Publié par Jean-Patrick Grumberg le 2 mars 2022
Vos télés ont-elles diffusé ces informations ?
Avec leurs grands gestes, drapés dans leur morale à deux balles, vous expliquant la main sur le cœur qu’ils ont imposé des sanctions économiques sans précédent au vilain Poutine, vos dirigeants politiques, votre président et votre gouvernement ont juste « oublié » ce petit détail, n’est-ce pas ? Un petit détail à 1 milliard de dollars par jour, c’est ce que les pays occidentaux lâchent à Poutine en douce. Jusqu’à ce que Dreuz vous lâche l’info.
D’abord une source m’a révélé que l’Occident continue de payer à la Russie plus d’un milliard de dollars par jour pour le pétrole et le gaz, milliard que Poutine peut utiliser pour subventionner son invasion de l’Ukraine, laquelle coûte tout de même 20 milliards de dollars par jour (4).
D’abord une source, alors j’ai creusé, vérifié, croisé l’info, et je confirme :
- Tapez dans Bing la question suivante : « Is the west still buying Russian gas and oil? » La réponse qui s’affiche en gros caractère (ce qui est atypique) dit : « Yes » (selon deux sources).
- Même question sur Google (que je n’utilise plus, car il relègue les médias conservateurs à la 4e ou 5e page – Dreuz a même quasiment disparu). La réponse :
Même maintenant, au cinquième jour de l’invasion russe de l’Ukraine et alors que Kiev se prépare au pire, l’Occident continue d’acheter le pétrole et le gaz que Moscou cherche désespérément à vendre – empochant des centaines de millions de dollars par jour pour subventionner sa machine de guerre, Washington et Bruxelles ayant trouvé des failles suffisamment grandes.
Et lorsque je creuse un peu plus – ce que tout journaliste devrait faire – j’apprends que les importations américaines de pétrole russe atteignent leur niveau le plus élevé depuis dix ans, car la production énergétique nationale a diminué, merci Joe Biden.
Washington et Bruxelles, hypocrites en chef, Trudeau, hypocrite et roué
- Imaginez l’affaire : Washington et Bruxelles ont utilisé des failles dans leur propre politique de sanction, rapporte Bloomberg (1) !
Des failles suffisamment grandes pour laisser passer un pétrolier, ce qui permet au commerce avec la Russie de se poursuivre pendant qu’ils annoncent au public leurs terribles sanctions.
Pendant qu’ils paradent à la télévision, les responsables occidentaux ont décroché leur téléphone et rassuré les négociants, les banques, et bien entendu Vladimir Poutine, et leur ont donné le feu vert de continuer à acheter – et surtout à payer alors qu’ils annoncent fièrement avoir bloqué le système SWIFT de virement international – le pétrole et le gaz russe. Elle est pas belle la vie ?
- Seule exception, Justin Trudeau, premier pays du G7 à avoir décidé de cesser d’importer du pétrole brut de Russie.
Pourquoi ?
Je vous le dis entre nous, mais promettez-moi de le répéter à personne. C’est du pipeau, de la roupie de sansonnet, de la poudre aux yeux, car le Canada importe trois gouttes et demie de pétrole russe : 3 % de ses besoins annuels ! (2) – contre 40 % pour l’UE, et 7 % pour les Etats-Unis (3).
Biden accusé d’avoir indirectement facilité l’invasion de l’Ukraine
La dépendance des États-Unis à l’égard du pétrole russe vient directement des folles décisions du président Biden, qui a plongé tête la première dans le Green New Deal des écervelés destructeurs écologistes, qui insistent pour se couper des sources d’énergie actuellement disponibles (pétrole et nucléaire) avant d’avoir trouvé une solution de remplacement : un crime.
Mais il y a pire…
Alors que sous Trump les Etats-Unis étaient devenus indépendants, voire même exportateur net de pétrole, Biden a créé le déclin de l’industrie énergétique américaine en annulant la construction de l’oléoduc Keystone XL, et en interdisant les nouveaux baux pour la production de pétrole et de gaz sur les terres fédérales. Il a aussi prévu de restreindre les émissions de déchets de méthane provenant des forages de gaz naturel sur les terres publiques, et réintroduit tout un tas de réglementations et tracasseries administratives qui compliquent durement – et inutilement – la vie des producteurs américains et renchérit les coûts.
Dans ce contexte, il n’est pas exagéré de reprocher aux politiques énergétiques du président Biden d’avoir indirectement facilité l’invasion de l’Ukraine en stimulant les recettes d’exportation d’énergie de la Russie. Dit autrement, si Biden n’avait pas joué au con avec le pétrole américain, les prix seraient restés bas, et la Russie n’aurait pas eu les moyens – ou pas les mêmes moyens – d’intervenir en Ukraine.
Les recettes ont effectivement été stimulées, car le brut est passé de moins de 25 dollars au plus bas durant la présidence Trump, à 105 dollars aujourd’hui, soit 80 dollars de plus par baril, direct dans la poche de Poutine – au sens figuré, mais pas totalement.
« La politique énergétique de Biden finance la machine de guerre russe ! », a tweeté Phillip Kline, directeur du projet Amistad et ancien procureur général du Kansas, vendredi.
De plus, « la Maison-Blanche encourage même les négociants en pétrole à continuer à faire circuler le pétrole russe », pendant les sanctions économiques, rapporte Javier Blas, de Bloomberg.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
- https://www.washingtonpost.com/business/energy/pleas-to-stop-buying-russian-oil-and-gas-go-unheeded/2022/02/28/5e8d27aa-98c0-11ec-9987-9dceee62a3f6_story.html
- https://www.wsj.com/livecoverage/russia-ukraine-latest-news-2022-02-28/card/in-symbolic-move-canada-bans-russian-oil-imports-9rZUk6fmTPxRoBgSEIai
- https://www.marketplace.org/2022/02/24/why-its-tough-to-wean-west-off-russian-oil-gas/
- https://www.mirror.co.uk/news/world-news/putins-15billion-day-ukraine-invasion-26337558
Source : Dreuz.info
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