La guerre sans merci menée depuis trois ans par les Cinq Yeux (5Eyes ou FVEY), une alliance entre les services de renseignement des États-Unis, du Canada, de Grande-Bretagne, d’Australie et de Nouvelle-Zélande (+ officieusement Israël et le Japon) contre le géant chinois Huawei cachait bien d’autres enjeux plus complexes que financiers et économiques. Les véritables enjeux de ce conflit revêt une importance géostratégique de la première importance.
L’infrastructure 5G développée par Huawei met non seulement en péril l’ensemble du réseau Starlink de Space X mais est susceptible de le désactiver.
Une couverture 5G basée sur une infrastructure Huawei de la Russie occidentale adjacente à l’Ukraine aurait pu entravé de manière significative le réseau Starlink en Ukraine centrale et orientale.
SpaceX a reconnu cette semaine qu’une interférence “nuisible” de certains réseau 5G pouvait rendre son réseau Starlink inopérant. Cette reconnaissance n’a pas inclu sciemment le volet militaire de Starlink et s’est contenté de ses application civile.
Pour SpaceX, les services de téléphonie mobile utilisant la gamme 12GHz posent un sérieux problèmes pour les utilisateurs de Starlink puisque la constellation de microsatellites en orbite basse composant ce système utilisent également la même fréquence. Une étude de SpaceX sur impact des réseaux 5G sur son système Starlink a démontré que même avec une réduction drastique des interférences 5G, les fournisseurs de services, par exemple les fournisseurs TV en ligne utilisant Starlink, subiraient des interruptions de signal dans 74% des cas.
Lors de la première phase de la reprise du conflit en Ukraine fin février 2022, les unités de cyberguerre russes furent surprises par une nouvelle application militaire de Starlink offerte par les États-Unis à ce pays dans le cadre de l’assistance militaire. La mise au point de contremesures a été rendu possible par l’expérience des ingénieurs de Huawei en la matière. Il s’est avéré que les réseaux 5G basée sur l’infrastructure Huawei désactivaient la zone de couveture des applications militaires du réseau Starlink. Cela impliquait la rupture du signal entre un drone d’attaque et son poste de commandement ou avec une autre station volante ou terrestre.
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