Chronique de l’Institut Iliade du dernier ouvrage de Louis Alexandre : Les héros du peuple sont immortels.
Cet opuscule rappelle que la défense des intérêts d’une nation, d’une communauté, d’une idée se fait non seulement par la réflexion mais surtout par l’action.
De la pensée de Proudhon à la révolte zapatiste en passant par les résistants de La Rose blanche, les figures présentées dans l’ouvrage de Louis Alexandre invitent au combat.
« En attendant une joyeuse apocalypse, le combat est notre destin … » Au-delà de la présentation d’une quinzaine de personnalités ayant lutté pour le peuple ou participé à ses combats, cet opuscule de moins de 100 pages rappelle que la défense des intérêts d’une nation, d’une communauté, d’une idée se fait non seulement par la réflexion mais surtout par l’action. Et que connaître ceux qui nous ont précédé dans le combat, le chemin mené pour en arriver à leurs conclusions est une arme dont nous devons nous servir.
« Le socialisme révolutionnaire européen s’incarnant à travers ses figures », Louis Alexandre met en avant différentes sortes d’acteurs et d’actions ayant participé – ou participant par la trace qu’ils ont laissé dans l’imaginaire collectif – aux mouvements populaires européens. De Proudhon à Orwell en passant par Sir Thomas More ou Jack London, le panel de formes d’expression est large. Penseurs, poètes, écrivains, orateurs… tous ceux racontés dans cet écrit ont voulu parler au nom du peuple, pour le peuple. Et quel combat peut être mené si ce n’est pour quelqu’un ? Le brassage de traditionalisme et de révolution, de liberté individuelle souveraine et de bien commun, fait de ces personnages les hérauts d’une communauté. La lutte pour la liberté, la volonté de rendre accessible le beau, le bon et le bien, rien ne manque pour séduire l’amoureux de sa terre et des membres de son clan.
Incarné dans l’histoire récente, cette brochure donne des armes pour chercher à développer notre regard et notre pensée propre sur les révolutions qu’a traversé l’Europe. Le fait d’y trouver tant des écrivains que de philosophes ou des hommes politiques, tous hommes d’action, permet de motiver sa réflexion pour axer son combat. Et avant tout, il faut avoir l’esprit de victoire : penser que nous ne serons pas vainqueurs est encore la meilleure manière de perdre.
La phrase d’Anselme Bellegarrigue citée dans le chapitre qui lui est consacré souligne encore la volonté de l’ouvrage de réveiller les consciences :
« vous avez cru jusqu’à ce jour qu’il y avait des tyrans ? Eh bien ! Vous vous êtes trompés, il n’y a que des esclaves : là où personne n’obéit, nul ne commande. »
Tout ce qui est à lire dans ces pages maintient l’idée que la communauté doit pouvoir choisir son propre destin. Cela se voit encore avec la citation d’Henri Rochefort :
« Ma philosophie c’est que je n’aime pas qu’on m’embête, ni les gens que j’aime, ni mon pays ».
De la pensée de Proudhon à la révolte zapatiste en passant par les résistants de la rose blanche, la volonté de combattre ou de mourir est inséparable de chacun des héros présentés par Louis Alexandre. Tout encourage à lire ces pages qui ne réclament rien d’autre que la transmission d’une conviction. Cette brochure s’adresse donc « à ceux qui recherchent et imaginent, ceux qui acceptent joyeusement l’effort du travail et la remise en question ».
« Et tu dois te conduire
Comme si de toi et de ton acte seul
Dépendait le destin de ton peuple
Et que toute responsabilité te soit impartie »
Johann Gottlieb Fichte
Sixtine Chatelus – Promotion Jean Raspail
Louis Alexandre, Les Héros du peuple sont immortels, Les éditions des livres noirs (mars 2022), 80 pages, 6 euros
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