J’ai reçu un dossier de la part de mon confrère, Gérard Luçon. Voici ce qu’il m’écrit : « J’ai vu l’article du Dr Laura Sanger, particulièrement intéressant, De mon côté j’ai travaillé sur des textes initialement parus en russe et en roumain, Si cela vous intéresse! Bien amicalement. » En effet, les textes qui suivent dans cet article sont des traductions de documents en russe, que l’on trouve également en roumain, Gérard Luçon a tenté de n’y apporter aucune modification, quel qu’en ait été le contenu ; son but est uniquement de faire savoir ce que pensent les uns et les autres concernant l’Ukraine, la Russie, Israël… et bien entendu de faire connaitre cette théorie y compris en France et ailleurs ! En fin de document M. Luçon y a ajouté deux entretiens avec le Sheikh Imran Hosein, l’un tourné en 2014 et le second en mars de cette année, car le monde musulman aussi est concerné par les événements actuels.
Gérard Luçon est un ancien éducateur puis directeur au Ministère de la Justice, ancien directeur de “Handicap International” puis de “Le Chèque Déjeuner” en Roumanie, ancien directeur général d’une société “Off Shore” en Chine (Harbin – HeiLongJiang) et ancien secrétaire général d’un fonds de pension en Roumanie. Officier de l’Ordre National “Steaua României”, il est l’auteur du livre “Aventures, Contes et Histoires Africaines” publié aux éditions L’Harmattan. Il a vécu en France, au Sénégal, en Roumanie et en Chine, suffisamment à chaque fois pour y connaître plus ou moins les gens, leur histoire, leur identité et leur culture. Gérard Luçon écrit plusieurs chroniques pour le compte de Agoravox.
Création d’un nouvel Israël sur le territoire de l’Ukraine
L’État actuel d’Israël a plusieurs problèmes fondamentaux, importants et, en même temps, insolubles. Le premier problème est le territoire. La superficie d’Israël est de 21 000 kilomètres carrés, ce qui est inférieur à la superficie de n’importe quelle région ukrainienne. Dans le même temps, la population d’Israël compte 8,5 millions d’habitants, ce qui forme une densité de population assez importante, étant donné que 60% du territoire israélien est désertique, où le climat n’est pas propice à la vie humaine. Le climat d’Israël est très chaud et toutes les plantations forestières que l’on essaie de cultiver dans ce pays brûlent presque chaque été. Le problème majeur d’Israël est son encerclement. Une minorité juive relativement petite entoure plus de 100 millions de populations arabes hostiles, ce qui maintient Israël dans une tension constante.
Tous ces problèmes créent des perspectives très vagues pour le développement futur d’Israël. Une fois, Kissinger a déclaré que dans les décennies à venir, Israël cesserait d’exister en raison d’un certain nombre de problèmes insolubles. Le territoire même d’Israël impose une certaine finitude à son développement. Pour que la population juive d’Israël puisse passer au développement durable pour les 200 à 300 prochaines années, elle a besoin d’une zone relativement vaste avec un climat relativement tempéré et un environnement relativement non hostile. Et pour cela, selon les élites juives, le territoire du sud de l’Ukraine, appelé Novorossia, est tout simplement parfait.
Pourquoi le territoire du sud de l’Ukraine a-t-il été choisi par le peuple juif pour créer un nouvel Israël ? Pendant 400 ans, un État juif a existé sur ce territoire — le Khazar Khaganate, dont les descendants constituent une partie importante du peuple ukrainien. En outre, de 1924 à 1948, le gouvernement soviétique a périodiquement examiné la question de la création d’une république soviétique juive en Crimée. Tout allait au fait qu’une République socialiste soviétique juive serait créée en Crimée. Et seul le conflit entre l’URSS et le nouvel État israélien a mis fin à ce projet.
La principale raison de la création d’un nouvel Israël sur le territoire du sud de l’Ukraine est le danger militaire de l’actuel Israël à partir des pays arabes voisins. Par conséquent, du point de vue de l’élite juive, s’il existe un autre État juif séparé de l’actuel Israël, mais pas si loin d’Israël que des missiles à moyenne portée atteignent les pays arabes du Moyen-Orient, alors ce serait complètement inutile d’attaquer Israël, sachant qu’il n’y a pas loin au nord, il y a un État juif plus puissant qui peut donner une réponse tangible et douloureuse.
