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par Matthew Gault.
Des documents déclassifiés dévoilent la manière dont le gouvernement des États-Unis agirait si une telle chose arrivait.
Des « Presidential Emergency Action Documents » (PEAD), soit des « documents d’action d’urgence présidentielle » ont étés déclassifiés récemment. Ils sont supposés anticiper la gestion du pouvoir en cas de fin du monde ou de catastrophe de grande envergure : Vice revient sur la manière dont Washington compte rester aux commandes, même si le pire devait se produire.
Le New York Times a d’abord rapporté que les documents récupérés sont un don du Brennan Center for Justice, qui les a lui-même obtenus grâce au Freedom of Information Act (loi d’accès à l’information). La période couverte par ces derniers va de la présidence de Dwight D. Eisenhower à celle de Donald Trump. Néanmoins, selon le Times, le think tank n’a pu déclassifier que 500 pages sur 6000.
Un document issu d’un comité de la Chambre des représentants permet de comprendre un peu mieux ce dont il s’agit. On peut y lire : « Les PEAD sont des documents juridiques pré-coordonnés, conçus pour mettre en œuvre une décision présidentielle ou transmettre une demande lorsqu’une urgence perturbe les processus gouvernementaux ou législatifs normaux. Un PEAD peut prendre la forme d’une proclamation, d’un décret ou d’un message au Congrès ».
En cas d’extrême urgence
Une lettre de secrétaire de cabinet de la Maison Blanche datant de 1956 évoque, pour décrire les situations exceptionnelles que prévoient les PEAD, « des questions d’importance nationale suprême, qui requièrent une action ou une exécution immédiate par le président, dans une situation d’urgence concernant la sécurité du pays ».
Chaque président modifie ces documents, qui reflètent ainsi bien les différentes préoccupations selon les époques. Avant les attentats du 11-Septembre, ils expliquaient comment assurer la continuité d’un gouvernement en cas d’attaque nucléaire surprise. L’une des versions de 1959 suppose une attaque de ce type de la part de l’URSS, et évalue même le nombre de victimes possibles : « Malgré l’ampleur de la catastrophe et la possibilité d’attaques supplémentaires mais plus légères, il reste environ 120 000 000 de personnes indemnes et de ressources matérielles substantielles ».
Le document décrit aussi la manière dont l’économie et la population devront faire face. Il délivre des recommandations politiques sous forme de déclarations que le président devrait faire passer, la première d’entre elles indiquant « une urgence nationale sans limite de temps et un état d’urgence de la défense civile ». Une autre empêcherait les militaires de quitter l’armée. Une autre encore porte le nom de « Proclamation pour le contrôle des ennemis extraterrestres ».
Ce n’est qu’à partir de George W. Bush et du 11 septembre 2001 que l’obsession pour la guerre nucléaire prend fin. Les documents font par ailleurs quelques références aux changements de mesures en la matière entre Barack Obama et Donald Trump. Les préoccupations évoluent donc au cours des années et des mandats mais le but reste le même : permettre au gouvernement américain de garder le pouvoir coûte que coûte, même en cas d’immense catastrophe.
source : Vice
via France-Irak Actualité
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