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Campagne de dons Juin 2022
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C’est acté : les forces ukrainiennes ont piteusement abandonné Severodonetsk, franchissant sur des radeaux de fortunes et des zodiacs de plage le rivière Donetsk séparant la ville libérée de celle de Lisichansk qui est menacée d’un encerclement rapide par les forces russo-républicaines venant du saillant de Popasnaya (voir à ce sujet le dernier SITREP sur ce secteur). Les quelques soldats ukrainiens se trouvant déjà encerclés sur la rive gauche sur la rive gauche de la Donets sont donc condamnés à mourir ou se rendre.
Cette victoire tactique s’inscrit dans un effondrement exponentiel des forces ukrainiennes en général et de leur corps de bataille du Donbass en particulier. Au cours du mois écoulé et qui correspond grosso modo à la période de la bataille de Severodonetsk qui était son paroxysme militaire, les forces de Kiev ont perdu environ 20 000 hommes (tués, blessés, prisonniers, déserteurs, disparus etc) ce qui constitue la pire hémorragie physique et morale vécue par le camp ukro-atlantiste depuis 4 mois.
Les dernières unités ukrainiennes fuient comme elles le peuvent Severodonetsk
en y abandonnent leurs tués, tout leur matériel lourd et leur fierté
Non seulement environ 1000 soldats ukrainiens se sont rendus aux forces russes et républicaines mais on commence à observer parmi eux certains qui s’engagent dans les forces républicaines de Lougansk pour continuer le combat contre ce régime ukro-atlantiste qui les a trahi et abandonné.
Bien sûr, ces nouvelles victoires tactiques des forces alliées (Zolotoe, Severodonetsk…) sur le front Nord Donbass ne se sont pas faite sans subir également des pertes humaines, et matérielles, militaires et civiles, mais leur courbe, contrairement à celles des forces ukrainiennes qui monte en flèche, décroit sensiblement grâce notamment :
- aux nouvelles tactiques adoptées s’adaptant au combat urbain et privilégiant la sécurité,
- à la préparation des assauts réalisée par l’artillerie, puissante et précise,
- à l’aguerrissement des unités russes et républicaines engagées depuis plusieurs mois,
- aux défenses ukrainiennes rencontrées aujourd’hui, moins anciennes et organisées,
- à l’engagement en 1ère ligne d’unités ukrainiennes inexpérimentées et peu motivées.
Derniers combats ukrainiens dans Severodonetsk sous le feu du rouleau compresseur russe
L’effondrement final des forces ukrainiennes, qui ne faisait aucun doute depuis le premier jour malgré des résistances honorables, est donc à la croisée des chemins ; soit il prend la voie rapide en poursuivant la retraite de ses unités vers Slaviansk, soit il choisit la voie sadomasochiste en s’accrochant le plus longtemps possible à ces derniers bastions du Donbass, à commencer par celui de Lisichansk.
Même dans les médias occidentaux, d’habitude hargneux et mensongers, le discours a changé
devant la réalité de la victoire des forces russo-républicaines dans le Donbass
Sur le terrain, l’état-major ukrainien doit prendre sa décision au cours des prochaines heures, car la poche de Lisichansk est sur le point de se changer en chaudron sachant que la dernière route praticable passant par Seversk est déjà sous le feu de l’artillerie du premier échelon allié qui est arrivé sur la périphérie Sud de la ville.
Précédemment, l’état-major ukrainien a ordonné le retrait de ses unités de combat de la poche de Zolotoe/Gorskove (au Sud de Lisichansk) le 21 juin avant qu’elle ne soit complètement encerclée, ne laissant sur place que que quelques centaines de territoriaux et mobilisés qui se sont très rapidement rendus. Je n’ai pas encore pu définir précisément où s’étaient repliées ces unités de Zolotoe, (Slaviansk à l’Ouest ou Lisichansk au Nord), ce qui pourrait présager de la décision ukrainienne pour la suite des opérations.
