André Bercoff: Et dans quelques semaines, eh oui, ça vient les vacances. Les vacances enfin ! Les vacances sans masque ! Enfin etc. On va pouvoir prendre l’avion bien sûr. On va pouvoir aller dans des destinations loin, même peut-être très loin dans le monde. Mais alors il y a quelque chose qui blesse, enfin en tout cas qui pose question. Il y a un collectif, les Navigants Libres, qui dit “Attendez, il y a des petites choses qui ne vont pas”. “Mais comment? Les avions sont examinés en permanence; ce sont les avions les plus sûrs du monde ! Non, non, il n’y a pas de problème là-dessus. On ne va pas répandre l’alarme, mais on va poser la question. Car, vous le savez, notre émission, le journalisme, c’est d’avoir question à tout. “Sud Radio. Bercoff dans tous ses états. Le fait du jour” Simplement, y a quand même des problèmes. Et justement, je parlais du collectif des Navigants Libres et nous avons avec nous Diane Protat, avocate au barreau de Paris, représentante de ce collectif Les Navigants Libres. Il s’agit de quoi? C’est qui et quoi Les Navigants Libres, Diane Protat.
Diane Protat: Bonjour à tous. Je vous remercie de m’avoir invitée pour pouvoir porter justement la voix des Navigants Libres. Les Navigants Libres sont un collectif de nombreux personnels navigants comprenant des hôtesses, des stewards et des pilotes, qui s’est créé au début, juste au moment de l’annonce de la mise en œuvre par le président Macron du Pass sanitaire puis du pass vaccinal.
André Bercoff: Ce collectif, quand ça a commencé. Quand?
Diane Protat: Au mois de juillet 2021, vous vous souvenez de l’annonce du 12 juillet de 2021 et j’allais dire que c’est à la suite de cette annonce que ce collectif s’est créé dans le but d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur les risques en matière de sécurité aérienne que peuvent causer les injections contre la Covid-19. Depuis cette date, ils ont mis en œuvre plusieurs procédures, notamment devant le Conseil d’Etat, devant la Cour européenne des droits de l’homme. Et récemment, ils ont été entendus par la commission d’enquête sur les effets secondaires des vaccins qui a eu lieu au Sénat par l’OPSCT…
André Bercoff: Vous-même avez été entendue au Sénat.
Diane Protat: Exactement aux côtés du collectif “Les navigants libres”, du collectif “Où est mon cycle”, qui représente des dizaines de milliers de femmes qui ont des troubles du cycle, aux côtés également des “Sages Femmes clés”, qui est un collectif de sages femmes qui s’interroge sur la vaccination des femmes enceintes.
André Bercoff: Juste Diane Protat. Ça, on la reparlera, bien sûr, parce que c’est un vaste sujet, un vrai problème. Mais revenons aux navigants. En fait, il y a eu vraiment – “Parce qu’on a entendu parler de cela. Oui, mais c’est absolument minime et c’est pas forcément corrélé au Covid. Et pourquoi vous vous allez semé l’inquiétude et la panique chez les gens qui prendront l’avion?” Alors vraiment, le problème, si on peut le chiffrer, c’est quoi aujourd’hui?
Diane Protat: Alors le problème aujourd’hui, ce n’est pas qu’une question de chiffres, c’est une question de sécurité aérienne dont la législation prévoit qu’elle doit être de dix puissance -9. Le risque aérien tolérable, c’est un sur 1 milliard le risque de crash. Alors là.
André Bercoff: Légalement.
Diane Protat: Légalement, c’est dix puissance -9. Si bien, et vous connaissez peut être tout le monde a t il vu comme y a t il un pilote dans l’avion? Mais on voit bien que, par exemple, le pilote et le copilote ne peuvent pas avoir le même repas. Plus encore, dans les réglementations de sécurité aérienne européenne, certains médicaments ne peuvent pas du tout être administré au pilote avant de voler, type les antihistaminiques. Vous m’avez fait. Vous avez fait un arrêté sur les femmes enceintes, mais c’est à peu près la même idée. S’il y a quelqu’un qui est évidemment contrôlé, qui ne peut pas prendre des médicaments. C’est dans la législation, les antihistaminiques avant de piloter. Donc ça, c’est évident. Et vous voyez bien qu’à partir du moment ou la NSM a dit.
