Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a exhorté l’Otan et les États-Unis à cesser de livrer des armes à Kiev, s’ils « sont vraiment intéressés à résoudre la crise ukrainienne ». Dans une interview publiée ce samedi 30 avril par l’agence officielle Chine nouvelle, Sergueï Lavrov a également affirmé que l’offensive russe en Ukraine se déroule « conformément aux plans ». (L’Obs)
Le chef de la diplomatie russe a ajouté, avec une logique indémontable :
« Un flux continu d’armes en tout genre est entré en Ukraine à travers la Pologne et d’autres pays de l’Otan. Si les États-Unis et l’Otan sont vraiment intéressés à résoudre la crise ukrainienne, alors avant tout, ils doivent se réveiller et arrêter de livrer des armes et des munitions au régime de Kiev. »
Comme toujours dans une guerre, chaque camp exagère soit son offensive, soit sa défense. Mais les éléments de langage de Zelensky ne trompent pas, malgré le camp américain qui annonce que la Russie est désormais à la fois piégée et en retard sur sa feuille de route en Ukraine…
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reconnu que la situation dans cette région du nord-est, où les forces russes ont recentré leur offensive, était « difficile ». « Mais nos militaires obtiennent des succès tactiques », a-t-il affirmé, en dépit de déclarations contraires faites par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. (L’Obs)
France 24, allié fidèle du Pentagone, relaye la communication occidentale, et en plus noir sur blanc.
Le camp occidental fait croire que le monde entier est vent debout contre la Russie, ce qui n’est objectivement pas le cas. Sans même parler des deux énormes morceaux que sont la Chine et l’Inde (l’Arabie saoudite, elle, cherche d’autres appuis que celui, très douteux, de l’Amérique), qui conservent une certaine neutralité, et qui se feront un jour probablement face, l’Indonésie vient d’envoyer un message en forme de gifle à l’Empire.
Décidément, les non-alignés sont de moins en moins complexés.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, les Occidentaux cherchent à isoler la Russie sur la scène internationale. Mais les pays émergents veulent conserver une position de neutralité vis-à-vis de Moscou. Et voilà que le président indonésien invite Vladimir Poutine à participer au sommet du G20 qui se tiendra en novembre sur l’île de Bali. (…)
La Maison-Blanche est réaliste : une expulsion de la Russie du G20 est improbable par manque de consensus. Lors d’une réunion des ministres des Finances du G20 en avril, la délégation américaine et plusieurs alliés avaient boycotté certaines réunions pour protester contre la participation des Russes. Les États-Unis pourraient-ils alors décider d’envoyer une délégation de rang inférieur à Bali ? Une absence de Joe Biden laisserait toute la place à la Russie et à la Chine.
(RFI)
Pendant ce temps, sur la télé publique russe, on joue à faire peur aux Occidentaux en évoquant la possibilité d’une guerre nucléaire.
Sur la télévision publique russe Rossiya 1, on dégaine une infographie sur le temps que mettrait un missile russe Sarmat à atteindre Paris ou Londres depuis l’enclave russe de Kaliningrad. Pour Paris, 200 secondes pic.twitter.com/Dnw3wz4kO5
— Vincent Lamigeon (@VincentLamigeon) April 29, 2022
La Russie montre ses muscles
Sans aller jusqu’à l’option nucléaire, même « tactique » (des mini-bombes atomiques sur ces objectifs militaires, pas comme à Hiroshima où l’Amérique a rasé toute une ville avec 140 000 innocents), les Russes viennent de franchir un pas en lançant des missiles depuis un sous-marin en mer Noire. D’habitude, ces derniers partaient de croiseurs, comme ce fut le cas lors de la guerre contre Daech en Syrie.
Вооруженные Силы России нанесли ракетный удар высокоточным оружием по объектам военной инфраструктуры Украины ➡ https://t.co/Api86riDeP pic.twitter.com/dw1MN2b5de
— Минобороны России (@mod_russia) March 26, 2022
Après Marioupol, les Russes veulent désormais prendre Kharkov.
Les forces russes maintiennent leur pression sur les régions de l’est et du sud de l’Ukraine, particulièrement autour de Kharkiv au nord-est, où elles tentent coûte que coûte d’accentuer leur contrôle, en dépit, selon Kiev, de revers sur le terrain#AFP pic.twitter.com/b0wFunCEaf
— Agence France-Presse (@afpfr) April 30, 2022
Les Chinois ne sont pas près de soutenir les Américains…
Demandez-vous toujours pourquoi ces propos, ces images ne vous sont ni montrées ni rapportées. Et pourtant elles existent. Conf de presse de Wang Wenbin 25/04, ministère des Affaires étrangères chinois. Le suivisme US une folie. L’arrogance occidentale ne nous sera pas pardonnée. pic.twitter.com/i89EKhA8Wa
— Anne-Laure Bonnel (@al_bonnel) April 29, 2022
Même Le Figaro, qui s’est rangé dans le camp de l’OTAN, reconnaît que le gendarme du monde n’a pas que des amis…
Vue d’Europe ou de Washington, l’impression domine que le monde entier s’est levé contre Poutine et sa guerre en Ukraine. Mais il s’agit d’une perception occidentale, qui agit comme un miroir déformant de la réalité. pic.twitter.com/TCS0xm4VIH
— Le Figaro (@Le_Figaro) April 30, 2022
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation