Zelenski, hybride transgenre de Baudrillard
• Quelques mots, quelques phrases sans prétention pour présenter le président Zelenski essentiellement à la lumière de sa carrière d’acteur, et sous les feux de la rampe de Baudrillard. • Contributions : dde.org et Rintrah Radagast.
Quelques mots de présentation d’un texte prétendant présenter le président Zelenski dans toute sa signification. L’approche est résolument baudrillardienne, soit “à la manière de” Jean Baudrillard. En fait, et d’une façon plutôt paresseuse, mais aussi respectueuse après tout puisqu’il est bon de se rappeler et de rappeler cet auteur, et parce qu’enfin ce conflit ukrainien ferait le miel (c’est une image) de la réflexion baudrillardienne. Donc, quelques emprunts à un Wikipédia prolixe et incertain, de quelques citations du philosophe, ou à propos du philosophe, qui nourriront comme il faut le sentiment qu’il faut porter à Jean Baudrillard [aka JB, pour faire bref].
• Sur la Mission pure et simple de Zelenski telle qu’elle est définie par la pensée américaniste-occidentaliste jugeant qu’il est évidemment l’avant-garde d’elle-même ; et cela, tandis que des malheureux esprits bien courts et si réducteurs, sinon faussaires et simulacrés, en ont curieusement fait l’étendard d’une “altérité irréductible” de l’Ukraine représentée essentiellement par ses gangs simulacrés en néo-nazis, – il y a ceci de JB :
« Il ne s'agit donc pas d'un choc des civilisations, mais d'un affrontement, presque anthropologique, entre une culture universelle indifférenciée et tout ce qui, dans quelque domaine que ce soit, garde quelque chose d'une altérité irréductible. Pour la puissance mondiale, tout aussi intégriste que l'orthodoxie religieuse, toutes les formes différentes et singulières sont des hérésies… La mission de l'Occident (ou plutôt de l'ex-Occident, puisqu'il n'a plus depuis longtemps de valeurs propres) est de soumettre par tous les moyens les multiples cultures à la loi féroce de l'équivalence. »
• Sur les valeurs occidentales pour lesquelles Zelenski est officiellement un porte-drapeau contre l’État terroriste qu’est devenue la Russie selon la classification libératrice, moralinesque et bienpensante, – Zelenski-donc, défendant l'Ukraine de la même façon qu'il aurait défendu les deux/trois tours du WTC, il y a ceci, toujours de JB :
« Concernant les attentats du 11 septembre 2001, il [JB] écrira peu après dans un article du journal Le Monde “L'allergie à tout ordre définitif […] est heureusement universelle, et les deux tours du World Trade Center incarnaient parfaitement […] cet ordre définitif”, ce qui lui valut des critiques pour apologie du terrorisme. »
• Sur Zelenski, et par un remarquable effort d’anticipation sinon de quasi-voyance post-mortem (Baudrillard est mort en 2007) impliquant la question de savoir, – nous prenons le risque de dévoiler cette voyance-anticipatrice, – “Pourquoi y a-t-il Zelenski plutôt qu’un Être-étant ?”, il y a ceci, encore de JB :
« De même plutôt que dire — comme Susan Sontag dans son livre ‘Sur la photographie — que la notion de la réalité a été embrouillée par la profusion de ses images, Baudrillard en est venu à affirmer que “le réel n'existe plus”. Ce faisant Baudrillard caractérisa, dans ‘Le crime parfait’, son défi philosophique comme n'étant plus la question de Leibniz “Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?”, mais plutôt : “Pourquoi y a-t-il rien [Zelenski] plutôt que quelque chose ?” »
Ce sera tout, laissant la plume au blogueur néerlandais Rintrah Radagast qui nous semblerait plutôt façon-puzzle-réactionnaire au lu du l’intitulé du site où il publie (‘reactionair.nl’), pour un texte du 3 avril 2022 en sa langue originale, toujours d'actuaité et donné le 5 mai 2022 sur le site ‘Euro-Synergies-hautfort.com’. Le titre original (français) qui est attribué en grandes pompes à l’épitaphe-graffiti de l’acteur comique que fut Zelenski est bien ceci, sans le moindre doute : « La présidence hyperréelle de l'acteur Zelenski — Une vision baudrillardienne », – dont nous avons gardé quelques traces, non sans avoir hésité pour quelque chose comme “Vision baudelairienne de Zelenski”, – qui aurait pu être comme une façon de moquerie. Passons outre.
dde.org
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Vision baudrillardienne de Zelenski
Jean Baudrillard (1929-2007) était un philosophe post-marxiste surtout connu pour son concept d'hyperréalité. Il entend par là que nous avons atteint un stade de l'histoire où la conscience humaine n'est plus capable de distinguer la réalité d'une simulation de celle-ci.
Prenez un pub irlandais, par exemple. Vous y trouverez des choses que vous associez à l'Irlande, comme les trèfles à quatre feuilles, la nourriture irlandaise, la musique irlandaise, les vieux meubles en bois, etc. Mais lorsque vous vous rendez réellement en Irlande, ce concept n'existe pas. Le symbole du pub irlandais représente une réalité inexistante. Avec le temps, un symbole peut devenir plus populaire que ce à quoi il fait référence, car il s'agit d'une exagération qui a plus d'attrait que l'original. Par exemple, les vrais pubs irlandais ne servaient pas de nourriture à l’origine, mais ils le font maintenant, à cause des “pubs irlandais” d'ailleurs.
