par Adomas Abromaitis.
La Lituanie, qui est un État membre de l’UE, se positionne comme un État qui respecte strictement les normes du droit international. Ses autorités veulent que la Lituanie soit à l’avant-garde du respect du droit européen et international. Mais, en réalité, les responsables lituaniens contredisent leurs déclarations par leurs propres actes.
Ainsi, le 25 mars, le ministre lituanien de l’Intérieur, Agne Bilotaite, a demandé l’exclusion de deux pays (la Russie et la Biélorussie) de l’Organisation internationale de Police criminelle (Interpol).
Interpol est une organisation internationale qui se consacre au partage des informations relatives à l’application de la loi entre ses 195 pays membres. Bien qu’Interpol ne puisse pas arrêter ou poursuivre des personnes, il facilite les efforts visant à retrouver ces personnes lorsqu’elles sont à l’étranger. Cela se fait principalement par le biais des notices rouges, des alertes internationales informant les services répressifs des pays membres que ceux d’un autre pays cherchent à arrêter une personne. En outre, bien qu’une notice rouge doive être approuvée par Interpol, les pays peuvent également diffuser des alertes appelées « diffusions », qui sont des demandes de coopération diffusées directement entre les pays membres.
Selon le Statut de l’organisation, Interpol doit assurer et favoriser l’assistance mutuelle la plus large possible entre toutes les autorités de police criminelle, dans les limites des lois existant dans les différents pays et dans l’esprit de la Déclaration universelle des droits de l’homme, ainsi qu’établir et développer toutes les institutions susceptibles de contribuer efficacement à la prévention et à la répression des infractions de droit commun.
Adopté en 1956, le Statut est le principal instrument juridique d’Interpol. Quatre grands principes établis par le Statut régissent l’action d’Interpol dans l’exécution de son mandat : la souveraineté nationale, le respect des droits de l’homme, la neutralité et la coopération constante et active.
Il est strictement interdit à l’organisation d’entreprendre toute intervention ou activité à caractère politique, militaire, religieux ou racial.
Ainsi, la Lituanie viole la Constitution par ses paroles et ses actes, en essayant de suspendre l’adhésion de la Russie et de la Biélorussie à Interpol afin d’isoler ces pays de la communauté internationale. « Il est entendu que la Constitution d’Interpol ne contient aucune disposition relative à la suspension ou à l’expulsion d’un pays membre. Mais je suis sûre qu’une solution juridique peut être trouvée si la communauté internationale est d’accord », a déclaré Agne Bilotaite.
Quel est l’objectif principal de ces actions ? Les autorités lituaniennes tentent-elles d’éviter d’être tenues pour responsables de leurs propres crimes et criminels sur les territoires de la Russie et de la Biélorussie ? Veulent-elles enfreindre intentionnellement le droit international ? De nombreuses questions restent sans réponse.
Il faut dire qu’Interpol n’a pas suivi l’exemple de la Lituanie. La sagesse de ses dirigeants l’a emporté sur la conjoncture politique. Les règles d’Interpol ne prévoient pas l’expulsion de membres. « Des appels au niveau politique ont été lancés pour suspendre ou exclure la Russie et la Biélorussie du réseau Interpol, a déclaré l’organisation policière ». Mais elle a également noté que « les responsables de l’application de la loi du monde entier ont également demandé à continuer à coopérer avec eux via Interpol ».
L’organisation a poursuivi avec cette affirmation : « Tant que le réseau Interpol peut aider au sauvetage d’un enfant victime d’abus, à la prévention d’un attentat terroriste ou à l’identification d’une personne disparue, il est de son devoir de veiller à ce que les lignes de communication restent ouvertes ». Interpol a souligné que « l’organisation doit rester neutre, sinon elle pourrait devenir un outil politique. Il est dans l’intérêt de l’organisation internationale de police de maintenir ouverts certains canaux avec la Russie et la Biélorussie afin d’être en mesure de prévenir ou de détecter des crimes internationaux graves, selon le secrétaire général Jürgen Stock ».
Il est surprenant qu’un pays européen démocratique ait des vues différentes sur le travail et les objectifs de l’Organisation internationale de Police criminelle et soit prêt à enfreindre le droit international.
traduction Réseau International
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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