Concernant Lisichansk, le pouvoir de Kiev est confronté à un sérieux dilemme :
• soit il décide de poursuivre la retraite de ses unités vers Slaviansk, qui ne se fera pas sans perte, mais qui risque de se transformer en débâcle entraînant avec elle les garnisons de Seversk, Artemovsk et ébranler fortement le moral déjà fragile de celles de Slaviansk et Kramatorsk. De plus cette manœuvre actera la libération totale du territoire de la République populaire de Lougansk et doublera la victoire militaire russe par une victoire politique majeure qui renforcera encore plus la position diplomatique de Moscou.
• soit il décide de s’accrocher au terrain, enfermant ses unités dans le siège de Lisichansk et le fantasme qu’avec les aides militaires occidentales en approche (notamment l’artillerie de précision longue portée), il réussira à repousser les forces russes et conserver son bastion. Mais tout porte à croire que Lisichansk encerclé ne sera juste qu’un deuxième Marioupol aboutissant à l’anéantissement humiliant et la reddition pathétique de sa garnison, dont les effectifs sont les mêmes (environ 15 000 hommes).
Après la chimère des guerriers de lumières d’Azovstal celle des obusiers de 155 mm occidentaux,
celle de la Légion Internationale pour l’Ukraine, les ukro-atlantistes vous présentent celle des
lance Roquettes Multiples US « HIMARS » qui, même au meilleur de leur efficacité,
ne changeront absolument rien au cours de la guerre
En attendant « les carottes sont cuites » pour le groupe tactique ukrainien de Severodonetsk/Lisichansk qui a déjà perdu sur la rive gauche de la rivière Donets des milliers d’hommes et des centaines de véhicules de combats, détruits ou capturés.
À Lisichansk, les forces ukrainiennes visiblement stressées semblent quand même vouloir s’organiser en prévision d’un éventuel encerclement russe, chassant des abris qu’ils veulent réquisitionner les habitant de plus en plus malmenés par cette haine russophobe ukro-atlantiste à laquelle se rajoute aujourd’hui la rage d’une bande de soudards en train de perdre tous ses combats.
Continuons du côté des médias serves occidentaux qui de plus en plus rendent compte également
de la réalité de l’identité de cette population du Donbass qui attend avec impatience la victoire des Russes
Entre l’évidence d’une résurgence du nazisme en Ukraine (voir article précédent), la réalité des succès militaires russes, l’échec des sanctions économiques occidentales (sauf pour leur effet boomerang sur les peuples asservis à l’OTAN), l’hystérie des pro-ukrainiens, la cohérence du discours russe réclament (comme les USA autour de leur territoire) des principes de sécurité collective et la neutralité des pays frontaliers, etc. les chiens de garde médiatiques occidentaux commencent à aboyer moins fort devant l’ours qui déchire un par un les mensonges et fantasmes bellicistes de la ploutocratie mondialiste.
Cependant j’éviterai comme certains propagandistes de salon de crier victoire trop tôt car l’Histoire nous apprend que lorsque le capitalisme, qu’il soit national, colonial ou mondial a planté ses crocs dans une proie, il est difficile de lui faire lâcher prise (à l’exemple de cette France Afrique qui a maintenu dans ses ex AOF et AFN un néocolonialisme criminel). Si dans le Donbass les forces ukrainiennes ont définitivement perdu l’initiatives des opérations militaires, en revanche on peut imaginer de leur part des tentatives d’offensives désespérées dans la région de Kherson, Kharkov ou pourquoi pas Zaporodje pour espérer d’arriver à la future table des négociations, avec un minimum d’arguments.
