Sommes-nous devenus des Sylvester Stallone de First Blood ? Entrevue avec René Boulanger
Comment « Nous » du slogan « Maître chez nous » des années 1960 au Québec est-il devenu le « Nous impérial » le « Nous, OTAN » de sorte que des intellectuels québécois puissent dire, en parlant de l’OTAN, « allons-y » en guerre contre la Russie ?
Pour René Boulanger, écrivain et scénariste, la culture est un facteur primordial dans cette transformation. Il note que dès le 11 septembre 2001, dans un élan d’émotivité, le monde disait en choeur « nous sommes américains ». Le grand cinéaste Pierre Falardeau s’est élevé à la télé pour dire haut et fort, « moi, je ne suis pas américain », ce qui lui a valu une volée de bois vert. Or, il avait raison !
Dans cette entrevue, en citant le linguiste Claude Hagège, il note que l’anglophonie dominante n’apporte pas que la langue mais apporte aussi une façon de penser et de voir le monde. Il s’agit d’une acculturation qui fait en sorte qu’on dévalorise sa propre culture tout en portant aux nues la culture américanisée. Et ça se sent à tous les niveaux de la société.
Il donne comme exemple le festival de Cannes où, avec Zélensky, le cinéma marche main dans la main avec le World Economic Forum à Davos.
Il déplore aussi notre appartenance aux réseau de renseignements anglo-saxon dit des Five Eyes (États-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande), où le Québec est amené de force.
Quant à la guerre en Ukraine, on est comme des Sylvester Stallone de First Blood, en fermant les yeux sur la guerre de 8 ans que l’Ukraine livrait dans l’est du pays contre les Russophones du Donbass.
Interrogé à savoir ce qu’il ferait s’il était chef du Bloc Québécois, il dit à la blague que le prochain chef pourrait être Chrystia Freeland, voire Justin Trudeau. Et que le Bloc Québécois pourrait tout simplement refuser d’être le faire-valoir de Trudeau et de Biden et commencer à s’opposer aux crimes de guerres commis par les Ukrainiens dans le Donbass avec les armes fournies par le Canada.
source : Soundcloud/Le Pied à Papineau
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