Cette dictature qui est la nôtre est déconcertante : elle fait n’importe quoi ! Maintenant, elle demande au peuple de sortir dans la rue ce 1er mai, de prendre les avenues, de remplir les parcs. N’est-ce pas un risque pour une dictature de réunir un million de personnes à seulement quelques mètres de ses bureaux ? Qui contrôle cela ? Si les gens sont à un cheveu d’exploser (c’est ce que disent les porte-parole bruyants de la presse et du pamphlet) comment peut-on leur demander de faire un défilé ?
Cette « dictature » qui est la nôtre fait des choses bizarres et l’équipe complète de la présidence va être là, face à tous, exposée, en face, regardant les visages de ceux qui défilent. Mais s’ils la haïssent, s’ils ne la soutiennent pas (c’est ce que disent les réseaux sociaux), trouveront-ils une barrière capable d’arrêter la force du peuple ? Parce qu’il ne manque pas de preuves qu’il n’y a pas de barrières qui puissent arrêter la colère quand elle est réelle.
Cette « dictature » qui est la nôtre, qui est quelque chose d’inédit, en plus d’organiser les ouvriers pour qu’ils se regroupent sur toute l’île, convoque les jeunes et les étudiants. Est-ce qu’ils n’ont pas vu, dans les journaux télévisés, ce qui se passe au Chili, en Colombie ou au Brésil quand les gamins descendent dans la rue ? Même quand ces pays ne sont pas des dictatures. Est-ce que ce serait qu’ils n’ont pas ac heté assez de voitures de lancement, de chiens, de balles en caoutchouc ? Je ne le pense pas, trop de gens et peu de police.
Cette « dictature » qui est la nôtre, toujours aussi insolite, les vaccine tous, ne leur fait rien payer et ensuite leur demande de prendre les rues, justement le jour où tant de Gouvernements de « haute démocratie et de totale liberté » font des prières et croisent les doigts pour ne pas avoir de marches d’ouvriers qui s’achèvent toujours à coups de bâtons.
Cette « dictature » qui est la nôtre, étrange et sans méfiance, ne craint personne parce que si on ose rassembler des ouvriers, il y a peu de choses qu’on puisse craindre.
source : Cuba Debate
traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
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