Ainsi, du point de vue de l’élite juive, la situation géographique du sud de l’Ukraine est idéale pour créer un second Israël. Aucun autre territoire, que ce soit en termes de climat ou du point de vue de la sécurité militaire, ne correspond aussi bien que le territoire du grand Novorossiya.
De plus, lors du choix d’un lieu pour créer un nouvel Israël, les Juifs ont également pris en compte le facteur ethnographique. Une partie importante des Ukrainiens modernes sont des descendants de la population turque de l’ancien Khazar / Khaganate et sont fidèles à Israël. Les villes de Novorossiya, telles que Dnipropetrovsk et Odessa, abritent une importante communauté juive, dont l’élite contrôle fermement les régions du sud de l’Ukraine. Le nouvel Israël aurait deux centres principaux — Dnipropetrovsk et Odessa. La synagogue “Golden Rose” à Dnipropetrovsk est le plus grand centre juif du monde. Les personnes les plus influentes de Dnipropetrovsk représentent la plus grande communauté Habad d’Europe, qui vit dans la région de Dnipropetrovsk.
Il est prévu de faire de Dnipropetrovsk la capitale politique et commerciale du nouvel Israël, et Odessa sera la capitale culturelle du nouvel État juif.
Au printemps 2014, le projet Nouvel Israël est menacé. Il s’agit tout d’abord du projet Novorossia qui, par son existence, a barré l’idée de créer un nouvel État juif sur le territoire du sud de l’Ukraine. Lorsque les événements du Donbass ont commencé, il s’agissait initialement de créer une grande Nouvelle Russie de Kharkov à Odessa. Lorsque les dirigeants des organisations juives mondiales ont pris connaissance du projet Novorossiya, des mesures extraordinaires ont été prises pour empêcher la mise en œuvre de ce projet. Au niveau ukrainien local, les plus grands entrepreneurs juifs d’Ukraine et les plus grands responsables gouvernementaux juifs d’Ukraine ont commencé à créer et à équiper les soi-disant bataillons de volontaires et, avec leur aide, à bloquer le projet Novorossiya, car il menaçait le projet même d’un nouveau Israël. Et au niveau international, de fortes pressions ont été exercées sur le président russe Poutine et son entourage, ainsi que sur des individus liés à l’entourage de Poutine qui vivaient à Londres, aux États-Unis et en Suisse, pour que la Russie abandonne le projet Novorossiya. Comme nous le savons, avec l’aide des Juifs ukrainiens, ainsi qu’avec l’aide de la communauté juive mondiale, ce projet a été arrêté.
À l’été 2014, le projet Novorossiya s’est miraculeusement évaporé. Au niveau mondial, un accord a été conclu pour que la Crimée soit reconnue par la Russie, ce qui signifie qu’elle est exclue du projet Nouvel Israël, où la Crimée était censée entrer en tant que sixième région. Ainsi, sur les six régions du sud de l’Ukraine prévues, seules cinq régions sont restées dans le projet Nouvel Israël : Dnepropetrovsk, Zaporozhye, Kherson, Nikolaev et Odessa. Les organisations juives mondiales étaient satisfaites que les dirigeants du Kremlin soient allés à leur rencontre et aient satisfait à toutes leurs revendications, mettant fin au projet Novorossiya. Cela signifie que la voie vers la mise en œuvre pratique du projet juif « Nouvel Israël » (ou “Jérusalem Céleste”) est ouverte. Quant à la Crimée, si le gouvernement du Kremlin revient sur la question de donner la Crimée aux Juifs russes…
Le couronnement du projet Nouvel Israël est la nomination du directeur de la CIA, Joseph Lieberman, qui fait partie de l’élite de la communauté juive mondiale et qui est un partisan actif de la création d’un deuxième État juif sur le territoire du sud de l’Ukraine. Lieberman lui-même est un parent de Berl Lazar, le grand rabbin de Russie. Berl Lazar est la personne qui peut rencontrer le président Poutine à tout moment sans autorisation préalable. Poutine accepte toujours cette personne, peu importe à quel point il est occupé. Berl Lazar est le plus proche associé et ami de Roman Abramovich. Et Abramovich est le gendre d’Alexandre Joukov. Et Alexandre Joukov exerce une influence sur toute la communauté juive de tout le sud de l’Ukraine, et en particulier d’Odessa, où il a la plus grande entreprise. Deux maires d’Odessa, se changeant périodiquement (Add. Trad : alternance), le chiffre d’affaires du port maritime d’Odessa, et en général, tout le commerce dans la région d’Odessa est sous le contrôle d’Alexandre Joukov. Tout cela suggère qu’après un certain temps, les politiciens du Kremlin prendront la voie du soutien à la création et à la mise en œuvre du projet Nouvel Israël sur le territoire de Novorossia.