André Bercoff: Oui, NSM, l’Autorité nationale de santé.
Diane Protat: A recueilli 160 000 déclarations d’effets secondaires en France. Sachant qu’il y a à peu près une personne sur dix qui déclare ça, c’est comme les femmes victimes de viols, une sur dix s’en plaint. Donc vous pouvez extrapoler les chiffres. Mais si on reste sur 160 000 déclarations d’effets indésirables sur une population de 68 millions, sachant que cette vaccination comprend les personnels navigants, vous voyez bien, en faisant le rapport mathématique, que le risque de sécurité aérienne qui est causé est intolérable puisque évidemment il est supérieur à un sur 1 milliard et c’est quelque chose. Ce qu’il faut bien voir, c’est que la population de navigants c’est 24 000 personnes en France.
André Bercoff: La totalité pilote, copilote, steward etc c’est ça?
Diane Protat: Alors si souvent les gens se disent écoutez les effets secondaires, c’est pas si grave parce que c’est pas tombé sur moi, c’est tombé sur mon voisin. Mais imaginez que votre voisin, ça soit le pilote qui conduit l’appareil au moment ou vous [00:05:00] montez dedans. Donc voulez vous avoir ce pilote? Et la réalité des choses, c’est qu’elles sont sous estimée et secrète. Et c’est pour cela que, pour essayer de faire comprendre au public la gravité de la situation, non seulement les Navigants Libres se sont joints à une coalition internationale depuis le mois de mai qui dénonce également les risques de sécurité aérienne, qui comprend les US Freedom Flyer, les Canadiens de Free to Fly, les Suisses d’Airlines For Humanity.
André Bercoff: Tous personnels navigants.
Diane Protat: Tous tous tous. J’ai cette déclaration qu’ils font au niveau mondial pour attirer l’attention des autorités publiques sur le risque aérien intolérable. Mais, si vous me le permettez, les Navigants Libres m’ont permis de lire quatre ou cinq témoignages qu’ils souhaiteraient porter à l’attention de vos auditeurs.
André Bercoff: Tout le monde sait que des chiffres, avec des vols précis, c’est ça ?
Diane Protat: Exactement.
André Bercoff: Merci Diane Protat.
Diane Protat: Alors je vous remercie. “Déroutement en vol, AVC, Thrombose”. On les a classées par type d’effets secondaires. “Du 7 janvier 2022 Vol Corsair SS 925 en provenance des Antilles à destination de Paris. Deux pilotes à bord. Le commandant de bord a souffert d’un AVC en vol, le rendant incapable de piloter. Le copilote a dérouté l’avion aux Açores avec ses 270 passagers. Le commandant de bord a effectué sa troisième dose dix jours auparavant. Second témoignage le 14 juin 2022, un vol AF 121 de Chennai en Inde à Paris CDG. Douleurs intenses et paralysie latérale d’un navigant d’une trentaine d’années souffrant de manière chronique ensuite de douleurs après s’être fait vacciner deux doses. Suspicion d’AVC en vol par le Samu contacté par radio nécessitant un déroutement d’un Boeing 787 sur Bucarest avec ses 250 passagers, navigant hospitalisé en Roumanie. S’agissant des myocardite. Troisième semaine après injection Pfizer, douleurs et fièvre, douleurs dans les jambes, fièvre, courbatures, tests PCR négatifs, infections virales bénignes.” Il y a toujours.
André Bercoff: Toujours un pilote.
