« Mes parents ils sont trop fiers de moi, de ouf, genre même ma mère elle veut m’aider à bosser et tout genre euh, enfin pas faire des trucs avec moi parce que genre calmez-vous, j’vous vois déjà en mode “gne gne gne”, non ! »
C’est la nouvelle porte-parole du progressisme, autant dire une sorcière pour enfants et attardés mentaux. Libellule a officiellement 24 ans, mais on lui en donne largement 45, avec son look de mère au foyer junkie des faubourgs de Baltimore accro aux amphètes coupées avec de la merde. C’est assurément une créature de Blade Runner, la poésie en moins.
Libellule avale tout, même les mots
Mentalement, Libellule est plus proche des 6 ans, âge probable auquel elle a dû être initiée à son futur job (normalement, l’apprentissage, dans ce domaine, c’est 15 ans minimum).
Son phrasé irrespirable la place entre la lycéenne du XVIe et la givrée du 9-3.
Le problème, c’est que beaucoup de paumées – et notre société néolib en fabrique par wagons entiers – vont prendre ça pour une offre d’emploi cool et juteuse, alors que c’est un enfer physique et mental.
Y a qu’à voir le résultat : plus tu gagnes de monnaie, plus tu perds de dignité.
La libération de l’esprit mène à une libération sexuelle, mais la libération sexuelle ne mène pas à la libération de l’esprit. Sinon toutes les putes et les hardeuses seraient des lumières.
Et Ovidie, qui a commencé par la libération du sexe (il était en prison ?), en est restée à un féminisme bien bourgeois, bien plat, bien délateur.
On est loin de la plume d’Annie Leclerc – Parole de femme (1974) –, féministe d’un tout autre niveau, avec ses défauts, et ses fulgurances.
Pour elle, les femmes n’osaient pas encore être pleinement des femmes, et quand elles voulaient s’émanciper, c’était pour ressembler aux hommes. Erreur !
Pour elle, faire la vaisselle et s’occuper des gosses, c’était une tâche sensuelle et
spirituelle, pas la corvée que les féministes bourgeoises méprisent. Bon, ici, Annie n’est pas très bien valorisée, mais on peut tous s’améliorer. Et puis Aurélie est pas mal…
Il n’est pas question d’insulter Libellule, qui le fait très bien toute seule, mais de désigner une fausse libération, qui d’ailleurs provoque le rejet instinctif des organismes sains.
Libellule, quand elle sera complètement détruite, comprendra qu’elle était une victime, mais entre-temps, elle aura fait des petits, c’est-à-dire des petites victimes. Le vice est une maladie épidémique, en régime progressiste.
« Quand je suis en domina, là vraiment, je suis quelqu’un ! »
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