Il y a une question. N’y aura-t-il vraiment pas d’opposants au projet Nouvel Israël ? Prenons l’Ukraine. Qui en Ukraine sera contre ce projet ? Porochenko ? Iatseniouk ? Groyman ? Timochenko ? Klitschko ? Firtach ? Pinchouk ? Kolomoisky ? Qui parmi les personnalités importantes en Ukraine sera contre le projet Nouvel Israël ? Aucun. Prenons la Russie. Lequel des oligarques russes et de l’entourage du Kremlin de Poutine qui leur est spirituellement proche sera contre le projet du “Nouvel Israël” ? Peut-être que le président Poutine sera contre ce projet ? Peut-être le Premier ministre Medvedev ? Peut-être Jirinovski ? Friedman peut-être ? Peut-être Vekselberg ? Peut-être Rothenberg ? Peut-être Abramovich, qui vit à Londres, sera-t-il contre ? Montrez qui parmi l’élite libérale russe sera contre ce projet ? Et laquelle des élites occidentales sera contre la création d’un nouvel Israël ?
En janvier 2014, les dirigeants du Kremlin ont décidé d’allouer 15 milliards de dollars à l’Ukraine en cinq tranches de trois milliards chacune. Cet argent devait être transféré à la communauté juive d’Ukraine pour intensifier la réinstallation des Juifs de Russie vers le sud de l’Ukraine, ainsi que pour la réinstallation intra-ukrainienne des Juifs dans six régions du sud de l’Ukraine, y compris la Crimée ukrainienne de l’époque. L’argent devait être utilisé pour acheter des biens immobiliers pour les migrants, construire des infrastructures, construire un port maritime à Odessa et y construire un nouvel aéroport. Début février 2014, la Russie a effectué le premier transfert, mais les banques russes en Ukraine ont été bloquées par certaines personnes qui se disaient nationalistes ukrainiens. Cette histoire boueuse n’est pas complètement connue, mais son résultat a été que que trois milliards de dollars étaient bloqués et que les communautés juives n’ont pas reçu d’argent. Les autorités ukrainiennes n’ont pas réagi à la demande des organisations juives internationales de débloquer cet argent dans les banques russes. La raison s’est avérée être une sorte de conflit intra-juif en Ukraine même, associé à une lutte fratricide pour récupérer l’argent.
Pour guider et gérer le nouvel État juif, un Conseil de bienfaisance a déjà été créé, qui prendra ses fonctions immédiatement après l’adoption de la loi sur la décentralisation. Le Premier ministre du nouvel Israël sera Benjamin Natanyahu, qui est le petit-fils d’un rabbin russe. Les questions de défense seront tranchées par Avigdor Lieberman, originaire de Chisinau. Les services spéciaux et la sécurité seront dirigés par Yakov Kedmi, originaire de Moscou. Le ministère de l’Intérieur sera dirigé par l’ancien ministre de l’Intérieur israélien, natif de Donetsk, Natan Sharansky. Le ministère des Affaires étrangères sera dirigé par le célèbre traditionaliste juif Avigdor Eskin. Les questions des médias de masse, de la radiodiffusion et de la culture seront dirigées par le célèbre présentateur de la chaîne de télévision “Russie” Vladimir Soloviev. Yevgeny Satanovsky sera le président du Conseil des bienveillants. La justice et la légalité seront supervisées par la célèbre militante ukrainienne des droits de l’homme et politicienne Tatyana Montyan. Le département du Trésor sera dirigé par l’ancien président de la Réserve fédérale américaine, Ben Shalom Bernanke.
Israël vit actuellement dans une fièvre migratoire. La construction active de colonies agricoles est en cours dans la région d’Odessa et dans celles de Mykolaïv et de Kherson, la restauration des installations de remise en état se poursuit à un rythme rapide dans les endroits où les kibboutzim de nouveaux colons israéliens seront construits. En janvier 2017, le premier bateau à vapeur avec 183 personnes déplacées de Haïfa est arrivé à Odessa pour poser la première pierre de la construction d’un nouvel Israël. Un groupe avancé de colons juifs a commencé à préparer l’infrastructure pour recevoir les 100 000 premiers Israéliens qui doivent arriver dans leur nouvelle patrie cette année. D’ici la fin de 2020, six millions de Juifs d’Israël et 12 millions de Juifs de Russie, des États-Unis et de l’Union européenne devraient arriver dans le nouvel Israël.
L’Ukraine avait peur de « sa » transformation en république juive
L’Ukraine est le « grand prix » du sionisme international. Cette déclaration a été faite par le lieutenant général du Service de sécurité de l’Ukraine Hryhoriy Omelchenko. Il a déclaré qu’actuellement « il y a une lutte pour la terre » et qu’ils veulent créer une « nouvelle Jérusalem » dans cinq régions d’Ukraine : les régions de Zaporozhye, Dnipropetrovsk, Mykolaïv, Kherson et Odessa. Selon lui, le centre sera situé dans le Dniepr (ancien Dnepropetrovsk), et la capitale culturelle, à Odessa.
Le lieutenant-général ukrainien a déclaré que d’ici 2020, avec l’adoption des lois pertinentes, un référendum aura lieu dans le pays pour déterminer si les habitants de ces cinq régions soutiennent une telle « Jérusalem ukrainienne ». Il a précisé que les habitants de ces régions se verraient promettre « une pension de 500 euros par mois ». 12 dirigeants de cette nouvelle république ont déjà été formés.
« L’année prochaine, 100 000 exemplaires de la Torah, la Bible hébraïque traduite en ukrainien, seront apportés en Ukraine. Des cours d’hébreu gratuits sont déjà ouverts dans toutes ces villes », a déclaré Omelchenko. Selon lui, une réinstallation massive de Juifs dans ces villes va commencer et d’ici 2025, environ 5 millions de Juifs y arriveront. Omelchenko a également déclaré que les non-Ukrainiens sont élus aux structures de pouvoir en Ukraine.
Selon lui, il y a maintenant 26% de Juifs au parlement, bien que, selon le recensement, il n’y en ait que 0,2% dans le pays, tandis que les Ukrainiens de souche eux-mêmes représentent 80%. Omelchenko a ajouté que la colonne « nationalité » dans les passeports des citoyens ukrainiens avait été supprimée en 1992 sous la pression des ambassades américaine et israélienne.
Le lieutenant général du SBU a été député de la Verkhovna Rada à cinq reprises (1994-2012). En 2007 il a reçu le titre de « héros de l’Ukraine » pour ses mérites personnels exceptionnels dans l’établissement d’un état ukrainien indépendant.
En Ukraine, ils ont parlé de la création d’une république juive d’ici 2020
Les politiciens ukrainiens ont annoncé une nouvelle menace terrible pour le pays en plus de la langue russe : cette fois, ils ont trouvé une conspiration juive internationale. Le 10 novembre, le lieutenant général du Service de sécurité d’Ukraine Hryhoriy Omelchenko, député de la Verkhovna Rada de cinq convocations (1994-2012), qui a reçu le titre de Héros de l’Ukraine en 2007 « pour ses mérites personnels exceptionnels dans l’établissement d’un État ukrainien indépendant » s’exprimait le 10 novembre dans le journal Krementchoug :
« Aujourd’hui, l’Ukraine est le principal prix (Add. Trad: enjeu) du sionisme international (évidemment, Omelchenko signifiait le sionisme. – Durée de vie approximative). Et le combat est pour la terre. Un plan pour une “nouvelle Jérusalem” a déjà été élaboré, qu’ils veulent réaliser dans cinq régions : Zaporozhye, Dnepropetrovsk, Nikolaev, Kherson et Odessa. Le centre est dans la ville de Dnipro. La capitale culturelle est Odessa », dit le lieutenant général. « Il était prévu d’organiser un référendum d’ici 2020, avec l’adoption des lois pertinentes, pour savoir si les habitants de ces cinq régions soutiennent une telle “Jérusalem ukrainienne”. Chaque habitant de ces régions recevra une pension mensuelle de 500 euros, quelle que soit l’ancienneté, etc. 12 dirigeants de cette nouvelle république ont déjà été formés. L’année prochaine, 100 000 exemplaires de la Torah, la Bible juive traduite en ukrainien, seront amenés en Ukraine. Toutes ces villes offrent déjà des cours d’hébreu gratuits. Il y aura une réinstallation massive de Juifs dans ces villes. Et d’ici 2025, il est prévu de réinstaller environ 5 millions de Juifs de Jérusalem ou d’autres pays. »
De plus, Omelchenko a « exposé » les Juifs au plus haut gouvernement ukrainien, à la fois ouvertement et secrètement, déguisés.