Diane Protat: Toujours un pilote. “Deux jours après, en fin de nuit, douleurs à la poitrine, à la mâchoire, aux avant bras, avec essoufflement et forte fatigue. Admissions aux urgences, puis en soins intensifs. Aucun antécédent cardiaque. Diagnostic confirmé par IRM, myocardite aiguë due au vaccin.” Tout ce que je lis, ce sont des témoignages qui ont porté à la connaissance du Sénat, de la Cour européenne des droits de l’homme et du Conseil d’Etat qui, pour le moment, n’a pas pris ni la mesure de la gravité de la situation. Nous avons deux autres témoignages un infarctus “Suite à une visite d’aptitude médicale professionnelle semestrielle, classe à haut vol, mono pilote et hélicoptère qui était apte sans restriction. Mai 2020 vaccination contre la Covid. Dans la foulée, pour l’obtention d’un prêt immobilier, mon assureur me demande de réaliser un ECG et une échographie cardiaque tandis que le cardiaque me le cardiologue me fait l’échographie cardiaque. Il découvre que j’ai fait un infarctus. Le lendemain, j’ai un rendez vous avec le médecin du Centre d’expertise médicale du personnel navigant. Ce dernier me déclare inapte au vol, c’est à dire que personne perd tout. Comme je n’ai eu aucune douleur et que la veille, je faisais encore de l’escrime en préparation d’une compétition, il en a déduit qu’il s’agissait d’un infarctus silencieux asymptomatique. Il me demande la date de ma vaccination et m’annonce que c’est sûrement lié au vaccin. Mon vaccin Janssen a été fait six jours plus tôt.”
André Bercoff: D’accord.
Diane Protat: Il y a aussi le témoignage d’une hôtesse de l’air qui a été entendu, qui a représenté les Navigants Libres devant le Sénat et vous l’avez devant vous, vous pouvez le voir. C’est constater par huissier de justice qui a été dit par cette hôtesse de l’air. Parce qu’évidemment toutes les, tout le personnel navigant est atteint et je crois que ce témoignage est extrêmement important et extrêmement important également. J’ai moi même la bonne poche, non? Juste un instant.
André Bercoff: Oui. En tout cas, quand vous dites que tout le personnel est atteint, oui, vous l’avez. C’est à dire que mais tout le personnel, ils sont tous vaccinés en fait ou pas.
Diane Protat: Alors ça se saurait. Certains ont en tout cas dans le recours qui a été fait par 600 personnels navigants parmi ce collectif ont saisi le Conseil d’Etat. Pour le moment, nous en sommes à 600…
André Bercoff: À 600 oui.
Diane Protat: Parmi le collectif. Et effectivement, comme on l’a dit au niveau de la cour, certains d’entre eux sont vaccinés, d’autres ne le sont pas et certains ne veulent pas faire la troisième dose. Donc c’est comme une globalité.
André Bercoff: Maitre Protat. Est-ce qu’on pourrait vous répondre? “Oui, d’accord. C’est très parlant et c’est très effectivement impressionnant. Mais est-ce qu’il y a vraiment corrélation?” Est ce qu’on pourrait vous répondre? “Oui, d’accord. Il y a AVC, il y a eu myocardite, il y a eu trombose, il y a eu tout ça. D’accord, ils ont été vaccinés”. Mais enfin jusqu’ici… Est-ce que parmi les gens qui les ont examinés, parce que vous avez cité des gens qui ont dit oui, c’est corrélé avec le vaccin- Est ce que les médecins ou cardiologues ou autres ont accepté d’officialiser la corrélation ou pas?
Diane Protat: Ils ne l’ont pas [00:10:00] accepté et c’est un milieu qui est tout à fait difficile. Et comme vous l’avez compris, il. Il y a beaucoup de pression et c’est d’ailleurs ce que dénonce la Coalition mondiale des collectifs des Navigants Libres qui explique qu’en réalité tout ceci. Du fait qu’il y a des risques de perte d’emploi, de risques de perte de licence, de navigation, qu’en réalité ça amène les personnels navigants ainsi que les médecins à ne pas déclarer la réalité des troubles. Et c’est ça qui est extrêmement grave parce que, comme je vous l’ai dit, une personne sur dix déclare déjà des effets secondaires. Vous multiplie par 10, vous avez 160 000 effets secondaires mais vous rajoutez tous ceux qui se sont tut et on le sait aujourd’hui. Et c’est ça cette déclaration internationale de tous les collectifs, c’est de dire qu’aujourd’hui, comme on est également dans une phase d’expectative, parce qu’on ne sait pas également quelle est l’ampleur totale de ce risque.
