale » qui n’a duré que trois semaines.

« Mardi 12 décembre 1944. Dixième jour du siège d’Athènes par les communistes. La vérité est-elle si difficile à percer, elle qui me semble si simple ? Pourquoi ce qui me semble simple et clair est-il pour les autres, difficile… à réaliser, à comprendre ? Y a-t-il une chute de l’intelligence dans notre pays ? Je ne le crois pas, j’ai toujours été émerveillé et plus encore pendant l’Occupation et après la Libération, de l’intérêt que les Grecs portent à la chose publique ainsi que par leur saine vue des choses ».

« Alors qu’y a-t-il ? Pourquoi faut-il se battre ? Pourquoi faudra-t-il travailler pour remettre en état, pour réparer, pour restaurer, alors qu’on aurait pu si facilement éviter la destruction et aller de l’avant tout en ajoutant quelque chose à ce capital millénaire de civilisation que nous avons amassé ? Pourquoi ? »

« Pour moi ; aujourd’hui, il n’y a qu’une seule réponse : les réussites matérielles d’un siècle, à juste titre appelé… stupide, les évangiles nordiques, l’avancée industrielle et l’amélioration des conditions de la vie quotidienne dans les pays au nord du notre, améliorations factices et toutes de surface ».

En toute simplicité. Trézène, juin 2022

« Nous le voyons bien en ces jours de guerre et d’occupation où nous sommes perdus, sans la moindre commodité, sans eau et sans chauffage, alors que nos parents auraient pu continuer à vivre de façon presque normale – ces jours ont ainsi semé une telle confusion dans les esprits que nous nous sommes appropriés les formules toutes prêtes, forgées par d’autres et pour d’autres, de la même manière que nous acceptions les moteurs d’automobiles et les baignoires émaillées ».

« Il en est résulté une confusion mortelle, une ptôse, autrement-dit, une chute de l’esprit critique, une paresse de l’esprit tout court. Désormais tout sera fait au même moule, d’ailleurs très agréablement présenté, comme les plats fins aux devantures des épiceries modernes ».

« Tout sera organisé, tant les loisirs que les distractions. Les cercles avant, et le cinéma après dîner, détruiront la vie de famille, qui n’existe réellement qu’autour de la table. Les sports seront d’équipe et les excursions se feront en bande. On y inculquera quelques notions d’hygiène et tout sera en quelque sorte magnétisé par le grand mot faux de SCIENCE ».

L’île de Poros, vue de haut. Trézène, juin 2022

« On dégustera des calories et on ingurgitera des vitamines, la radio forcera les coins les plus secrets et les instants les plus calmes et on acquera la mentalité de troupeau, on glissera de plus en plus vite vers la renonciation du moi, vers l’esclavage incompris mais réel, sous le joug d’une oligarchie consciente et attentive à réprimer violemment toute tentative de fantaisie, de différenciation ».

« La situation politique en Grèce aujourd’hui, prouve que nous n’avons que trop avancé sur cette pente et qu’il faudra à tout prix réagir, s’arrêter, remonter ».

C’était alors en décembre 1944. Et sur cette côte nord de l’Argolide, autant riche en monastères en cette nouvelle année… de guerre, à savoir 2022, nos moines nous disent que désormais, « les fidèles qui s’y rendent… dans le but de soigner leurs âmes, exigent qu’il y ait de l’eau dans toutes les chambres et que les salles de bain soient… enfin émaillées. C’est ainsi que nous manquons d’eau, et que nous sommes en train d’effectuer un forage de 300 mètres pour en trouver ».

Trézène et tout son mythe des touristes et des voiliers ; encore cet été. L’île même de Poros, vue de haut. Beau pays !

Nos monastères et leurs chats. Trézène, juin 2022

source : Greek Crisis
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Source : Lire l'article complet par Réseau International

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Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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