“Nous sommes en guerre !”. Le 16 mars 2020, le sinistre employé de banque en bail précaire à l’Élysée remâchait six fois l’étonnante formule… Sonnant la “mobilisation générale” contre un “ennemi invisible, insaisissable”, il annonçait le confinement généralisé de toute la population. “Jamais la France n’avait dû prendre de telles décisions en temps de paix“, précisait-il…
Le 26 février 2022, soit deux jours après le déclenchement de l’intervention militaire russe en Ukraine, programmée par les manipulations du Pentagone, le petit larbin inculte de l’OTAN, ouvrant le Salon de l’agriculture, prédisait aux agriculteurs déjà méthodiquement maltraités depuis des décennies : “Cette guerre va durer, et l’ensemble des crises qu’il y aura derrière auront des conséquences durables. De manière certaine, il y aura des conséquences pour nos exportations, sur les coûts de l’énergie, de l’alimentation du bétail… Tout cela implique la mobilisation nationale et européenne…”
Le 31 mai 2022, à l’issue d’un conseil européen extraordinaire, l’impuissant garde-chiourme de l’Union américaine en Europe Bruxelloise détaillait un sixième paquet de sanctions qui “va à la fois pénaliser l’économie russe à court terme, mais surtout va très profondément changer la manière dont les Européens s’approvisionnent. C’est ce qu’il faut voir derrière, c’est que c’est une restructuration de nos économies.”
Le 13 juin 2022, lors de l’inauguration du salon de l’armement terrestre Eurosatory à Villepinte, le comique pacifiste atlantiste trafiquant d’armes avouait finalement que la France était “entrée dans une économie de guerre dans laquelle je crois nous allons durablement nous organiser.”
Quelle est donc cette guerre que l’État a déclarée à un ennemi invisible, si impérieusement nécessaire qu’elle justifierait de détruire très visiblement des boutiques entières de la sur-production mondiale généralisée ?
Quelle est donc cette soi-disant “autre” guerre qui, à peine commencée, est immédiatement condamnée à durer, malgré les “crises” aux “conséquences durables” qu’elle engendrera “de manière certaine” ?
Que sont donc ces “sanctions” qui visent “surtout” à “très profondément restructurer nos économies” ?
Quelle est donc cette indispensable “restructuration” qui impose de faire “durablement” de “nos économies” des “économies de guerre” ?
Pour comprendre toutes les folies étatico-terroristes qui expriment la vérité du temps présent, qu’elles soient sanitaires ou militaires, immigrationnistes, climatiques ou LGBTistes, religieuses ou racailleuses, il faut toujours en revenir à la centralité de ce qui fait la totalité du devenir du monde universellement unifié dans les progrès de l’aliénation marchande. C’est l’implacable loi de la baisse du taux de profit – l’inguérissable maladie auto-immune mortelle du Capital – et la démentielle saturation des marchés qui en découle, lesquelles ont rendu nécessaire l’arrêt de l’économie mondiale par un confinement qui constituait certes un acte de guerre du Capital, mais contre lui-même, et ceci dans l’espoir de pouvoir ultérieurement re-démarrer, comme il le fit après ses deux Boucheries mondiales du XXe siècle…
Il va de soi que le spectacle de la marchandise, ne pouvant s’auto-désigner comme intrinsèquement pathogène par nature, est contraint de justifier sa colossale saignée économique par l’existence fantastique d’un agent infectieux extérieur foudroyant. La guerre en Ukraine est ensuite venue acter l’échec de la première phase “virale” de la guerre du bobard, son incapacité à permettre un vrai redémarrage de la valorisation capitaliste, et le passage nécessaire à une deuxième phase de destruction par le bombardement économique massif de l’Europe sous le prétexte des sanctions contre la Russie, cette dernière héritant ici du rôle de l’épouvantail précédemment dévolu au Coronavirus…
L’économie de guerre, c’est le moment crisique de la nécessaire reconversion étatiquement administrée des forces de production du Capital en forces de destruction : le moment où le Capital doit s’amputer pour essayer de se sauver… Cependant, cet anéantissement, indispensable au niveau du marché mondial, ne se fait pas indistinctement, mais dans le cadre géo-politique des rapports de force concurrentiels existants entre les différents blocs capitalistes les plus technologiquement à la pointe de l’extorsion machinique de la plus-value produite par les seuls prolétaires exploités.
La spécificité de la guerre actuelle est que ses protagonistes réels, les États-Unis et l’Europe, demeurent cachés derrière le voile d’une alliance géo-commerciale forcée qui dissimule fort mal que le vassal européen bruxellisé est contraint par son suzerain yankee d’à la fois s’auto-dévaster et rejeter son allié capitaliste naturel russe, afin d’empêcher qu’une Europe marchande unifiée et indépendante ne vienne définitivement remettre en cause l’Oncle Sam et l’hégémonie factice du dollar magique sur la planète-marchandise en décomposition.
Le réel ne ment jamais et, pour comprendre quelles sont les conflictualités vraiment à l’œuvre, il faut savoir l’écouter… Les États-Unis veulent à tout prix séparer l’Europe des hautes technologies de la Russie des vastes réserves énergétiques, en repoussant cette dernière dans les espaces asiatiques d’un capitalisme encore très massivement retardataire…
Le Capital est entré en crise mortelle, mais il veut se croire éternel et cherche frénétiquement à se reconfigurer. La deuxième phase mythologique de la guerre du Coronavi-Russe, en coupant l’Europe d’une part essentielle de son approvisionnement en hydrocarbures, va accélérer le délire écolo-transitionnel énergétique obligatoire, ultime espoir capitaliste décroissant d’une progression retrouvée, aussi peu “propre” que totalement chimérique…
Les temps à venir seront donc décisifs et l’union sacrée des rackets politiques s’employant à dissimuler à la fois les perfidies de l’imposture élyséenne et le volcan brûlant de l’abstentionnisme croissant des colères prolétaires, finira évidemment par se désintégrer dans le retour incendiaire et communard des Gaulois réfractaires …
Pour la classe capitaliste européenne, et notamment française, le dilemme est désormais le suivant : consommer sa soumission à l’Amérique jusqu’à la lie en parachevant son auto-destruction et assumer la guerre sociale qu’elle engendrera immanquablement ; ou résilier son alliance atlantique et y substituer une union continentale avec la Russie, c’est-à-dire supporter le conflit ouvert avec les États-Unis… ET cette même guerre sociale que ce dernier engendrera aussi immanquablement…
De leur côté, les hommes de Vraie Jouissance seront sans dilemme. Ils savent qu’il n’y a qu’un chemin vers l’émancipation de toute exploitation et de toute aliénation : la Guerre de Classe mondiale contre tous les États de la planète-marchandise !
Pour mettre un terme définitif au cycle infernal des guerres de l’Avoir… Que vive la guerre de l’Être vers LA COMMUNE UNIVERSELLE POUR UN MONDE SANS ARGENT, SANS SALARIAT, NI ÉTAT !
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