André Bercoff: On sait qu’il y a des effets secondaires et des effets indésirables. Rappelez vous qu’il y a encore un an, vous étiez traité de complotiste lamentable si vous osiez dire qu’il y avait des effets indésirables. Maintenant, tout le monde l’admet.
Diane Protat: Alors aujourd’hui, puis surtout, je tiens à dire, s’agissant des Navigants Libres, qu’il n’y a pas de complotiste dans l’aviation. Il n’y a pas de question de complotisme. La question de la sécurité aérienne, la sécurité aérienne, elle est pour nous tous, pour tous les passagers. Elle est Sacrée. Et il y a une d’ailleurs une formule dans l’aviation, c’est When there is a doubt, there is no doubt. Ça veut dire que le moindre doute, c’est ça.
André Bercoff: On doit vendre le moindre doute, on s’abstient. On ne vole pas.
Diane Protat: Exactement. Et vous connaissez peut-être ce qu’on appelle les signaux faibles. Les signaux faibles, c’est “on doit écouter n’importe quel signal de sécurité aérienne” et il est incroyable actuellement que ni le Conseil d’État, ni la Cour européenne des droits de l’homme. Maintenant, peut-être un peu le Sénat, parce que les conclusions du Sénat, de l’office parlementaire qui était saisi de cette question là, c’est de dire qu’il faut réévaluer la balance Bénéfices Risques pour certaines catégories de population, notamment les femmes, les femmes enceintes, les enfants, mais également les personnels navigants. Parce qu’il faut bien voir qu’ils sont, comme vous l’avez dit, en bonne santé. Ils sont majoritairement jeunes, ils sont extrêmement bien suivis. Donc il n’y a pas de raison qu’ils doivent recevoir un vaccin contre la Covid qui risque de créer des effets secondaires.
André Bercoff: Alors on va en parler tout de suite après cette petite pause Diane Protat, on reste avec vous, restez avec nous, auditeurs de Sud Radio. C’est très important ce qui est en train d’être dit.
Sud Radio: Et la pub, ça fait râler dans les chaumières. Mais en l’occurrence, elle est bienvenue puisque cela va nous permettre de retrouver le témoignage de cette hôtesse de l’air. A tout de suite.
Sud Radio: Pub Sud radio….
André Bercoff: “Sud Radio, Bercoff dans tous ses états.” Et les collectifs Navigants Libres sont aussi dans tous leurs états. Et Diane Protat, avocat au barreau de Paris, qui la représente. On a commencé à parler de tout cela. Vous allez donner témoignage et crois qu’il y avait un témoignage aussi voulu. Apporter un témoignage supplémentaire d’une hôtesse de l’air, c’est bien ça ?
Diane Protat: C’est exactement ça qui est le témoignage qu’elle a donné, au nom des Navigants Libres à l’office parlementaire du Sénat sur la question des effets secondaires. Parce que tout le personnel est concerné par les questions de sécurité, une hôtesse doit pouvoir ouvrir aussi le toboggan de sécurité pour les passagers. Et cette dame a dit : “Donc je me suis fait vacciner le 5 août 2021. Et quatre jours après, j’ai commencé à avoir des saignements assez abondants, même très très abondants, qui m’ont un peu, comment dire, alarmés parce qu’il y avait des caillots de sang et surtout, je ne pouvais pas sortir de chez moi. Tout de suite. J’ai appelé mon gynécologue, je lui ai dit Ecoutez c’est venu après quatre ou cinq jours après ma première dose de Moderna. Et là, il m’a dit que j’étais une complotiste. Par contre, il y a pas de complotiste dans la sécurité aérienne.
André Bercoff: Enfin, on s’est intéressé à la réaction du.
