Se cachant derrière les difficultés objectives existantes pour adopter un nouveau train de sanctions anti-russes, allant impacter encore plus profondément les économies nationales des pays membres de l’UE, le discours politico-médiatique fait semblant de découvrir des désaccords majeurs entre les États-membres, comme si cela n’existait pas depuis longtemps. En fait, la crise avec l’Ukraine doit permettre de créer un ennemi commun, la Russie, qui faute de trouver un accord sur les « valeurs » du monde global, doit obliger les pays à rester souder pour faire front à l’ennemi. Si ennemi il y a, il n’est pas à l’Est, puisque ce n’est pas lui qui met en danger le Continent européen.
À la veille du sommet du Conseil européen, les médias français commencent à titrer sur le manque d’unité des pays européens … face aux sanctions à adopter contre la Russie. Il est vrai que la décolonisation du gaz russe, c’est-à-dire le fait que les pays européens sont désormais obligés de payer le gaz russe à la Russie et non pas de garder l’essentiel du paiement sur des comptes bancaires en Europe (ce qui soutenait l’économie européenne artificiellement sur la modalité coloniale) provoque déjà des dégâts en Europe. L’emballement des autorités européennes, largement soutenues par les groupes de pression américains, pour refuser le pétrole russe, ne fait pas sauter de joie tous les pays.
« Cette proposition avancée par les institutions européennes et la France, qui exerce le présidence tournante de l’UE, prévoit un embargo sur le pétrole russe livré par bateaux d’ici la fin de l’année, en excluant « pour le moment » celui acheminé via l’oléoduc Droujba (qui signifie « amitié » en russe), qui approvisionne notamment la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque, a-t-on indiqué dans l’entourage de la Commission. « La question de Droujba sera abordée de nouveau rapidement », a-t-on assuré de source européenne. »
L’Allemagne s’emballe autour d’une mythique unité, qui fait la force, alors que cette unité n’a jamais réellement existée et que la force n’est pas une puissance, mais une instrumentalisation des pays européens au service de la puissance atlantiste.
« Après l’attaque de la Russie contre l’Ukraine, nous avons vu ce qui peut arriver lorsque l’Europe est unie. En vue du sommet de demain, espérons que cela continue ainsi. Mais l’union commence déjà à se désagréger et à se désagréger de nouveau ».
Belle puissance, belle unité, la Hongrie qui ne peut recevoir d’aide pour surmonter l’impact économique de la bêtise covidienne faute de révérence LGBT. De quelle unité parle-t-on ? De quelle « puissance » ?
De toute manière, quand l’on ne peut plus affirmer que l’union fait la force, il reste Borrell pour rappeler que, dans tous les cas, l’union se fera par la force – s’il le faut, à la fin :
« Invité de franceinfo ce lundi 30 mai, le chef de la diplomatie de l’Union européenne Josep Borrell a effectivement estimé que l’essentiel était de parvenir à un accord consensuel, afin que les sanctions puissent entrer en vigueur. « À la fin, nous aurons un accord », a-t-il déclaré. »
Ce n’est pas la décision de la Russie d’intervenir finalement en Ukraine, après 8 années d’un conflit, qu’elle n’a pas, elle, initiée, qui provoque la discorde en Europe. C’est le fait que l’UE ne soit pas européenne, mais atlantiste, que les dirigeants des pays européens aient plus à cœur de protéger les intérêts stratégiques américains dans la région en particulier et dans le monde en général, plutôt que de s’intéresser aux intérêts stratégiques de leur pays et du Continent, où ils se trouvent, qui provoque la discorde. Cette discorde se manifeste aujourd’hui de manière radicale à l’égard de la Russie, mais elle existait déjà de manière substantielle ces dernières années au sujet de la gestion de la crise migratoire, des réformes globalistes de la justice, des cultes LGBT et climatiques, etc.
L’Union européenne est désunie, car les peuples européens sont encore et malgré tout européens, car les élites progressistes n’ont qu’un soutien limité à l’intérieur et elles le savent, car l’UE combat plus contre l’Europe que contre la Russie, in fine.
source : Russie Politics
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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