Les États-Unis vont retirer les 22 croiseurs de classe Ticonderoga de l’US Navy dans un délai maximal de cinq années, soit à l’horizon 2027.
Ces bâtiments de surface construits de 1980 à 1994 ont été les premiers à être équipés du système AEGIS. Entrés en service en 1983 au plus fort de la Guerre froide 1.0, ils seront modernisés pour servir de plateforme de lancement de missiles de croisière mais également de lutte contre les missiles balistiques. Cependant, le développement des missiles antinavires rend ces bâtiments de surface obsolètes.
La perte du croiseur russe Moskva en mer noire en avril 2022 a renforcé l’exposé des motifs des partisans du retrait des croiseurs des flottes de surface. Ces navires dotés d’une puissance de feu impressionnante et d’un tonnage important ne sont plus adaptés à la guerre moderne.
La Russie ne produit plus de croiseurs depuis la chute de l’Union soviétique en 1991 et n’a plus les moyens de fabriquer des bâtiments de surface de gros tonnage.
La Chine fabrique des croiseurs (type 055) mais il semble que la durée de vie d’un tel bâtiment de guerre dans un conflit moderne soit calculée en heures. Des pays ont focalisé sur les sous-marins tandis que d’autres se contentent d’une dlotille de petites embarcations armées rapides et mobiles.
Les croiseurs rejoignent donc ces géants des mers que furent les cuirassés, disparus à cause de leur grande vulnérabilité à l’aviation.
Les destroyers remplaceront les croiseurs pour un certain temps avant de connaître le même sort.
Les destroyers et les porte-avions sont également menacés par le développement rapide de moyens antinavire presque impossible à contrer. Il est tout à fait remarquable d’observer qu’aucun porte-avions de pays de l’OTAN ne s’est trop rapproché des derniers théâtres de conflit.
Les gros bâtiments de surface non furtifs auront tendance à disparaître sans aucun remplacement. À terme, les marines de guerre seront composées d’unités de surface au gabarit réduit, équipées de technologies furtives et de plus en plus autonomes. C’est-à-dire que l’élément humain, aujourd’hui le marin, sera à terme remplacé par des microprocesseurs et des servomécanismes. D’où l’intérêt grandissant pour les drones de surface.
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