Diane Protat: C’est sous serment au Sénat, et certifie par huissier. Je ne suis absolument pas complotiste puisque je suis allée me faire vacciner. D’ailleurs, quand je suis parti aux urgences quelques jours après, on m’a diagnostiqué une adénomyose alors que je n’avais jamais eu de problème gynécologiques. Donc j’ai totalement fait confiance au médecin qui m’a dit que ça n’avait rien à voir. Je suis allée me faire piquer une seconde fois et j’ai respecté le schéma vaccinal complet. Mes saignements ne se sont pas arrêtés, donc on m’a prescrit de l’exercice car je perdais beaucoup de sang et j’étais en arrêt maladie. J’ai voulu reprendre mon travail au mois d’octobre parce que je suis ce qu’on appelle une maman solo. J’ai trois enfants à charge et j’ai absolument besoin de travailler. Et il s’est passé la visite médicale. Et là, la médecine du travail m’a dit qu’avec une adénomyose, c’était très compliqué de faire mon travail à cause des hémorragies qui peuvent arriver n’importe quand, donc en vol. Pareil pour les CEMA, ce sont les centres médicaux aériens et donc la visite médicale de la DGSC qui nous a donné notre licence physique et mentale. Ils ont émis une réserve en [00:15:00] disposant que le vol n’était pas compatible avec ma maladie. J’ai donc dû faire un choix entre un travail et un utérus. En effet, ils m’ont quand même donné ma licence pour deux mois afin de voir comment ça se passait en disant que de toute façon, je ne pourrais pas rester sous Exacyl jusqu’à la ménopause. Sachant que quand j’ai passé l’échographie au mois d’août, je n’étais pas en pré ménopause. Puis j’avais, j’avais encore des ovocytes, etc donc on m’a proposé une hystérectomie et j’ai dû l’accepter pour pouvoir conserver mon travail. Et cette hôtesse de.
André Bercoff: Donc elle a dû choisir entre l’utérus et le travail?
Diane Protat: Et ça? Et alors? Elle a.
André Bercoff: Quel âge?
Diane Protat: Elle a un âge auquel on ne doit pas perdre son utérus moins de la cinquantaine d’années. Je fais ça parce que les dames aussi sont intéressées par le fait qu’on ne révèle pas nécessairement tout le temps leur âge. Mais cette hôtesse a rajouté à la commission du Sénat, a alerté tous les membres sur la question de la sécurité aérienne et sur le témoignage des autres membres dont je vous ai fait part.
André Bercoff: D’accord. Alors, Diane Protat justement. Tout ceci doit être dit, doit être entendu. Maintenant, comment, par rapport à ça, au fond, le problème que vous posez, qui est posé vous l’avez dit pour les femmes, pour les femmes enceintes, pour d’autres dans des tas de domaines, est-ce que ça va se heurter au plafond de verre de la corrélation? Est-ce que certains vont continuer à dire – moi je ne le suis pas, je ne prends pas parti, je ne suis ni médecin, ni virologue, ni cardiologue – est-ce que le plafond de verre, je veux dire, ça va être la corrélation? Il dit oui, d’accord, vous donnez des tas de témoignages, il y en a beaucoup, il y en a effectivement beaucoup. Et puis surtout en matière de navigation aérienne. Mais même pour le reste, c’est à risque, et quels risques… Mais est-ce qu’à votre avis, est-ce que cette corrélation, c’est ce sont le nombre de témoignages qui pourront faire qu’on sera obligé de l’acter ou pas? Il est posé le problème?
Diane Protat: Tout à fait. Il y a deux points fondamentaux pour savoir si un effet indésirable est imputable à la vaccination. Il y a l’effet de masse et la temporalité. Vous l’avez bien vu. En réalité, toutes les personnes qui ont souffert d’effets indésirables ont souffert dans un délai proche du temps de la vaccination. Et si on regarde d’ailleurs les courbes d’un point de vue historique, eh bien on voit bien un pic d’effets indésirables au moment où on a rendu obligatoire, via les pass sanitaires et vaccinaux, la vaccination pour l’ensemble de la population. Ça correspond tout à fait. Vous avez à l’été 2021 un pic d’effets secondaires, notamment chez les jeunes, puisque c’est là que les gens ont justement vacciner leurs enfants pour prendre l’avion et partir en vacances. Mais le Sénat a quand même écrit dans son rapport en page 37 qu’un effet indésirable n’est pas une propriété intrinsèque du vaccin, mais le résultat de la rencontre entre ce vaccin et la personne à laquelle il est administré. Alors ce que disent les pilotes, c’est qu’ils aimeraient pour eux éviter peut être de rencontrer le vaccin qu’il y a quand même certaines catégories de personnes. Et c’est d’ailleurs ce qui est en train d’être dit par le Sénat, c’est toute l’idée. Et plus loin aussi.
