Il vient tout juste de sortir en Grande-Bretagne, il faudra patienter jusqu’au 1er juin pour le lire en français. Abattre l’Occident. La guerre culturelle est une menace mortelle. Ce titre, d’une lucidité implacable, est celui du dernier livre de Douglas Murray, journaliste britannique à la réputation acide et sulfureuse. « Race », « Histoire », « Religion », « Culture », des titres de chapitres qui traduisent à la fois la portée volontairement pragmatiste du livre et l’ambition, l’intrépidité de Murray face à l’inévitable controverse. Murray est souvent accusé par le cheptel pavlovien de la bien-pensance d’être xénophobe, islamophobe, chauvin et raciste, mais Douglas s’en fout. Ce dandy gay du politiquement très incorrect dit tout haut ce que pensent les médiocres tout bas. Résultat des courses : ses livres sont systématiquement des succès ; toute ressemblance avec un polémiste serait purement fortuite.
« Nous devrions être fiers de notre Histoire et de notre mode de vie. J’aime le monde occidental. Est-ce un crime de pensée ? » dit celui qui abhorre le terme d’« appropriation culturelle », idée que la culture occidentale ne peut être comprise qu’en l’interprétant comme un acte de pillage. Sur l’islam, Murray ne mâche pas ses mots : « Nous avons besoin de moins d’islam. » Sur l’immigration : « Il faut massivement ralentir le flux. » Sur le débat transgenre : « Le trans est devenu quelque chose proche d’un dogme en un temps record », le wokisme une religion à part.
« Nous devons accepter que presque toutes nos institutions culturelles ont honte de notre culture […], tout dans le passé est considéré comme raciste, et donc tout dans le passé en est entaché. » En conséquence, « si d’autres pays ont du racisme, ce doit être parce que l’Occident leur a exporté le vice ». Et de poursuivre, contre l’Occident, il y a, évidemment, un programme à l’œuvre. Son diagnostic : la blancheur est considérée comme le problème fondamental. Son pronostic : les barbares sont à nos portes et beaucoup en ont déjà franchi le seuil.
Après l’islamophilie : une maladie très métropolitaine, la folie des foules, opus contre les politiques identitaires essentialistes, et L’Étrange Suicide de l’Europe : immigration, identité, islam, ouvrage majeur qui l’a catapulté sous les feux de la rampe, un voyage à travers l’Europe qui met en exergue comment l’immigration de masse et la méfiance envers soi ont contribué à en faire un continent aux prises avec sa propre disparition. Un flagrant délit de suicide collectif. Aujourd’hui, Murray dénonce la guerre contre l’Occident. Guerre et déraison, deux ingrédients indispensables qui feront exploser inévitablement la Cocotte-Minute™ de l’utopie vivre-ensembliste.
D’après Murray, une guerre culturelle est menée sans remords contre toutes les racines de la tradition occidentale, son excellence et contre tout ce qu’elle a produit de génie. Les guerriers sont une élite politique, intellectuelle, culturelle et médiatique qui endoctrine toute une génération. Si l’Occident veut survivre, il doit être défendu, non seulement par le démantèlement d’une rhétorique anti-occidentale hypocrite et incohérente, mais aussi une nouvelle apologie rigoureuse de la civilisation elle-même. « Nous avons de la chance de vivre ici, mais nous n’avons pas eu de chance par hasard. Nous récoltons aujourd’hui les fruits de siècles de progrès et de réflexion. »
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