« Lors du dernier recensement (en 2001. – échéance approximative), il y avait environ 80% d’Ukrainiens de souche. Mais je ne comprends pas pourquoi des non-Ukrainiens sont élus aux structures de pouvoir. Juifs, selon le recensement, 0,2% … Aujourd’hui, nous avons moins de 26% au parlement (évidemment, les Juifs. – échéance approximative ) », dit Omelchenko. « Et je me souviens de l’opération spéciale de 1992, lors de l’adoption d’une résolution supprimant la colonne “nationalité” dans les passeports. Puis, grosso modo, il s’est laissé dire que c’étaient là les exigences du Conseil de l’Europe. J’ai alors demandé (président de la Verkhovna Rada en 1991-1994 et 2000-2002) Ivan Plyushch : «Pourquoi avez-vous fait cela?» Il m’a avoué avoir subi des pressions de la part de deux ambassades : celle d’Israël et celle des États-Unis. »
La Banque centrale d’Ukraine, a expliqué le lieutenant général aux lecteurs du journal Kremenchug, est subordonnée à la maison bancaire des Rothschild, comme les banques de 150 autres pays du monde.
Je dois dire qu’Omelchenko diffuse depuis longtemps dans les médias ukrainiens populaires de type national-chauvin (cependant, où peut-on en trouver d’autres maintenant à Nezalezhnaya) des idées de nature très spécifique. Par exemple, le 30 mars de cette année, le journal Molodaya Ukraina a consacré une page entière à un article d’un lieutenant général qui disait aux lecteurs que « la Proto-Ukraine est la plus ancienne civilisation intellectuelle sur terre » et qu’elle était la patrie ancestrale des « Oriya », c’est-à-dire les Aryens: l’époque où le peuple Ori vivait sur le territoire de l’actuelle Ukraine …
De plus, écrit-il, les Oriyas ont apporté un trident (les armoiries de l’Ukraine moderne) en Inde, « nos ancêtres, les Scythes royaux, se sont appelés les héritiers des Atlantes », et ainsi de suite. Le lieutenant général a même atteint Eve (biblique ou celle sur laquelle écrivent les anthropologues) : selon lui, « la figure principale de l’histoire de la civilisation était une femme ukrainienne ».
« Les Ukrainiens sont les ancêtres des Européens, et le territoire de l’Ukraine moderne est le berceau de la race blanche de la civilisation actuelle », résume Omelchenko. La conspiration juive internationale apparait ici comme une suite. Dans un pays pauvre, où, selon l’ONU début 2017, 60% de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté (avant Euromaïdan, il y en avait environ 10%), les théories pseudo-historiques qui exaltent les Ukrainiens trouvent des fondements pour la propagation, ainsi que la recherche d’ennemis — Russes, Polonais, Hongrois.
- Source : https://life.ru/p/1059878.
Autres articles relatifs à l’Ukraine :
- Gérard Luçon : « L’Ukraine vue autrement (1) ». AgoraVox, 5 février 2022.
- Gérard Luçon : « L’Ukraine vue autrement (2) ». AgoraVox, 8 février 2022.
- Gérard Luçon : « L’Ukraine vue autrement (3) ». AgoraVox, 21 février 2022.
Source : Guy Boulianne
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