André Bercoff: Le dit vaccin peut servir à certains et pas à d’autres. C’est ça le problème, ce n’est pas la généralisation. Le vaccin peut être utile dans les cas graves et pas en tout cas pour la totalité de la population. En tout cas, c’est le problème qui est posé.
Diane Protat: Il faut qu’il rencontre la bonne personne.
André Bercoff: Diane Protat, je voudrais avoir votre, votre ressenti, votre avis, votre avis de citoyenne et d’avocate, bien sûr. Alors, d’un côté, on dit que l’Union européenne va trouver un accord? Justement, on parlait du pas sanitaire et ou vaccinale. L’union européenne a trouvé un accord pour prolonger d’un an le pas sanitaire jusqu’en juin 2023. Ça reste à être approuvé par le Conseil Parlement européen, mais l’Union européenne aurait trouvé un accord jusqu’en juin 2023, c’est à dire dans un an. Et en même temps, Olivia Grégoire, la porte parole du gouvernement. C’est pas sur le pas sanitaire, mais elle dit il n’est pas question de prolonger le régime d’urgence sanitaire au delà du 31 juillet. Ça fait un peu plus d’un mois. Alors, qu’est ce qui se passe là dessus, sur cette histoire de passe et.
Diane Protat: Écouter les engagements, que ce soit des politiques ou d’ailleurs même des industriels ou autres, les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Parce que vous le savez comme moi. Ce qui se passe, c’est que l’état d’urgence actuel ou la sortie de l’état d’urgence ou la prolongation indéfinie d’une sortie d’état d’urgence, tout ceci est permis par les directives prises par l’OMS. Tant qu’il y a une pandémie globale liée Covid, on peut mettre en œuvre en France des dispositions, les dispositions d’état d’urgence et prendre des législations particulièrement restrictives sur les libertés. Et aussi qui me remette en cause l’égalité entre les citoyens. Donc ce qu’on sait, c’est que l’OMS [00:20:00] voulait mettre en œuvre un nouveau traité pour pouvoir agir plus efficacement en cas de nouvelle pandémie qu’au mois de mai. 47 Etats se sont opposés à ça, donc ça a été reporté. Mais pour le moment, s’agissant de la pandémie de Covid qui est toujours en œuvre effectivement, tant que l’OMS ne dit pas qu’elle est terminée, c’est à son bon vouloir.
André Bercoff: C’est l’OMS ca même qui donne le LA qui fait la règle.
Diane Protat: Là c’est l’homme qui donne le LA et d’ailleurs ça se voit dans les dispositions qui sont prises. L’OMS en premier lieu qui déclare la pandémie, et qui doit déclarer la fin de la pandémie. Il y a d’ailleurs un comité, l’équivalent d’un comité scientifique auprès de l’OMS et son comité scientifique et son président qui s’appelle le docteur Didier Houssin qui est d’ailleurs le président de l’APHP internationale française. Il est l’équivalent de Monsieur Delfraissy au niveau de l’OMS. Eh bien, il faut lui demander son avis pour pouvoir dire ensuite que la pandémie est terminée. Je sais qu’il s’est exprimé, disant que lui non plus ne voyait pas le bout de la pandémie.
André Bercoff: Donc Diane Protat, pour le moment, vous avec les Navigants Libres et les autres associations et collectifs, vous poursuivez le combat?
