Un avion de la compagnie aérienne nationale vénézuelienne CONVIASA est retenu en Argentine. Cela s’est produit à quelques jours du discours du président Fernandez au Sommet des Amérique dans lequel il protestait parce que les États-Unis s’attribuaient la faculté de décider au nom d’autres pays. Dans son propre pays, il se produit un fait d’importance internationale qui démontre que l’ambassade des États-Unis peut imposer sa politique de sanctions contre le Venezuela et organiser une persécution juridique en accusant de favoriser le terrorisme ceux qui ont des relations ou font du commerce avec le Gouvernement de l’Iran.
L’affaire de l’avion de CONVIASA qui a été retenu à Ezeiza est devenu un scandale agité par l’opposition dont le Gouvernement va difficilement se sortir.
L’entreprise Consorcio Venezolano de Industrias Aeronáuticas y Servicios Aéreos S.A- CONVIASA est une compagnie aérienne vénézuélienne qui a des vols périodiques vers différents pays comme l’Espagne, Cuba, le Mexique, l’Équateur, la Russie, Saint-Vincent et les Grenadines, le Panama, la Bolivie et le Nicaragua.
Dans le cadre des sanctions du Gouvernement des États-Unis contre le Venezuela, ce pays a restreint le passage de cette compagnie aérienne sur son territoire. Cette restriction ne pèse pas sur l’Union Européenne ni sur la majorité des pays, y compris l’Argentine. L’avion de CONVIASA a été retenu à Ezeiza parce que la compagnie pétrolière Shell a refusé de lui faire le plein de combustible et qu’Action et l’entreprise Y. P. F. ont fait la même chose. Le refus d’Y.P. F. est particulièrement grave parce que c’est soi-disant notre compagnie pétrolière phare et que le Gouvernement y a un paquet d’actions majoritaires.
L’avion transportait des pièces détachées en provenance du Mexique, toutes les démarches pour réaliser l’opération avaient été accomplies. C’est ce qu’a assuré l’entreprise argentine de navigation aérienne (E.A. N.A), l’entité d’État qui réalise la planification, la direction, la coordination et l’administration du transport aérien. C’est l’entreprise mexicaine Faurecia SAS qui fabrique les pièces et tous les instruments pour le modèle Taos de production nationale de Volkswagen Argentine SAS qui avait organisé le voyage. Ces pièces sont arrivées à destination sans aucune illégalité.
Des médias d’opposition de droite, la DAIA, Patricia Bullrich et d’autres dirigeants d’Ensemble pour le Changement qui sont toujours alignés sur les politiques des États-Unis ont attribué la présence de cinq Iraniens dans l’avion à des activités de renseignements à de soi-disant fins terroristes. La présence de ces membres d’équipage iraniens dans l’avion a été expliquée par l’entreprise vénézuélienne par le fait que l’avion avait été récemment acheté à l’entreprise iranienne Mahan Air et et qu’ils voyageaient sur son premier vol en tant qu’instructeurs. Il n’y a pas pour le moment de mandat d’arrêt international contre les citoyens iraniens et aucune autre donnée ne permet de suspecter qu’ils voyageaient pour des raisons différentes que celles qu’ils ont données.
Quand on cherche à préciser ce que ce voyage a à voir avec les accusations de terrorisme, on peut seulement alléguer la présence de Vénézuéliens et d’Iraniens dans le même équipage aérien. On ajoute à cette stupidité juridique qui aura des répercussions internationales certaines actions pour lesquelles quelqu’un devra rendre des comptes.
Cela crée un précédent sur le fait que ce sont les lois et l’ambassade des États-Unis qui déterminent qui peut faire le plein de combustible en Argentine et quel avion peut décoller ou non d’Ezeiza.
Le ministre de la sécurité Anibal Fernandez, auteur de la fable disant que le 26 juin 2002, « les piqueteros se sont entre-tués, » revient nous surprendre en accusant sans preuve l’un des pilotes iranien d’être membre de la Garde Révolutionnaire Iranienne que les États-Unis accusent d’être un groupe terroriste. C’est-à-dire qu’il répète les livrets qui attisent la haine des services de renseignement étrangers.
Le juge Federico Villena, connu pour ses interventions ratées dans l’affaire de Alessio et l’opération Puff et qui à aucun moment n’a été accusé de blanchiment d’argent, prend les choses en mains dans cette affaire en se faisant l’écho de la dénonciation disant qu’ils pourraient faire partie d’un plan terroriste et décide de garder les passeports de tous les membres de l’équipage. Cela s’est produit à quelques jours du discours du président Fernandez au Sommet des Amérique dans lequel il protestait parce que les États-Unis s’attribuaient la faculté de décider au nom d’autres pays. Dans son propre pays, il se produit un fait d’importance internationale qui démontre que l’ambassade des États-Unis peut imposer sa politique de sanctions contre le Venezuela et organiser une persécution juridique en accusant de favoriser le terrorisme ceux qui ont des relations ou font du commerce avec le Gouvernement de l’Iran.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir