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Campagne de dons Juin 2022
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par Nicolas Bonnal.
On ne va pas rappeler les exploits de la commission européenne. On va expliquer pourquoi cette redoutable officine étasunienne reste « démocratique » au sens tocquevillien ; et pourquoi son fanatisme démocratique est « hallucinatoire » au sens guénonien – comme le consentement moutonnier de la masse abrutie et surtout avilie par des siècles de « sozial » (voyez nos textes sur Le Bon, Ortega Y Gasset et bien sûr Céline).
Le site wiki libéral (je précise que je n’ai aucun respect pour les partis pseudo-libéraux en occident) explique très bien cette donnée :
« La « démocratie totalitaire » est un type de démocratie par laquelle un pouvoir instaure une société totalitaire. Le terme de « démocratie totalitaire » est utilisé pour la première fois par Bertrand de Jouvenel, c’est le titre du chapitre XIV de son livre Du Pouvoir (1945). Il rappelle que « le Pouvoir est commandement, et tous ne peuvent commander. La souveraineté du peuple n’est donc qu’une fiction et c’est une fiction qui ne peut être à la longue que destructrice des libertés individuelles. »
On nous a demandé de nous méfier des partis dès le début : Augustin Cochin (voyez nos textes), le russe Ostrogorski (très cité par Cochin puis par Furet) et bien sûr Roberto Michels, que nous avons aussi étudié. En réalité les premiers libertariens sont chinois : ils refusent la bureaucratie céleste chinoise (pour reprendre Bela Balazs) ; on les appelle les taoïstes. Ici encore, voyez nos textes.
Wiki libéral :
« Jouvenel indique que « la compétition des partis « machinisés » aboutit à la dictature d’un parti, c’est-à-dire d’une équipe », succédant à une équipe précédente qui, par sa propre vision totalitaire de la démocratie, laisse à celle qui lui succède un État très étendu. La dictature est bien pire que dans les monarchies d’autrefois, car le pouvoir « démocratique » y est bien plus absolu :
« Un homme, une équipe, disposent de ressources immenses accumulées dans l’arsenal du Pouvoir. Qui les entassa successivement, sinon ces autres qui ne trouvaient jamais l’État assez développé lorsqu’ils en étaient les occupants ? Il n’existe dans la Société aucune contre-force capable d’arrêter le Pouvoir. Qui donc les a détruits, ces corps puissants sur lesquels les monarques de jadis n’osaient point porter la main ? » (Bertrand de Jouvenel, « Du Pouvoir », XIV).
La commission de Bruxelles exprime la volonté génocidaire et tyrannique de l’élite ploutocratique mondialiste (comme dit mon ami Plaquevent le culte climatique est plus rentable pour imposer reset et dépopulation que celui des droits de l’homme qu’on a en bas lieu expédié ad patres) ; elle a eu de nombreux précédents accidentaux, pardon, occidentaux :
« L’Histoire du XXe siècle fournit plusieurs exemples de démocraties totalitaires : le nazisme a occupé le pouvoir à partir de 1933 en Allemagne en respectant strictement le processus démocratique (voir aussi : « Erreur fréquente : le nazisme est antidémocratique ») ; le Régime de Vichy a été instauré après le vote du 10 juillet 1940 qui attribue les pleins pouvoirs constituants au maréchal Philippe Pétain, président du Conseil ; les « démocraties populaires » exerçaient un pouvoir totalitaire tout en s’affirmant démocratiques, car la prise du pouvoir par la révolution violente était censée être l’œuvre du prolétariat, majorité de la population ».
Et le site d’ajouter courageusement sur la question si épineuse de la sécu « que le monde entier nous envie (enviait ?) : « en France, la sécurité sociale a été instaurée de façon autoritaire en octobre 1945 sous l’influence du Parti communiste et des syndicats, pour remplacer les assurances sociales privées qui existaient auparavant ; étendue progressivement à presque toute la population, elle n’a jamais été confirmée par le suffrage universel. On pourrait donc la taxer d’être encore moins démocratique que le nazisme ! »
L’écroulement de cette sécu sur fond de tyrannie administrative n’étonnera que les plus sots ; elle est organisée par les élites oligarchiques dont a parlé Roberto Michels en son temps.
Enfin wiki libéral rappelle à propos des USA que des abrutis (désolé, on n’a plus d’autre mot) présentent encore comme le pays des libertés : « pour les libertariens, les États-Unis sont emportés, depuis les débuts du XXe siècle, dans une dérive interventionniste et belliciste qui en fait une démocratie totalitaire bien éloignée du modèle des Pères fondateurs. Il en est de même pour la plupart des démocraties occidentales, où le pouvoir met en œuvre un fascisme contemporain. »
Le site ajoute – toujours lucidement et courageusement – sur nos « démocraties » actuelles :
« Les libéraux considèrent généralement que presque toutes les démocraties actuelles sont de nature totalitaire ; elles restent « démocratiques » en raison du droit de vote qui existe toujours, mais le pouvoir s’attaque continuellement aux libertés et à la propriété : fortes restrictions de la liberté d’expression ; propagande étatique qui tient lieu d’information ; collusion des médias et des grandes entreprises avec le pouvoir en place (capitalisme de connivence) ; faux droits accordés aux communautés ou aux groupes de pression les plus remuants ; fiscalité de plus en plus écrasante, corrélativement à une forte dette publique ; immixtion de plus en plus forte de l’État dans la sphère privée, etc. »
Enfin on rajoute une vérité essentielle par la plume du trop oublié Benjamin Constant :
« L’erreur de ceux qui, de bonne foi dans leur amour de la liberté, ont accordé à la souveraineté du peuple un pouvoir sans bornes, vient de la manière dont se sont formées leurs idées en politique. Ils ont vu dans l’histoire un petit nombre d’hommes, ou même un seul, en possession d’un pouvoir immense, qui faisait beaucoup de mal ; mais leur courroux s’est dirigé contre les possesseurs du pouvoir, et non contre le pouvoir même. Au lieu de le détruire, ils n’ont songé qu’à le déplacer. »
Le peuple est souverain et se croit au pouvoir ; le piège des mots s’est depuis refermé. On bute alors sur Huxley : « La dictature parfaite aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader. Un système d’esclavage où grâce à la consommation et au divertissement les esclaves auraient l’amour de leur servitude. »
On verra si, au bout du rouleau sur le plan moral et financier, cette démocratie totalitaire occidentale (aussi folle que l’athénienne au IVème siècle, voyez là aussi mes textes) peut encore perdurer. Ce qui est sûr c’est qu’en tant que citoyens et humains nous sommes mal barrés avec elle et que la masse rebelle, au sens ironique d’Ortega Y Gasset, ne s’en rend pas bien compte.
Nicolas Bonnal
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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