La contagion du suicide

La contagion du suicide

 

Par Wesley Smith (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo :

Cet article a été publié par First Things le 19 mai 2022.

Wesley Smith examine trois études portant sur la corrélation possible entre la légalisation du suicide assisté et la hausse des taux de suicide.

J’ai souvent soutenu que, d’un point de vue logique et intuitif, la légalisation généralisée du suicide assisté augmentera à la fois le taux de suicides assistés et le taux de suicides non assistés. Après tout, beaucoup de gens confondent ce qui est « légal » avec ce qui est « bien ». Dès lors qu’un État donne son imprimatur au suicide assisté comme moyen de soulager la souffrance et de fournir une « aide médicale à mourir », comme on l’appelle par euphémisme, un nombre toujours plus grand de personnes auront recours à ce moyen pour mettre fin à leur vie. Et en effet, certaines études récentes suggèrent que dans les endroits où le suicide assisté est légal, les suicides assistés et les suicides non assistés augmentent.

Les partisans du suicide assisté ne sont pas d’accord, bien sûr. L’un de leurs arguments ─ que les médias reprennent souvent à leur compte ─ est que les personnes ayant des idées suicidaires non causées par une maladie terminale ne risquent pas d’être influencées par la légalisation du suicide assisté, car l’« aide médicale à mourir » est un traitement et non un « suicide ». Cet argument ne s’est jamais vérifié pour moi. Ce n’est tout simplement pas comme cela que fonctionne l’esprit humain, en particulier lorsque nous sommes in extremis. Il m’a toujours semblé que les personnes suicidaires sont susceptibles de penser que l’approbation par la société des suicides pour les malades en phase terminale s’applique également à elles, même si la cause de leur crise existentielle et de leur misère se situe en dehors des paramètres actuels de la légalisation.

Même si le taux global de suicide a considérablement augmenté en Occident ces dernières années, peu d’études ont été menées pour déterminer si la légalisation du suicide assisté a eu un effet sur cette tendance inquiétante. Cette situation commence lentement à changer. En 2015, une étude publiée dans le Southern Medical Law Journal a appliqué les données du CDC sur le suicide dans les États où le suicide assisté était légal (Oregon, Washington, Vermont et Montana, où la légalité reste un sujet de controverse). Les auteurs ont rapporté que « le Physician Assisted Suicide (PAS) [suicide médicalement assisté] est associé à une augmentation de 8,9 % du taux de suicide total » (y compris les suicides assistés), et lorsque les « tendances temporelles spécifiques à l’État » sont incluses, « l’augmentation estimée est de 6,3 % ». Les auteurs concluent : « L’introduction du PAS semble induire plus de décès auto-in fl igés qu’elle n’en empêche. »

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À propos de l'auteur Campagne Québec-Vie

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