Malgré les sanctions à son encontre, la Russie double ses revenus issus des combustibles fossiles depuis le début de l’invasion de l’Ukraine.
« Nous allons livrer une guerre économique et financière totale à la Russie. » C’étaient les mots du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire. Pourtant, malgré les sanctions, par rapport à l’année précédente, la Russie a augmenté de plus d’un tiers ses revenus provenant de ses exportations d’énergies.
L’économie russe se porte bien
Selon le journal Bloomberg, « l’économie russe a traversé avec difficulté le premier mois complet de la guerre avec l’Ukraine, mais elle pourrait bien en sortir avec un bilan étincelant ». 321 milliards de dollars, c’est le revenu que la Russie devrait tirer de ses exportations d’énergie cette année. En raison des prix élevés, la Russie attend 9,6 milliards de dollars de plus de ses ventes d’énergie que ce qu’elle avait initialement prévu, pour le seul mois d’avril. Selon les chiffres de la Banque centrale de Russie, le pays a exporté pour 58,2 milliards de dollars de plus que ses importations, dépassant ainsi plus de deux fois et demie l’excédent des comptes courants de Moscou au premier trimestre 2021.
Des sanctions inutiles ?
En effet, après deux ans de pandémie, l’économie mondiale repartait enfin, et donc la demande en énergie aussi. Mais la guerre en Ukraine et la volonté de l’Union européenne de réduire, voire supprimer ses importations d’énergie russes ont réduit considérablement l’offre en énergie, ce qui a pour effet de pousser leurs prix vers le haut. L’on peut donc se poser la question de l’utilité des sanctions économiques prises contre la Russie, et de celles à venir. Certes, elle exporte moins, mais le prix de ce qu’elle exporte étant bien plus élevé, cela n’a au final que très peu d’impact sur son économie. En revanche, l’économie européenne ne peut pas en dire autant…
L’Europe, grande perdante
Selon les chiffres d’Eurostat, le taux d’inflation annuel de l’Union européenne s’est établi à 6,2% en février 2022. À titre de comparaison, il n’était que de 1,3% un an plus tôt. L’inflation était déjà en hausse avant la guerre en Ukraine, en raison de la reprise économique faisant suite à la fin de la crise de la Covid-19 qui a entraîné de fortes tensions sur les marchés et sur les approvisionnements. Si l’Union européenne ou la Russie décidait de couper le robinet du gaz, l’inflation continuerait de grimper et continuerait de rogner le pouvoir d’achat des Européens.
source : Nexus
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