Voici exactement 2 mois que la Russie a lancé des opérations militaires en Ukraine pour en finir avec la guerre qui fait rage dans le Donbass depuis 8 ans mais aussi cette avancée russophobe de l’OTAN vers ses frontières occidentales.
2 mois déjà d’une guerre symétrique de haute intensité que l’Europe n’avait pas connu depuis près de 80 ans, et l’occasion de faire un point de situation le plus loin possible des fantasmes propagandistes des Moreau, Tyleman, Brayard, Goya et autres courtisans affairistes et experts de salon.
La victoire de Marioupol est actée
Le 21 avril, le président Poutine a annoncé la libération officielle de la ville portuaire de Marioupol, sur le territoire de la République populaire du Donbass. En effet concrètement la ville est aux mains des forces russo-républicaines, à l’exception toutefois d’un dernier carré de soldats ukrainiens terrés dans les souterrains de la zone industrielle d’Azovstal, sur la rive gauche de l’embouchure de la Kalmius, et dont l’effectif principalement composé de radicaux nationalistes serait entre 1000 et 2000 combattants (dont 500 blessés).
Ces derniers soldats ukrainiens de Marioupol maintenus dans une jusqueboutisme suicidaire par leur fanatisme idéologique autant que par les ordres de Zelensky qui la exigé d’eux qu’ils se sacrifient pour l’Ukraine atlantiste (voir l’article précédent sur Marioupol) présentent depuis une semaine des signes d’épuisement physique, psychologique et logistique graves, ne tirant plus à l’arme lourde faute de munitions, envoyant chaque jour des messages désespérés suppliant l’état-major ukrainien de leur venir en aide, et, aux dires des prisonniers faits par les forces alliées, souffrant de pénurie de vivres et d’eau importante.
• L’assaut terrestre sur Azovstal, même s’il est garanti de réussir peut cependant être très coûteux pour les assaillants, les bâtiments étant particulièrement propices à des combats défensifs et jusque dans plusieurs niveaux souterrains caractérisant cette zone industrielle monstrueuse de quasiment 8 km2 (la plus grande aciérie d’Europe) datant de l’ère soviétique.
• De même un bombardement massif en profondeur (ce qui techniquement serait déjà difficile) risquerait de provoquer une catastrophe écologique ou pire compte tenu des dépôt de produits chimiques existant dans ce complexe industriel qui est situé au milieu de la ville de Marioupol et bordant la Mer d’Azov.
• Quant à l’utilisation localisé de gaz de combat qui serait la méthode la plus efficace pour en finir rapidement, l’état-major russe s’y refuse car il a été confirmé que des civils étaient également présents dans Azovstal, retenus comme bouclier humain par les forces ukrainiennes., mais aussi que cela donnerait du grain à moudre au moulin de la russophobie occidentale.
Cependant, la fin de ces derniers fanatiques n’est plus qu’une question de jours puisque ordre a été donné par Vladimir Poutine de ne pas risquer inutilement la vie de soldats russes et républicains et de se contenter d’assiéger simplement la zone industrielle (en y ouvrant cependant des corridors humanitaires) et d’attendre qu’ils déposent les armes et se rendent, y meurent de faim… où se suicident comme leur tonton Adolf.
Ainsi, les derniers militants du régiment Azov n’auront même pas le plaisir d’offrir au mythe national bandériste un dernier baroud d’honneur sanglant, même s’ils cherchent à résister jusqu’au 9 mai pour tenter dans un dernier coup d’éclat de contrarier les célébrations de la victoire sur le Nazisme qui a Marioupol sera doublement fêtée !
Azovstal deviendra donc la stèle d’« Azov », ce bataillon nazi ukrainien qui s’imposa à la population le 9 mai 2014 dans un assaut blindé sanglant au milieu des familles commémorant la victoire de 1945 (plus de 100 morts et disparus et des centaines de blessés). La population civile a vécu ensuite 8 années sous la botte des soudards d’Azov et du SBU qui menaient intimidations et répressions au moindre signe identitaire exprimé par cette population russe du Donbass.
Pour marquer la libération factuelle de la ville martyre de Marioupol un drapeau de la République populaires de Donetsk a été hissé sur le point le plus élevé de la ville où les services, les soldats et la population commencent à relancer une vie socio-économique aux milieu des décombres.
Dans ce tour d’horizon on peut voir la zone industrielle d’Azovstal d’où s’échappent encore quelques fumées :
La bataille pour le Donbass n’est cependant pas terminée, loin s’en faut, et si Marioupol est sans conteste une importante victoire stratégique et politique russo-républicaine elle a offert aussi, par sa durée et le nombre de forces dédiées à sa conquête, un avantage stratégique non moins important à Kiev ,permettant aux autres bastions ukrainiens de se renforcer encore plus, de recevoir des aides logistiques et militaires importantes (dont nombre d’armes et munitions occidentales), et de stimuler, par un narratif propagandiste l’héroïsme des soldats ukrainiens.
Il reste à tirer un bilan précis de cette bataille de Marioupol, tout d’abord humain avec des pertes civiles estimées à environ 5000 tués, des pertes militaires gardées secrètes pour des raisons opérationnelles évidentes) mais que l’on peut estimer également à plusieurs milliers (tués et blessés). Il y a aussi les pertes matérielles, militaires relativement limitées du fait de la prédominance de l’infanterie dans les actions et civiles les destructions civiles, très importantes cr on estime à 20% les bâtiments qui ne pourront être restaurés et 60% ceux qui sont gravement endommagés.
Et tactiquement, bien qu’étant une conquête russo-républicaine, réussie, Marioupol invite selon moi à rechercher une nouvelle stratégie de conquête urbaine afin que les prochaines villes libérées (il en reste une dizaines dans le Donbass) ne deviennent pas au bout d’un moment des « victoires à la Pyrrhus » mais bien une marche d’une armée de plus en plus aguerrie vers la Victoire finale.
Il est important de ne pas regarder uniquement les satisfécits des courtisans propagandistes mais également les pleurs des mères au dessus de leurs enfants couchés et les gémissements des soldats blessés dans les lits d’hôpitaux qui rappellent de leurs larmes le prix terrible de la Liberté des peuples…
Car la guerre, ce n’est pas ces belles statues patriotiques et bouquets de fleurs et de médailles échangés mais bien ces torrents de sang, de larmes et de merde et que personne ne peut laver des mémoires…
source : Alawata Rebellion
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