Ces offensives vouées à l’échec n’auront pour seul but que de prolonger la guerre un peu plus le temps pour l’OTAN de forcer les européens à y sacrifier les derniers débris flottants de leurs indépendances politiques et économiques et de s’enfoncer toujours plus profondément dans une cobelligérance insensée dans cette guerre fratricide contre la Russie voulue depuis 8 ans par Washington. Et dans cette meute de cinglés et de traitres, la France n’est pas loin de la pole position, juste derrière la Pologne et l’Estonie. Et qu’on ne vienne pas me dire comme certains simplistes nationalistes (pléonasme) que « c »est la faute aux socialistes ! » car d’une part cela fait belle lurette qu’il n’y a plus de socialisme en France et d’autre part que cette soumission au marché économique du mondialisme date de Pompidou, au nihilisme social du globalisme date de Giscard, et au commandement hégémonique l’OTAN date de Sarkozy qui tous (et il y en a d’autres dans leurs mafia libérale) ne me semble pas être vraiment des bobos de gauche.
Arrivée du deuxième lot de Caesar français en Ukraine. 6 misérables canons certes performants
mais dont le seul résultat tangible sera d’aggraver la position politique d’un État français
naufragé dans une servitude volontaire à l’ordre étasunien
Et cette hargne occidentale voit aujourd’hui sa fuite en avant suicidaire être exacerbée par un nouvel effondrement systémique (annoncé en 1972) de son modèle capitaliste, et que la ploutocratie, après l’échec du joker sanitaire, veut maintenant sauver avec le joker guerre jouer une nouvelle fois sur les rives de la mer Noire.
Et l’Ukraine, qui est la cible des thalassocraties britanniques puis étasuniennes depuis les XVIIIe et XIXe siècles, et à nouveau la priorité de l’impérialisme étasunien en Europe lançant en 2004 (révolution orange) puis 2014 (coup d’État du Maïdan), sa stratégie de préemption de ce trait d’union (et désunion) entre Occident et Eurasie pour tenter :
• via le régime ukrainien et ses composantes nazies, un isolement international de Moscou et une attrition militaire et économique de la Russie, une stratégie fantasmée par la ploutocratie mondialiste et qui est en train d’échouer lamentablement.
• via l’OTAN, une nouvelle division de l’Europe et une domestication aggravée de ses populations occidentales rendue possible malheureusement grâce à leur apathie et la collaboration des États-nations consubstantiellement asservis aux intérêts de l’élite capitaliste.
Car cette question « Et après ? » commence à s’imposer en filigrane à l’horizon de la prochaine victoire russe dans le Donbass.
Tant que l’Ukraine représentera par l’immensité de son territoire un potentiel colonial pour les industries occidentales et surtout par son accès à la mer Noire un intérêt pour l’OTAN la ploutocratie mondialiste poursuivra sa stratégie de préemption de ce « pivot stratégique européen » (Brzeziński), même s’il faut pour cela sacrifier les Ukrainiens jusqu’au dernier, dans ce volcan du Donbass, commandité en 2014 par la CIA aux putschistes de Kiev (Tourtchinov à l’époque) et qui a explosé ce 24 février avec l’intervention russe destinée à y mettre fin en libérant sa Novorossiya et ses ports occupés par les ukro-atlantistes.
Mais tout comme l’Europe se verra à nouveau déchirée par un nouveau rideau de fer imposé par la servitude volontaire des État-nations occidentaux à la dictature de la marchandise, cette région pontique risque fort de se retrouver également crevassée tout comme le Donbass pendant ses 8 dernières années, par une nouvelle ligne de front active de 900 km de long et qui bordera de son feu meurtrier le flanc occidental de le grande Russie.
Sauf si les peuples d’Europe suivent l’exemple de celui du Donbass, et mène une rébellion contre leurs État-nations vendus au Capital et en reconquérant leurs territoires naturels dans une communauté de destin européenne où tous défendent ensemble les intérêts et identités de chacun et non à ceux des mondialistes dont le libéralisme se limite exclusivement à leur caste dominante.
Le pouvoir en Occident n’est pas à prendre car il est pourri dans son structuralisme, il est à détruire pour permettre aux peuples d’Europe de rejoindre l’immense réseau d’un monde multipolaire et équitable en éclosion.
Colonne russo-républicaine entrant dans la ville de Severodonetsk libérée
source : Alawata Rebellion
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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