Les États-Unis ont prévenu les îles Salomon qu’ils riposteraient « en conséquence » si la Chine devait installer une « présence militaire permanente » dans l’archipel du Pacifique après la signature d’un accord de sécurité controversé.
Dans un communiqué publié le 22 avril, la Maison Blanche a fait savoir qu’une délégation américaine « de haut niveau » s’était rendue aux Salomon afin d’expliquer aux autorités de l’île que, si Pékin devait aller vers « l’établissement d’une présence militaire permanente de facto », cela causerait de « sérieuses inquiétudes » pour les États-Unis qui « riposteraient en conséquence ».
Cette réaction américaine survient deux jours après que la Chine a annoncé avoir signé un accord de coopération sécuritaire avec les îles Salomon. « L’accord-cadre a été signé par le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi et son homologue des îles Salomon, Jeremiah Manele. Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que la coopération sécuritaire entre les deux pays ne visait aucune partie tierce », a en effet rapporté à ce sujet l’antenne française de la chaîne chinoise CGTN.
« La coopération sécuritaire entre la Chine et les îles Salomon est ouverte, transparente et inclusive, et ne cible aucune partie tierce. Elle va de pair avec les mécanismes existants bilatéraux et multilatéraux en matière de coopération sécuritaire des îles Salomon, en venant les compléter », avait notamment déclaré Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Tensions accrues dans le Pacifique
À la fin de l’année 2021, Honiara, la capitale de cet archipel du Pacifique a été le théâtre de troubles déclenchés par des manifestants réclamant la démission du Premier ministre. En cause : des tensions économiques et ethniques, mais aussi géopolitiques.
Pour rappel, la zone Pacifique fait l’objet de tensions internationales accrues, qui se sont notamment traduites, en septembre 2021, par la création d’une alliance de défense entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie, nommée AUKUS. Selon l’accord AUKUS, l’Australie doit entre autres acquérir huit sous-marins à propulsion nucléaire à la pointe de la technologie, capables d’effectuer des missions furtives à longue portée. Il prévoit également le partage de capacités cybernétiques, d’intelligence artificielle, quantiques et sous-marines non spécifiées. L’alliance a irrité la Chine qui l’a décrite comme une menace « extrêmement irresponsable » pesant sur la stabilité de la région.
source : RT France
illustration : Le Premier ministre des îles Salomon, Manasseh Sogavare, à gauche, et le Premier ministre chinois Li Keqiang assistent à une cérémonie de signature au Grand Hall du Peuple à Beijing, le 9 octobre 2019
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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