Diane Protat: Évidemment, parce que ce n’est pas parce que l’OMS ou finalement le gouvernement prend ce type de législation que le juge ne doit pas intervenir. Et c’est ça qui est très choquant dans ce qui se passe. La démocratie, c’est d’avoir trois pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Si vous n’avez plus le pouvoir judiciaire, qui travaille, il n’y a plus de démocratie. Il faut savoir que pour les Navigants Libres, ils ont déposé de multiples recours au Conseil d’Etat en expliquant quelque chose de fondamental qui d’ailleurs aujourd’hui par le Sénat, est reconnu. Le principe d’égalité en France, c’est qu’on doit traiter de façon égale les personnes dans les mêmes situations et traiter de façon différente les gens dans des situations différentes. Quelqu’un qui est handicapé pour avoir une place handicapé, quelqu’un qui est riche mais plus d’impôts, eh bien les personnels navigants, ils sont dans une situation différente du reste de la population, dans la mesure en tout cas vis à vis de la vaccination contre le Covid-19, parce que, en premier lieu, les aéronefs dans lesquels ils travaillent, il y a énormément de renouvellement d’air. Ce n’est pas la ligne du métro treize, c’est parfaitement sécurisé de ce point de vue là. D’ailleurs, ils peuvent faire des tests et c’est ce qu’ils ont toujours dit. On est prêt à faire des tests et ce n’est donc pas une catégorie de la population au regard des critères qu’elle doit suivre, c’est à dire le respect de la sécurité aérienne que l’on doit vacciner, pour lequel on doit prendre le risque. Mais ne serait-ce que le risque qu’un seul pilote puisse avoir un effet indésirable.
André Bercoff: Un sur 1 milliard vous rappelez cela, et d’ailleurs ils le disent, notre santé est vérifiée en permanence. Si vous avez un quelconque problème de migraine, vous ne pouvez pas devenir pilote. Et pourquoi ce serait différent dans ce cas là.
Diane Protat: Et c’est exactement ce que dit le Sénat quand elle parle de balance bénéfice risque, elle finit par nous dire la balance bénéfice risque. Si elle est appréciée à l’échelle populationnelle, elle doit être évaluée différemment pour les différents sous groupes de population, selon l’âge, la présence de comorbidité etc. Donc depuis le départ, ce qu’a toujours dit les Navigants Libres, c’est nous voulons que le pass soit suspendu, vaccinal ou sanitaire, pour notre catégorie, pour nous permettre de faire notre travail dans les meilleures conditions de sécurité pour les passagers. Parce qu’au final, c’est quand même l’équipage et le commandant de bord qui sont les seuls responsables à la fin.
André Bercoff: Mais en fait, le problème est posé parce qu’évidemment, pour les partisans de la vaccination de masse et généralisé, ils vont dire oui, mais alors il n’y a pas de problème. Vous devez tous être vaccinés, ça comme ça, il n’y aura plus un problème. C’est cette extraordinaire polémique discussion de fond qui dure depuis les deux ans et demi de COVID qui n’est pas levée.
Diane Protat: Alors elle n’est pas levée, mais elle est quand même très surprenante historiquement ou c’est quand même la première fois que cette polémique se fait sur un produit qui ne marche pas objectivement, qui est d’une efficacité modérée. C’est ce que dit quand même le rapport du Sénat. On sait très bien que ça ne limite pas la transmission, c’est à dire que la question de la vaccination obligatoire des enfants ou autres qui s’est passé dans l’histoire, il n’y a pas eu autant de difficultés. On sait que ça marche, donc c’est quand même quelque chose de fondamental aussi d’un point de vue technique.
André Bercoff: En tout cas, la discussion est ouverte et c’est très bien et c’est heureux qu’elle soit ouverte. Merci Diane Protat pour tous ces éclaircissements.
Diane Protat: Merci à vous.
André Bercoff: Et je rappelle que vous êtes avocate au barreau de Paris, spécialisée en réparation du préjudice corporel. Sud Radio: “Dans un instant, les coups de gueule d’André Bercoff et vos appels au zéro 826 300 300.”
Source : Lire l'article complet par Children's Health Defense Europe
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