Baudrillard distingue trois phases dans l'histoire du simulacre, c'est-à-dire de l'imitation. Dans le premier, le symbole représente encore clairement la réalité. Puis, à partir de la révolution industrielle, elle commence à s'effriter. Enfin, dans le monde postmoderne et capitaliste tardif, le symbole précède la réalité. La réalité est désormais façonnée par le monde symbolique. Considérez la célèbre citation d'Oscar Wilde : « La vie imite l'art bien plus que l'art n'imite la vie » (1). Permettez-moi de donner quelques exemples supplémentaires.
Dans le parc national de Hoge Veluwe, le Néerlandais moyen trouvera une scène belle et naturelle, ou du moins une reproduction fidèle de la nature. Mais ce n'est ni l'un ni l'autre. Nous voyons un paysage de bruyère, quelque chose qui n'est apparu qu'au Moyen-Âge par la surexploitation et le surpâturage dans des endroits où il y avait autrefois des forêts. En fait, il faut beaucoup d'efforts humains pour qu'une réserve naturelle ressemble à cela. Les animaux doivent être importés et les arbres abattus. Sans intervention humaine, la forêt repousserait. Une fois de plus, le symbolisme l'emporte sur la réalité. D'autres bons exemples de simulations hyperréalistes sont Disneyland et la pornographie ; tous deux imitent une réalité qui est, pour ainsi dire, moins réelle que l'imitation.
Examinons un autre exemple dans lequel le simulacre a précédé et façonné la réalité : le président ukrainien Vladimir Zelensky. Dans une image, on le voit recevoir un appel téléphonique de l'Union européenne, pour découvrir qu’il était en fait destiné au Monténégro. Mais ce n'est pas réel. C'est là que Zelensky a joué le rôle du président pour une série télévisée comique (2). Cette série était très populaire en Ukraine, ce qui a finalement conduit Zelensky à se présenter aux élections présidentielles et, avec l'aide des mêmes oligarques de l'ombre qui ont stimulé sa carrière d'acteur, à gagner. Encore une fois: la vie imite l'art.
Baudrillard est connu pour avoir affirmé que la première guerre du Golfe n'a pas vraiment eu lieu (3). L'Irak n'avait aucune chance contre l'armée américaine. Ce que Saddam Hussein a fait, c'est sacrifier des soldats afin de maintenir son propre pouvoir. La question suivante se pose donc : quelle est la stratégie de l'Ukraine dans cette guerre ? Il me semble qu'il veut provoquer une indignation morale maximale afin d'inciter l'OTAN à intervenir. L'Ukraine ne peut pas gagner une guerre ouverte et symétrique contre la Russie, elle opte donc pour la tactique du ‘Volkssturm’. Les civils ont pour instruction de lancer des cocktails Molotov (ou comme ils les appellent eux-mêmes: des Bandera-smoothies), ce qui brouille la ligne entre combattant et non-combattant et explique pourquoi les citoyens de Marioupol n'ont pas été autorisés à fuir sans combattre.
Plus grossier encore, l'armée ukrainienne a tiré sur les troupes russes depuis un réacteur nucléaire à Zaporizhzhia. Cela a provoqué une réponse russe, à laquelle les médias occidentaux ont répondu que le réacteur était en feu, – quod non.
De telles choses n’arrivent pas par hasard. C'est une guerre post-moderne. L'objectif est d’entraîner l'OTAN dans la guerre. Les politiciens polonais, tchèques et slovènes se sont également laissés berner par l’acteur Zelenski et ont appelé l'OTAN à intervenir. (A propos : ce garçon populaire, ukrainien et ordinaire, vit dans le plus grand aise, comme un acteur postmoderne, avec plusieurs villas dans son pays et à l’étranger, avec des comptes bancaires bien garnis dans des paradis fiscaux du type Panama et les îles Caïman.)
Il ne s'agit pas d'une guerre ordinaire de pays contre pays. La Russie règne sur le ciel et possède suffisamment d'armes pour raser les villes ukrainiennes. Ils ne font pas cela pour le bien des civils. Les hommes adultes ne sont pas autorisés à quitter le pays et pendant le couvre-feu, tout le monde doit rester à l'intérieur.
La stratégie ukrainienne pour la victoire consiste à gagner la guerre de propagande. L'ensemble de l'Ukraine est devenu une scène sur laquelle le protagoniste Zelenski joue à la guerre dans l'espoir de rallier les puissances étrangères à sa cause. Ce n'est pas pour rien que les figures du showbiz et les produits médiatiques sont richement représentés dans son cabinet, [et que l’Ukraine bénéficie du soutien enthousiaste et ému du monde occidental du showbiz]. Ce n'est pas pour rien que la profession d'acteur était autrefois considérée comme inférieure à celle d'une prostituée.
Rintrah Radagast
Notes
(1) Oscar Wilde, The picture of Dorian Gray.
(2) Wikipedia, “Au Service du Peuple”.
(3) Jean Baudrillard, « La guerre du Golfe n’a pas eu lieu », 1991.
Source: Lire l'article complet de Dedefensa.org